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dominique strauss-kahn

  • 120

    Elle est joliment inquiétante, à la manière de Deborah Kerr, avec cet air mesuré soudain trahi par un regard en coin, avec cet allant qui d'un coup disparaît sous l'assaut de souvenirs. Elle me regarde à peine, tarde à me reconnaître, et puis s'esquive en me serrant le bras avec douceur. Comment ensuite ne pas la regretter ?

    Tout commence par un crime sans témoin. Peu après, la curée contre le criminel supposé et la meute de ses soutiens, la réécriture de ce que pourtant tous ignorent, la multiplication des motifs, des raisons et des prétextes, la file d'attente des profiteurs et puis celle des confidents, les mensonges changés en évidence, les doutes devenus dogmes : l'affaire DSK n'est qu'une Genèse parmi d'autres.

    Lorsque deux cinéphiles jugent un film à l'identique, il y en a toujours un pour penser que l'autre rend les armes.

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  • 113

    Elle rit plus aigu et puis retourne en cuisine, échevelée mais radieuse : elle aime lorqu'il pérore ainsi avec aménité. C'est pour cela qu'elle est là, qu'elle le seconde, qu'elle serait capable de tout, pour cette aisance qu'elle lui envie en secret. Il en profite pour me confier quelques frasques, se moque de l'amateurisme des "violeurs de Sofitel" et me demande enfin, lorsqu'elle s'éclipse, si l'élégante jeune femme qui m'accompagne est "chasse gardée". J'hésite entre lui répondre qu'il s'agit de ma soeur ou d'une escort-girl, pour qu'il pâlisse un peu, mais je me contente de la vérité : ce n'est que l'une de ses ex. Enfin du silence.

    Lu quelque part, dans les commentaires d'un article, que l'affaire DSK était une manipulation des Etats-Unis car le présumé innocent s'apprêtait à mettre en place un plan de lutte contre le capitalisme financier. Enfin de l'humour.

    Tree of life de Malick : de l'outrance, de l'obscène, du grandiose, du tragique. Enfin du cinéma.

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