Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

AU-DESSUS

Le lien de ce vendredi, loin des mauvaises actions du milieu éditorial français et de la pseudo-littérature qui en réaction, encombre la Toile, c'est Nabe.

Lien permanent 10 commentaires

Commentaires

  • Je savais que c'était un écrivain immense : je sais désormais que c'est également un grand lecteur.

  • A propos de mauvaise littérature, le blogueur Xp que vous aviez remis à sa place sur Causeur puis ridiculisé sur Ilys, et qui vous avait en conséquence interdit de commentaires, vient de renouveler son épuration stalinienne de commentaires (et ses injures) face à un certain Moria qui lui a dit ses 4 vérités ! Edifiant !

  • Je n'ai même pas envie d'aller voir cela Passant, vous savez il est des gens qui les fers aux pieds continuent de donner des ordres, qui percé à jour continuent de se pavaner derrière leur masque : tout cela est sans grand intérêt.

  • On peut prendre cet XP pour votre sang, pourtant, Maubreuil. Je suis sûr qu'il apprécie Nabe pour des raisons similaires aux vôtres. Qu'il soit trois quarts judéo et un quart chrétien, et que pour vous ça soit l'inverse, n'y change pas grand-chose.

    Moi je n'apprécie Nabe que parce qu'il ose dire que l'islam est le seul judéo-christianisme sincère. Et que Céline est le véritable fils spirituel de Bloy, dont il majore l'anticléricalisme comme la justice l'exige.
    J'aime Nabe pour son côté Drieu La Rochelle. Certainement pas pour son éloge de l'hystérie et de sa traduction en jazz.

  • Pas d'insultes Lapinos, je n'ai rien à voir avec cet individu (vous vous rendez compte de ce que vous dites ?). Et j'aime la mystique de Nabe, moi qui suis trop rationnel pour être chrétien et trop païen pour être juif.

  • Bah, le sang n'est rien, ce n'est que de la terre. Quant à votre raison incohérente (cf. Baudrillard), elle, ce n'est qu'une spirale. Il n'y a que dans vos rêves (et ceux d'XP) que le chrétien diffère sensiblement du païen, du juif ou du musulman. On est à l'intérieur du Léviathan ou hors de lui ; il n'y a pas d'autre choix. Je vous fais remarquer que votre paganisme est romain, et que nul paganisme n'est plus facile à renverser par un chrétien puisque c'est un paganisme qui ne connaît même pas son origine (c'est une doctrine militaire, en réalité).

    Le goût du cinéma trahit le goût pour l'inceste, le "temps retrouvé" comme je disais à cet XP. Et le "judéo-christianisme" est précisément le produit de l'inceste. Bien sûr Proust, un cinéphile, le crétin Lacan devant l'"Origine du monde", n'avouera jamais son penchant pour l'inceste ; son hypocrisie le poussera même à en faire le plus grand tabou. Mais personne n'est dupe de cette pédérastie germanique (même pas J. Littell, puisque c'est à peu près le seul truc qu'il a pigé).

  • Vous ne voulez pas cesser de me mélanger avec cet individu ? Vous savez, je suis pour la différenciation, l'antagonisme, la séparation, la négativité, la gnose et la mystique qui se combattent, pas pour tout mélanger ! (sourires)

    Sinon, inceste et cinéphilie, je vais creuser cela, mais vos propos me font penser à Zagdanski.

    Pour finir mon paganisme est plutôt un animisme, même si les Romains me parlent.

  • Mais le paganisme est forcément animiste, Maubreuil ! C'est même à ça que je reconnais que le pape actuel est païen et non chrétien, dans le fait qu'il accorde du crédit à la prétendue "science psychologique", résurgence de l'animisme (du reste Benoît XVI multiplie les références à des auteurs païens comme Adorno, Horkheimer, Popper, et il n'est pas rare que la fraction du clergé qui soutient le pape prenne carrément la morale de Nitche pour référence).
    Après on peut s'amuser à faire une typologie de l'animisme selon, par exemple, des espèces animales de référence (le singe bipède - la difficulté à démontrer que le darwinisme est une thèse animiste, prédestinée à séduire les nazis, tient au caractère complètement foutraque de la théorie de Darwin, qui emprunte à des imaginaires opposés). Ou à partir d'un organe (la sagesse populaire a inventé l'expression "penser avec sa bite", qui révèle mieux l'animisme génital que toute la science de Freud.) L'animisme platonicien a le coeur pour organe de référence ; pour Descartes, l'âme est une glande dans le cerveau, etc.

    (Je pense bien que les Romains vous parlent, Maubreuil ! Le cinéma doit presque tout, et encore plus, à l'armée. Virgile définit lui-même l'art romain comme l'art de servir le pouvoir.)

  • Je serais plutôt dans l'animisme de l'ordre implicite et explicite de David Bohm.

    Pensez-vous impossible l'antimodernité du cinéma ? Après tout son côté baudelairien n'est pas encore complètement effacé ?

  • Connais pas votre Bohm, mais je crois qu'avec Baudrillard ça suffit bien ça comme opium, non ?
    Je pensais pas entendre ce mot vulgaire d'"antimodernité" dans votre bouche, puisque vous êtes si différent dudit XP, qui se gargarise de tels concepts à la noix et prend Muray pour un penseur alors qu'il fait plutôt penser à Sganarelle ; pourquoi pas Houellebecq tant qu'on y est ?

    Vous savez très bien que ce vocable est du registre exclusif de la propagande capitaliste, qui a évolué en votre faveur lentement depuis les années quatre-vingt, en raison du vieillissement de la population et du déficit budgétaire.
    Processus intellectuel, maintenant, après la cause matérielle : votre "antimodernité", celle du cinéma, est alternative, sur le modèle de l'électricité ou de la philosophie luciférienne de Hegel. La question : le cinéma est-il moderne ou pas ? renvoie à la question : le cinéma est-il statique ou dynamique ? Paradoxalement, le cinéma apparaît comme étant statique ; dans la succession mécanique de ses images, en revanche il donne l'illusion du dynamisme, il est "en mouvement" ; au vrai, il est mort. Inutile d'opposer la religion païenne (disons celle d'Epicure) à la religion laïque (d'Heidegger ou Muray) : c'est la même ; la rétrospective de Hegel seule donne l'illusion du mouvement. Vaut-il mieux se réclamer de la statique de Maurras que du dynamisme de Hegel ? Question de tactique.

    Enfin, même si Baudelaire n'est pas très éloigné du mode de pensée de Hegel ("Le poète, le prêtre et le soldat"), quelque chose empêche les cinéphiles de s'en réclamer, contrairement à Hegel. Baudelaire ne cache pas sa possession satanique ; il fait même mieux, révélant que la principale ruse de Satan est de faire croire à son absence. Tandis que Hegel et le cinéma font passer Satan pour l'Esprit : ils sont authentiquement lucifériens. Le blasphème contre l'Esprit appelle un châtiment terrible, un enfer aussi glacial que celui dans lequel Dante pousse les papes simoniaques avec son glaive. Comprenez bien que, du point de vue de l'exorciste, le membre d'une de ces chapelles sataniques nombreuses à Hollywood, ou le gosse qui flanque le feu à une chapelle bretonne, n'est pas plus près de la bouche de l'enfer que le tiède possédé démocrate-chrétien ou néo-païen, au contraire.

Les commentaires sont fermés.