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HYPERMNESIE (4)

dbn94.jpgJe me souviens chez Hawks d’un aveu d’adultère précipité devant les yeux écarquillés d’un soldat trompé, paraissant découvrir sa femme en train d’embrasser un autre homme, alors qu’aveugle depuis peu il n’avait en fait rien vu

Je me souviens des très petits seins de Louise Brooks s’échappant avec véhémence de son corsage

Je me souviens des grimages de Sean Penn, identiques du père outragé à l’avocat véreux et cependant bouleversantes

Je me souviens des passagers de l’Omnia, fuyant jusqu’aux regards-caméra de Brigitte Lahaie et d’Olinka

Je me souviens de Big Tuna, la ville de motels puant le vomi, tombeau de la civilisation occidentale et raccourci effarant du déclin américain, qui vit pour la première fois Sailor ne pas désirer posséder Lula

Je me souviens des émouvants échafaudages mal dissimulés d’Intolérance

Je me souviens de la chute de Carax, dérapant sur la neige juste avant d’atteindre sa caméra

Lien permanent 3 commentaires

Commentaires

  • J'adore vos kaléïdoscopes : d'autrefois à l'extrême-présent, du trivial au sublime, du scénario aux images !

  • Ah Greenaway... Ces films en extérieur ont quand une autre trempe que ces installations en studios.

  • Le plaisir est pour moi, Claire M.

    Oui, Passant, "La ronde de nuit" s'efforce d'ailleurs de lier ces deux formes, mais sans succès à mon sens car sans voie de passage entre les deux

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