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113

Elle rit plus aigu et puis retourne en cuisine, échevelée mais radieuse : elle aime lorqu'il pérore ainsi avec aménité. C'est pour cela qu'elle est là, qu'elle le seconde, qu'elle serait capable de tout, pour cette aisance qu'elle lui envie en secret. Il en profite pour me confier quelques frasques, se moque de l'amateurisme des "violeurs de Sofitel" et me demande enfin, lorsqu'elle s'éclipse, si l'élégante jeune femme qui m'accompagne est "chasse gardée". J'hésite entre lui répondre qu'il s'agit de ma soeur ou d'une escort-girl, pour qu'il pâlisse un peu, mais je me contente de la vérité : ce n'est que l'une de ses ex. Enfin du silence.

Lu quelque part, dans les commentaires d'un article, que l'affaire DSK était une manipulation des Etats-Unis car le présumé innocent s'apprêtait à mettre en place un plan de lutte contre le capitalisme financier. Enfin de l'humour.

Tree of life de Malick : de l'outrance, de l'obscène, du grandiose, du tragique. Enfin du cinéma.

Lien permanent 18 commentaires

Commentaires

  • "de l'outrance, de l'obscène, du grandiose, du tragique" : Oui mais, successivement. Ce n'est pas mêlé dans le plan ou même dans la séquence, c'est alterné en larges pans. Donc, on est transporté puis atterré. Cela m'a gêné et je n'ai plus su quoi penser du film. Il va falloir s'accrocher pour en parler plus longuement...

  • Enfin une bonne nouvelle.

  • C'est vrai Edouard qu'il n'est pas facile à saisir ce film, et que par ailleurs Kubrick est LA fausse piste, mais il m'a semblé que justement de cette alternance, de cette emphase et de ce ridicule, naît l'émotion.

  • Et B. Pitt se met-il (enfin) au service du film?
    Le reste de la 113 est hilarant, tout en distillant un petit courant d'air froid.

  • J'ai eu l'impression Marie qu'il ne le gâchait pas trop ! (et pourtant je suis comme vous loin d'être un adepte de son style de jeu)...

  • Braque Pipe est toujours excellent dans les scènes de cul avec les petites boniches ...

  • Vous remarquerez que si Lars Von Trier n'avait pas dit son admiration pour Hitler, personne n'aurait parlé du festival de Cannes cette année !

  • Des dérives de la communication...

  • non c'est vraiment zob so late

  • Attention laurence, la lecture des commentaires d'iPidiblue est à haut risque.

  • oui je sais la contreplongée peut déformer les perspectives

  • Tree of life de Malick : de la caricature entre deux tranches de niaiseries, enfin du médiocre car je ne trouve pas le film mauvais (la partie centrale et principale en tout cas), juste nul.

  • Vous êtes quand même un peu excessif, Lombano (quelle était votre Palme d'or ?)

  • (Excessif comme cet arbre?)

    J'attendrais de voir tous les films en compétition pour décerner une palme d'or, ce qui n'arrivera pas je pense.

  • Mais son excès même me semble émouvant, c'est un film trop lyrique, trop lourd, trop ambitieux, trop monté et remonté, mais il y a là une mélodie (à défaut d'harmonie sans doute) qui ne me paraît pas médiocre. Quand je vous posais la question de la Palme d'or, c'était davantage pour connaître le cinéma qui a vos faveurs (sinon je comprends très bien que l'on puisse être allergique à Malick)

  • Je tablerais sur un excès de budget : une star en trop (Sean Penn), des animations 2D et 3D, des images Yann Arthus Bertrand et Discovery Channel.
    Mon désaccord avec le film est aussi dans le discours : quel est le lien entre le cosmos et l'american way of life ? quelle est la différence entre la nature et la grâce ? et la vie entre les deux ?

    Un film qui voudrait parler de vie où l'on ne trouve que des choses mortes : beaucoup de minéral, beaucoup de souvenirs et même des dinosaures.
    Un film qui nous parle de grâce mais qui, vous le dites vous-même, est trop lourd. La caméra qui ouvre les plans souvent en plongée sur le sol et finit décollant en contre-plongée vers le ciel n'y change pas grand chose. Et puis, la musique et la voix-off finissent de nous étouffer.

    Mon premier commentaire fut "pot-pourri" (d'accord, j'ai aussi pensé "nul", mais je ne l'ai pas prononcé).

    Je n'aurai vingt ans que dans six mois et je prend assez souvent la mesure de mon ignorance, trou béant que j'essaye de combler. Le cinéma qui a mes faveurs change de ce fait assez souvent au gré de mes découvertes. (Allez, répondez-moi que vous aussi vous êtes ignorant, qu'il est impossible de voir tous les films et donc que l'ont peut en exclure... n'empêche qu'il me manque encore trop de matière, à dans 777 ans donc).

  • Merci Lombano de ce commentaire détaillé (il y a tellement de gens qui se pressent de donner un avis sans jamais l'étayer, qui applaudissent sans raison et huent sans peine).

    Le lien entre l'american way of life et le cosmos, la création du monde et un gamin qui fait exploser une grenouille, il me semble que c'est justement la mort du frère, la mort d'un proche, cet instant où ce qu'on croyait certain s'effondre d'un coup, où on ne peut plus tricher et où se demande pour une fois, pour de bon, ce que c'est que d'être là, s'il y a un lien aussi ténu soit il entre ce qui nous a précédé, ce qui nous a fondé et ce qui fait que l'on est parfois si fort devant l'intolérable, et parfois si faible pour trois fois rien. Il me semble que c'est ce que veut aborder ce film-monstre (qui charrie aussi c'est vrai, de l'esthétique publicitaire parce qu'il charrie "tout" !)

    Votre remarque sur les "choses mortes" est très juste, et s'insère justement dans ce poème macabre que porte le personnage (complètement sacrifié cela dit) de Sean Penn, le frère survivant.

    Pour répondre à votre dernier paragraphe, oh oui je reconnais être ignorant de certains réalisateurs pourtant présentés comme essentiels, ou de films "majeurs" ou "cultes", et plus ça va plus cette ignorance s'étend !

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