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un américain bien trnanquille

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    La rancoeur qui finit par s'évanouir devant le quart d'un sourire est à l'image de notre temps, où il n'y a plus rien à craindre du ressentiment (qui ne fait jamais que précéder le renoncement), sinon quelques blessures à l'aveuglette, vite éteintes.

    Certaines femmes fascinent par leur aptitude à engendrer, dans l'instant, toute une série de passions contradictoires, aimées plus que de raison puis haïes injustement, alors qu'un peu plus de temps et de recul aurait permis l'attendrissement raisonnable, c'est-à-dire l'oubli facile.

    Michael Caine dans le très honnête Un Américain bien tranquille de Philip Noyce: une juste représentation de l'Européen d'aujourd'hui, tour à tour abasourdi et mélancolique, subtil et cependant floué, prêt à perdre son honneur pour ne pas gâcher un rêve.

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