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DÉGRINGOLADE

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On reprend les mêmes accords mais un ton trop haut,

les mêmes rimes, mais en les surlignant.

Copies, collages, décalques, recyclages : tout vient nourrir le revival.

Plus on reconnait, plus on se félicite.

On relance les mêmes idées qu'à force de psalmodier, on gauchit,

qu'à force d'asséner on altère.

Imitateurs et marionnettes dans le même esquif, vaguement saouls.

Le paysage n'a pas changé mais il n'émeut plus puisqu'il se vante.

L'appariement subtil annoncé à cent lieues, la relation secrète claironnée sous projecteurs.

Il y a toujours des livres mais les mots sont tordus. Et chaque scène rejoue plus vilement le texte d'hier.

 Quant au cinéma, il se fait fort de répondre à tout ce qui s'est tu, de faire de l'érudition comme d'autres de la prose, et ainsi se condamne à l'oubli.

 

 

 

Lien permanent 4 commentaires

Commentaires

  • Beau texte, comme d'habitude, merci

  • La mise en relation de ces deux plans est vraiment très bien vue ! Et même si le film de Mocky n'est pas si mal, ce besoin de refaire en plus trash ou en plus mou, en plus moderne donc, ce qui a été conçu autrefois, est en effet insupportable...

  • Et surtout d'une totale inutilité !

  • Merci Véronique.

    Oui, Jean, c'est cette similitude de plans qui a tout déclenchée ! Mais en effet, Bonsoir ! est une comédie plutôt réussie.

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