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Allez, une autre : "Il y avait bien longtemps qu'un film ne nous avait autant scotchés à l'écran. Pourtant derrière ses oripeaux modernistes et ses effets spéciaux réellement impressionnants, "Motor-Man" n'est pas le simple blockbuster de l'été qu'il se plaît à singer. Huis-clos malaisant en plein cagnard, il met surtout le spectateur en demeure de choisir entre son goût pour la castagne et l'introspection radicale. Petit génie de 22 ans qui ne joue jamais au petit malin, Fred Potinski aligne sans faiblir les séquences de pure mise en scène (l'attaque du fourgon) et des instants supendus où le climax déraille (le sourire inattendu  et ô combien révélateur de Motor-Man). Une claque !"

On peut aussi imaginer que le générateur s'emballe et produise non plus de la critique consensuelle et consommable mais du surréalisme intermittent, emphatique avec les parias, négligent avec les vedettes, mêlant les thèmes et les adjectifs jusqu'à ce que le lecteur demande grâce. On peut toujours rêver.

Certains idéalistes ont vu dans Minority Report de Spielberg une critique de l'invasion publicitaire... On notera quand même que dans ce film d'anticipation, les marques représentées sont bien réelles, agressant autant les personnages que le spectateur, et comment ne le seraient-elles pas d'ailleurs puisqu'elles sont d'abord les sponsors du film ? 

Lien permanent 15 commentaires

Commentaires

  • C'est pas gentil de se moquer d'un garçon qui aimait tellement les ours qu'il s'est offert en offrande ^^
    Et j'aime bien l'adjectif (sauf quand il y a "policier" avant)*
    * private joke à l'attention de mon petit Ed'

  • "Grizzly man" est un excellent film par ailleurs. Mais vos petits pastiches sont délicieux, Ludovic...

  • Ah là ça ne va pas du tout, je pensais avoir inventé ce titre... Je le change immédiatement !

  • Ben alors ? on ne connaît pas son petit Herzog illustré ? ;)

  • Pris en flagrant délit d'inculture, je l'avoue... Il faut absolument que je m'améliore en Herzog, en Lars Von Trier et en Jacques Demy (je préfère d'emblée annoncer la couleur !)

  • Les deux derniers ne me paraissent pas prioritaire.
    Mais Herzog oui. Ses documentaires sont magnifiques (Grizzly Man, Encounters at the end of the world, La Soufrière, un film sur un sauteur à ski dont je ne souviens pas du titre etc...), ses fictions jusqu'à Cœur de verre (après on peut discuter) toutes excellentes.
    Il est en plus l'auteur d'un très beau livre :
    http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=2-86744-137-4
    Hautement recommandable.

  • Sans oublier son inénarrable participation à Incident at Loch Ness de Zak Penn. Et si vous aimez la lecture, l'excellente maison (je n'y ai aucune part ^^) Capricci qui a publié Conquête de l'inutile et un bouquin d'entretiens, Manuel de survie.
    Allez, hop, au boulot ;)

  • Depuis le temps que Herzog me faisait signe, de loin, là je ne peux plus reculer !

  • Cette fois-ci, vous êtes mûr pour les Inrocks, Ludovic...

  • Oui, c'était bien l'esprit, Ed (peut-être aussi une pincée de Chronicart...) !

  • Et la musique du film ? La bande originale est pourtant presque un univers à elle toute seule. Après quelques minutes on ne sait plus très bien si on reste pour la musique ou si on ne part pas à cause du film. C'est très troublant. Elle m'a bien plu. Je m'achèterai peut-être le cd, mais je me demande ce que ça va donner sans les images, comme dans Le grand bleu.

  • Et votre critique aurait dû être accompagnée d'un portrait d'Aloysius McEntire, révélation du film pour son rôle de petite frappe névrotique, et accessoirement, ancien chanteur du groupe de noisy pop The broken elevator.

  • Excellent !
    ("Mc Entire vient d'ailleurs de signer la BO de Pinky Boy, le dernier né de la franchise Pinky, série underground de portraits de déclassés chics, album foutraque mais inspiré")

  • Spielberg a fait plus tordu : Dans "Jurrassik park", le logo du parc créé par le milliardaire mégalo est celui du film et Spielberg, juste avant le finale, filme une vitrine avec tous les objets dérivés du parc qui seront ceux du film, juste avant qu'elle ne soit détruite par les dinosaures.

  • Exact, et ce type de mise en abyme est en passe de devenir un lieu commun ; on la retrouve entre autre dans Scream ou...Toy Story.

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