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terrence malick

  • 113

    Elle rit plus aigu et puis retourne en cuisine, échevelée mais radieuse : elle aime lorqu'il pérore ainsi avec aménité. C'est pour cela qu'elle est là, qu'elle le seconde, qu'elle serait capable de tout, pour cette aisance qu'elle lui envie en secret. Il en profite pour me confier quelques frasques, se moque de l'amateurisme des "violeurs de Sofitel" et me demande enfin, lorsqu'elle s'éclipse, si l'élégante jeune femme qui m'accompagne est "chasse gardée". J'hésite entre lui répondre qu'il s'agit de ma soeur ou d'une escort-girl, pour qu'il pâlisse un peu, mais je me contente de la vérité : ce n'est que l'une de ses ex. Enfin du silence.

    Lu quelque part, dans les commentaires d'un article, que l'affaire DSK était une manipulation des Etats-Unis car le présumé innocent s'apprêtait à mettre en place un plan de lutte contre le capitalisme financier. Enfin de l'humour.

    Tree of life de Malick : de l'outrance, de l'obscène, du grandiose, du tragique. Enfin du cinéma.

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  • 15

    Lorsqu'on tient un journal ou un blog, il n'y a au bout d'un certain temps que deux attitudes qui perdurent : faire le méchant ou le clown. Après un excès dans un sens, il faut sans sourciller redresser la barre, et passer de l'invective à la gaudriole, ou plus rarement, de la boutade à l'insulte. Plus rarement car lorsque l'on est tombé dans la farce, il est difficile de s'en nettoyer tout à fait (je ne citerai aucun nom célèbre).

    Dans la recréation du monde que vise Eugène Green et Terrence Malick, il y a le même lyrisme douloureux, c'est-à-dire ensemble, la certitude que leur tentative est échouée d'avance et la contemplation bouleversée de cet échec ; le projet fou d'une Présence inaltérable et l'enregistrement de son absence. Mais si le premier n'a besoin que du vol d'une feuille rousse pour traduire son émoi, le second exige que la forêt toute entière se secoue.

    L'indépendance, c'est ne pas avoir encore les moyens de sa compromission.

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