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l'arbre

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    Je retrouve quelques pages d'un roman adolescent, grandiloquent et funèbre, que je ne peux relire sans rougir. Les toutes dernières phrases, cependant, résonnent aujourd'hui autrement :"Il y a cette ombre sur sa main, comme une autre main qui le presse, ce voile sur ses yeux et puis dans sa voix, il y a cette hâte qui l'étreint et cette inquiétude encore : surtout ne pas trop dire. Enfin il est mort."

    Erotomane mystique, romancier apocalyptique, essayiste abellien, Jean Parvulesco n'est plus. Il est peu probable que cette nouvelle intéresse quiconque, sinon les happy few. J'irai ce soir me recueillir chez Rohmer (où il apparaît dans le très subtilement corrosif L'Arbre, le maire et la médiathèque) et chez Godard (où il s'exprime, dans A bout de souffle, sous les traits de Jean-Pierre Melville).

    - Quel est le pays le plus intelligent du monde ?
    - Parvulesco : La France.
    - Est-ce que vous aimez Brahms ?
    - Parvulesco : Comme tout le monde, pas du tout.
    - Et Chopin ?
    - Parvulesco : Dégueulasse.
    - Quelle est votre plus grande ambition dans la vie ?
    - Parvulesco : Devenir immortel. Et puis, mourir."

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