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kill bill

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    Un léger érythème dessine des spirales sur ses joues, quelle que soit la nature de l'émotion qui l'assaille, émotion qu'elle admet alors sans effort, vulnérable et lucide, qu'elle revendique même. Mais lorsque son visage s'empourpre tout à fait, aucun aveu ne lui est plus possible, elle demeure farouche, sa joie comme sa colère niées en bloc.

    Le cinéma provoque des rencontres inédites, par exemple celle de Freud et d'Abellio. Black Mamba (Una Thurman) : la névrose de la femme virile ; Black Swan (Nathalie Portman) : la psychose de la femme originelle. Reste la femme ultime, sans désordre et donc sans représentation.

    Après les deux volets de Kill Bill, je n'ai nulle envie de revoir un film de sabre alors que je suis impatient de me plonger à nouveau dans l'univers du western italien. C'est que Tarantino filme ses références différemment : de manière classique ses combats asiatiques alors que les originaux sont plutôt baroques, ce qui donne de la rigueur et du panache à des rixes habituellement brouillonnes et mal cadrées ; avec maniérisme ses allusions à Sollima, Corbucci et Leone, alors que les originaux sont contrairement aux idées reçues de facture classique, ce qui apparaît redondant et presque moqueur. Un genre admiré et annobli, l'autre incompris et de ce fait caricaturé, l'ogre hollywoodien ne digère pas toujours à l'identique.

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