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"Moi, en général, je prends une journée entière pour ça". Regard vaguement mutin, épaules dégagées, et surtout ce troisième bouton de chemisier ouvert aux premiers beaux jours, elle paraît disposée aux plaisirs simples comme aux variations ambiguës, mais elle a aussi ce petit quelque chose de vénal, mal atténué par un sourire facile, qui met mal à l'aise ; prenant la conversation en route, je découvre d'ailleurs qu'elle ne parle aucunement d'une joute amoureuse mais bien de sa déclaration d'impôts.

L'abnégation est une forme de lâcheté, mais les refus mènent aux trahisons ; seul le détachement est un remède à la honte.

Ce qui effraie ma fille devant le Robin des bois de Curtiz, ce ne sont pas les combats à l'épée ou les flèches décochées en plein coeur, mais les processions de moines en noir, au visage dissimulé ; ce qui l'émeut, ce ne sont pas tant les baisers entre Marianne et Robin, que ce dernier s'agenouillant devant le Roi soudain révélé. La violence ou la passion cinématographiques ne valent que par le mystère de leur surgissement. 

Lien permanent 2 commentaires

Commentaires

  • Et le mien n'a jamais voulu le revoir ! Ce qui l'avait, lui, effrayé dans le combat final ? L'imprévisibilité des chutes et surtout le ballet des grandes ombres sur les parois. Les enfants sont les spectateurs les plus sensibles à l'esthétique de la Warner !

  • Ah oui, les ombres ! (et la minime blessure de Robin à la tempe)

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