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Jan Kounen a ceci de fascinant qu'il choisit toujours l'allusion la plus appuyée, l'amorce la plus vulgaire, le mouvement de caméra le plus redondant, le découpage le plus gratuit : en ce sens, son adaptation du 99 francs de Beigbeder est une réussite, parfaite illustration, et donc dénonciation, de l'esthétique publicitaire.

Le cinéma est un art de la dispersion tempéré par le ressaisissement : comment cadrer la multitude sans qu'elle se fane.

Il a beaucoup pleuré devant les drames de ce film à succès, et puis de retour chez lui, il a repris son visage le plus impassible pour dîner froidement en compagnie d'enfants dénutris et de victimes d'attentats : qui a prétendu que la télévision saurait rivaliser avec le cinéma ?

Lien permanent 5 commentaires

Commentaires

  • Oui, pour Kounen ! (quelle courge !)

  • Votre 33-3 est d'un cynisme achevé...

  • Assez effroyablement vraie, cette indifférence des midinettes aux vrais drames et leur propension à sangloter pour...Jean Dujardin.

  • Je comprends votre point de vue sur 99 Francs, à l'instar de celui développé sur Les petits mouchoirs dans votre article sur Causeur : décrire stupidement la stupidité, médiocrement la médiocrité, c'est la dénoncer bien plus sûrement qu'avec de la distanciation et du second degré et ces films qui le font malgré les intentions de l'auteur, sont de très beaux paramètres de notre aujourd'hui !!

  • Madame et Mystic : je ne vous le fais pas dire (et sinon, bienvenue)

    Vous connaissant un peu, Julie, je suppose que ce cynisme ne vous offusque pas trop...

    En effet Loris, Kounen s'attaque assez cocassement aux grosses légumes.

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