Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

70

Si l'on part d'un principe bille en tête, on se donne toutes les chances de célébrer, en fin de course, son exact contraire.

A force de ne rien espérer trop fort, tout finit par arriver un peu.

"Oui, mais si on va par là..." : l'expression sous-entend qu'alors tout devient possible, qu'alors tout est permis, que plus rien ne vaut, que c'est la porte ouverte à tout. Ce chemin qu'il est si indécent d'emprunter, ce tout qui s'engouffre par la porte honteusement ouverte, c'est Old Boy de Park Chan-wook. Voilà un film qui "va par là", pour le meilleur et pour le pire, et qu'il est ainsi impossible de respecter comme de détester : du cinéma vaniteux, boursouflé, mais fulgurant ; des plans calculés, fiers de leur chiqué, mais riches de leur fougue ; une esthétique outrancière, sans point de vue, mais sans oeillères.

Lien permanent 5 commentaires

Commentaires

  • Si on va par là c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres !

  • Hé bien justement c'est ce qui me réjouit dans Old Boy comme dans Thirst : au moins c'est bouillonnant, ça surgit, et ce seul surgissement est furieusement vital donc terriblement réjouissant.

  • Voilà Pascal : on n'en sort pas !

    Exactement fromageplus, c'est aussi ce qui me réjouit : les fulgurances, la fougue, l'absence d'oeillères, mais à côté, je regrette plein d'autres choses, donc je suis partagé, entre le grand film et le nanar, et c'est tant mieux, et j'ai très envie de découvrir Thirst !

  • Cette fougue, ces fulgurances... et une croyance inébranlable, c'est cela qui empêche de classer Park Chan-wook parmi les petits malins modernistes qui aiment à mélanger les genres. Je vote, personnellement, pour le grand film, et peut-être plus encore à propos de "Thirst", qui réussit encore à surprendre en réalisant lui aussi le grand écart entre tant de choses. Et puis c'est un vrai film d'amour fou, ce qui est rare...

  • Oui, Je me souviens de votre critique enthousiaste Edouard, il faut vraiment que je le vois !

Les commentaires sont fermés.