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jean-pierre mocky

  • DÉGRINGOLADE

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    On reprend les mêmes accords mais un ton trop haut,

    les mêmes rimes, mais en les surlignant.

    Copies, collages, décalques, recyclages : tout vient nourrir le revival.

    Plus on reconnait, plus on se félicite.

    On relance les mêmes idées qu'à force de psalmodier, on gauchit,

    qu'à force d'asséner on altère.

    Imitateurs et marionnettes dans le même esquif, vaguement saouls.

    Le paysage n'a pas changé mais il n'émeut plus puisqu'il se vante.

    L'appariement subtil annoncé à cent lieues, la relation secrète claironnée sous projecteurs.

    Il y a toujours des livres mais les mots sont tordus. Et chaque scène rejoue plus vilement le texte d'hier.

     Quant au cinéma, il se fait fort de répondre à tout ce qui s'est tu, de faire de l'érudition comme d'autres de la prose, et ainsi se condamne à l'oubli.

     

     

     

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  • MOCKY

    "Un drôle de paroissien est l'un des films les plus ronds, les plus rythmés, les plus drôles, les plus évidents, les plus intelligents de leur auteur. Dans le paysage assez riche de la comédie française des années 60, Mocky arrive à se placer entre la vivacité et l'élégance des De Broca, Rappeneau, Molinaro voire Lautner, les inventions formelles de la Nouvelle Vague canal historique (voir le tournage dans les rues, le jeu avec le son et les effets de montage, ah ! ce raccord entre la pince et la prothèse), un goût certain pour l'héritage classique des Carné, Prévert, Clair voire Renoir où l'on retrouve ce talent (et l'amour qui va avec) à faire vivre les seconds rôles hauts en couleurs, et un sens du gag que l'on retrouve chez les maîtres du genre, Tati et Etaix."

    Le lien du vendredi, ce sont les chroniques enthousiastes et documentées de Vincent sur quelques Mocky essentiels, à savourer sur le toujours passionant site Kinok !

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