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la menace

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    Le masque africain assemblé en Chine trône au-dessus du canapé Savane. Affalé sur les coussins ocre, il n'en revient pas d'un printemps si chaud, pinçant en me clignant de l'oeil les cuisses roses et blanches de sa copine à lunettes. Brian, trois ans, ne cesse de réclamer du jus de pomme même lorsqu'il en renverse sur le carrelage. Public est ouvert sur les frasques d'une animatrice croisant haut les jambes : "des conneries, tout ça..." grommelle mon hôte en se resservant du rosé très frais.

    Il n'y a rien de pire qu'une certitude, affirment sûrs d'eux les hérauts du doute.

    La Menace d'Alain Corneau, non pas quelque part entre Clouzot et Melville, mais bien dans la lignée de Lang, parce que la technique impeccable sait s'y faire oublier, le symbole circulaire s'inscrire dans le décor, les rôles passés de ses acteurs nourrir leur personnage, le découpage et la musique parler pour eux (le film est au moins pour ses deux-tiers sans parole), et surtout la tragédie suivre sa pente de l'éblouissante première séquence au final oppressant.

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