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l'autre monde

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    Le secret, c'est qu'il n'y a pas encore de secret  : nous n'en sommes qu'à l'aube, tout peut encore être masqué.

    Assis sur le quai, je vis passer au fil de l'eau le cadavre de mon ennemi, puis celui de ses complices, ensuite et successivement celui de mes inimitiés, de mes relations distendues, de mes amis éloignés, de mes proches silencieux, enfin le mien qui me fit un petit signe de ralliement que j'ignorai froidement.

    L'autre monde de Gilles Marchand, ce n'est pas seulement l'univers virtuel des jeux de rôles, riche d'une noire liberté, qui viendrait contaminer la simplicité d'une réalité trop formatée, c'est aussi ce cinéma de genre vaniteux qui s'imagine qu'en simulant du Lynch et en déshabillant des filles-météo, on est bien plus au coeur des choses, que l'orsqu'on met en scène des amourettes de province et du jeu relationnel façon Rohmer. La ringardise du cinéma de Marchand tient justement dans cette fausse alternative qui montre qu'il n'a compris ni Lynch ni Rohmer, et bien sûr dans son absolue incapacité à filmer le monde autrement qu'à la manière de.

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