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peter watkins

  • 79

    Pour savoir comment les autres vous voient et l'accepter, il ne sert à rien de se ruiner en manuels de psychologie : l'achat de deux miroirs suffit et il convient alors de regarder dans l'un son reflet renvoyé par l'autre.

    Je n'ai jamais aimé les textes laborieux de Pierre Perret. Et encore moins cette vague aura subversive qui le précède depuis que Jane Birkin a chanté le Zizi en rougissant ou que des dizaines d'enfants ont libéré des oiseaux nés en captivité, les conduisant directement dans la gueule des chats. Suintant la moraline, ses pauvres rimes sont certes un cran au-dessus de celles de Bénabar, mais enfin, à ce compte-là...

    Qu'est-ce donc que cette « Monoforme » que Peter Watkins vilipende ?  C’est cette manière de filmer à l’identique de Paris à Hong-Kong et de Rio à New York, cette facture lise constituée d'un « mitraillage dense et rapide de sons et d’images, structure apparemment fluide mais structurellement fragmentée qui nous est devenue si familière […], dont les variantes ont des caractéristiques communes : répétitives, prévisibles et fermées à toute participation des spectateurs », soit l’inverse exact de son cinéma qui renvoyant dos à dos fascination et distanciation, libère le spectateur parce qu’il lui redonne du temps et de l’espace. L’audacieuse esthétique de Peter Watkins est ainsi cohérente avec sa contestation politique : battant en brèche les divers régimes d’images hypnotiques, il est l’un des rares à s’opposer aussi bien à l’effacement des identités qu’à l’essentialisme identitaire.

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  • 57

    Lorsqu'elle lui avoua ce 2 janvier, l'air vaguement contrit, qu'elle avait quelqu'un, il comprit immédiatement qu'au moins cette année, il ne serait plus là pour personne.

    Est-ce sa grandeur ou au contraire l'une des saloperies dont il a le secret, qui fait que l'homme s'attache à transformer ses désordres et ses déboires en poésie plutôt qu'en accepter l'augure, et se taire enfin ?

    Ils sont peu nombreux, les cinéastes vivants à donner envie de croire au cinéma. Comme Peter Watkins est de ceux-là, nous en parlons sur Causeur.

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  • REGARDS

    Il y a mille et une manières de définir l’art cinématographique et mille et une chausse-trappes qui dans ce cas attendent l’audacieux qui oserait tenter pareille mise en ordre. On connaît la solution prônée à peu près partout désormais : voir en tous lieux du cinéma, un plan à chaque image, du sens à chaque hors-champ, une mélodie singulière à chaque découpage. L’objectif, conscient ou non, étant bien d’anoblir les oripeaux de la société marchande, de légitimer la publicité et la propagande qui la servent, d’agrandir le territoire avilissant de la médiocratie qui l’honore. Un spot publicitaire, un clip musical, un programme de télé-réalité, n’importe quel moment vécu en même temps que filmé, peuvent alors par la grâce de l’allusion cryptée et de l’invocation cinéphile, devenir sous la plume du critique relativiste, de l’Art ; avec cette majuscule qui rejette dans les ténèbres réactionnaires, ceux qui oseraient encore émettre des doutes sous l’ovation (...)

    (Sur I was a soldier du grand Michael Grisby, la suite sur Kinok)

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