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On retrouve avec Mother le brio stylistique de Bong Joon Ho, celui de Memories of murder et de The Host, qui consiste à passer en douceur ou violemment du naturalisme cru au fantastique insidieux, du polar à la chronique sociale, de la surprise au suspense, de l’atonie aux emportements. Exemple parmi d’autres : la contre-plongée d'une façade en plan fixe, qui dans un premier temps déroute du fait de son cadrage, puis intrigue car dans la ligne de fuite, une forme insiste ; le spectateur finit par reconnaître l’immobilité d’une chevelure de femme renversée, un meurtre sordide a eu lieu ; une autre tête cette fois curieuse s’avance alors dans le champ, et leur association cocasse désamorce la morbidité de la scène, en dissipe le tragique ; cette intrusion prépare celle des enquêteurs, policiers empotés qui s’alignent dans le cadre, brève satire sociale.

Parfois l'envie de classer soigneusement les livres accumulés, et parfois le désir de tout jeter et de reprendre à zéro, d'oublier les gloses et les fulgurances au profit du livre capital. Homère ?

Si le réel n'est jamais exactement ce que l'on perçoit, si nous ne sommes que le produit de nos représentations, alors peut-être tout n'est-il pas perdu : je pense donc je suis un autre.

Lien permanent 3 commentaires

Commentaires

  • on 22.2 :
    Ne les jetez pas, libérez-les !

  • Oui, ou alors passez-les moi !

    (Très bonnes cuvées ces notes numérotées)

  • Vous avez raison, tilly, il faut que je cesse de les tenir en joue.

    Merci, Jacquou.

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