Dans le même esprit que Le cinéma ne se rend pas (Alexipharmaque, 2008), il s'agit d'un recueil d'articles publiés ici et là, mais également de textes inédits, tirés du blog ou de cahiers à spirales régulièrement noircis...
L'objectif n'est bien sûr pas d'offrir un ensemble disparate, n'ayant que leur auteur comme lien, mais de proposer à la fois une critique d'un certain cinéma moderne et une défense des quelques rares films qui s'extraient de son "esthétique de fascination". Qu’il s’agisse d’études transversales autour de thématiques ciblées (1ère partie), d’articles polémiques liés à l’actualité (2ème partie), d’analyses métapolitiques d’œuvres populaires ou méconnues (3ème partie), ces textes tentent de célébrer le cinéma qui ne s’en laisse pas compter, qui ne prend pas ses spectateurs pour des esthètes dociles et des consommateurs soumis. Accablé de lieux communs repeints à neuf, d’idées reçues érigées en règles d’or, de formes vides fascinantes, le cinéma apparaît semblable à la Garde Impériale cernée par les troupes anglaises de Wellington : tout comme elle, selon le mot du Général Michel attribué à Cambronne, il est en train de mourir ; tout comme elle cependant, il ne se rend pas. Sous les atours les plus désordonnés du style, la rigueur d’une représentation ou la justesse d’un rapport d’images, réduisent encore à néant le chaos des signes. Sous la novlangue et les mots d’ordre, un langage résiste.