"Tout malaise individuel se ramène, en dernière instance, à un malaise cosmogonique, chacune de nos sensations expiant ce forfait de la sensation primordiale, par quoi l'être se glissa hors d'on ne sait où... " (Cioran, De l'inconvénient d'être né)
"Contaminés par la superstition de l'acte, nous croyons que nos idées doivent aboutir." (Cioran, La tentation d'exister)
"Être moderne, c'est bricoler dans l'Incurable." (Cioran, Syllogismes de l'amertume)
Barton Fink, de Joel et Ethan Coen
Commentaires
La diagonale semble parfaite...et les exergues d'un à-propos stimulant !
Vos liens pudiques entre images de films ou entre littérature, philosophie et cinéma, c'est quand même autre chose que les ciné-poèmes de Jacques Sicard !!!!
Quatre points d'exclamation valent un jugement critique pour la ci-devant Sylvie. Il est vrai que la bêtise n'a pas de mot pour se dire.
Et bien merci l'Anonyme !
Sylvie, je ne connais pas l'oeuvre de ce monsieur et ai donc du mal à apprécier votre compliment...qui me semble davantage écrit pour le disqualifier que pour me féliciter.
Tanka, dites-nous donc ce qui vous plaît chez Mr Sicard, cela sera également plus constructif...
Constructif ? Pas envie de construire quoi que ce soit, cher Ludovic. Il n'y a rien à faire avant de mourir, ne le savez-vous donc pas ? Précisément, il y a chez Jacques Sicard une manière d'écrire, fond et forme, qui achève, finit, et de ce qui est fini, on peut toujours espérer sortir, ce qui par voie de conséquence repose. J'ai tenu juste à marquer un agacement face à ce type d'opinion critique façon texto : points d'exlamation et lallation, bref le jardin d'enfants.
Tanka, mon commentaire était en effet assez basique : il visait juste à marquer un agacement face à ce type de production artistique façon brève de comptoir : de la poésie pour enfants trop vite grandis.
On ne grandit jamais assez vite : ce qui gâche l'enfance, c'est l'enfant. Pour le reste, vous pouvez être tranquille, madame, nul ne vous reprochera de ne pas savoir lire. C'est pourquoi, j'en ai fini avec vous.
Les textes de Jacques Sicard, sont-ils production ou art ? en tout cas, Sylvie, les deux termes accolés s'appellent une contradiction dans les termes ; ayant lu certains des ciné-poèmes sur remue.net (revue automne 2006) le site créé par François Bon, il me semble de mauvaise foi de les réduire à quelques propos du café du commerce ; enfin, brûler les étapes, comme vous lui en faites grief à travers ces "enfants trop vite grandis", personnellement je n'ai rien contre - je me suis trouvé moi-même assis dans un fauteuil de cinema, un jour, après avoir accéléré le pas.
Jacques Sicard, c'est "Christian Bobin au cinéma", c'est touchant sans être profond, nostalgique sans mélancolie, érudit sans passion. Et moi aussi , j'en ai fini avec vous !
Production et art se contredisent, Emmanuel ? Dans quel temps, vivez-vous ?
"production artistique" - encore une expression de journaliste, l'esprit confus de ces folliculaires n'aime rien tant que ce genre d'oxymore où l'un des deux termes se trouve automatiquement dévalué. C'est bien, on apprend ainsi à mépriser.
Je vis dans le même monde que vous, mais pas à la même place. Ce qui me permet d'apprécier la torsion que vous et vos semblables font subir à tout ce qui ne correspond pas, par exemple, à votre très instructive référence à Christian Bobin.
Instructive en effet, la référence à Christian Bobin. A charge, mais contre qui ? Car le reproche qui est fait à Sicard, c'est d'écrire pour les "enfants grandis trop vite", c'est au fond de n'avoir pas pris le temps de l'enfance - blâme qui s'accorde parfaitement à la puérilité de l'univers de Bobin, gribouille pour rombières.
"Gribouille pour rombières", j'aime assez. Et c'est vrai.
Je suis allé voir du côté de chez Jacques Sicard, et chère Sylvie, je me permets de vous dire, d'autant plus que vous semblez m'appréciez, que vous êtes bien sévère, et que je donnerais bien tous les Bobins du monde, et un paquet de Bégaudeau par-dessus, pour ces notes plus profondes à mon sens que vous ne l'estimez. Dites-moi donc ce qui vous a déplu dans ces écrits que je n'ai pas encore lus en totalité (ou alors passons à autre chose, la vie est bien courte)