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cash

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    Un rêve au tracé aléatoire : départ en train de nuit, rencontres morbides dans les compartiments (chien malade, vieillard en proie au fou-rire, passagers statufiés) puis arrivée au petit matin sur une plage. Une femme nue qui sourit en sortant des vagues, et qui me croise de très près, sans cesser de sourire et sans un adieu.

    Hier soir, cet homme plus très jeune qui se hâte, deux jerricanes à bout de bras et la tête inclinée sur le portable, son vif "Y a pas de soucis !" avant de regagner la Mégane.

    Deux films français au hasard, l'un félicité par la critique (polar trouble et ralenti aux frontières du documentaire), l'autre moqué (film de casse clinquant avec arnaques en séries), Le tueur de Cédric Anger et Cash d'Eric Besnard, d'allure bien différente et d'esprit pourtant similaire. D'abord parce qu'ils sont engorgés de références jamais mises en relation (c'est bien beau d'avoir des lettres, encore faut-il savoir les articuler), se servant du genre comme d'une machine à blanchir pastiches et parodies ; ensuite parce qu'ils ne parviennent jamais à cacher leur trouille, celle de n'être pas assez modernes, pas assez dans la revitalisation, la remise au goût du jour, le dépoussiérage, si bien qu'ils s'empressent d'injecter dans leurs plans anodins ou plagiés, de légers ralentis, de courtes accélérations, voire de brefs arrêts sur images, jamais justifiés bien entendu, tics d'écriture qui les identifient immédiatement et les rattachent, qu'ils le veuillent ou non, au banal cinéma de Restauration qui sévit partout.

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