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canons de navarone

  • CORRESPONDANCES

     

        Relayant le dolorisme de la Flagellation, un certain cinéma s'empresse d'affirmer que le corps blessé est glorieux, témoignant de ce que l'on endure en raison de son innocence, quant à l'inverse, celui qui resplendit, sans le moindre défaut ni la moindre souillure, apporte une preuve de culpabilité.

      Ainsi Gia Scala dans Les Canons de Navarone (J. Lee Thompson, 1961) est-elle confondue par l'absence de cicatrices sur son dos : la torture physique, qu'elle affirmait jusque là avoir subie, n'était qu'un leurre ; et le spectateur comme les personnages sont dès lors assurés qu'elle est bien la traîtresse du groupe. Bunuel, dans Belle de Jour (1967), propose une héroïne recherchant la souffrance, et dont le martyre est consenti. Même s'il la "sauve", en expliquant les origines psychanalytiques de cette quête, il n'en fait pas pour autant une victime, comme le suggère la perpétuation du motif, lequel signe son vice: malgré le fouet, le dos de Catherine Deneuve reste blanc.

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