Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le bal des actrices

  • ABIME

    Capture-2.jpg

    Le Bal des actrices est insupportable de bout en bout. Sous prétexte d'une mise en abyme décalée sur des actrices jouant leur propre personnage, on assiste à des saynètes remplies à ras-bord de clichés, de pleurnicheries, d'auto-apitoiement sentimental. Pas une fois, le film n'effleure la subtilité des Acteurs de Blier, pas une fois en effet on n'entrevoit la vérité d'une actrice au travers de ses péripéties drolatiques.

    Les séquences prises sur le vif sont indigestes, non seulement parce qu' elles ne jouent que sur deux notes toujours plus martelées (l'ironie facile et le mélo vulgaire), mais surtout parce que le point de vue est sans cesse remanié, non pas, comme en son temps Robbe-Grillet, pour ses vertus de déconstruction ludique, mais au contraire afin de ne jamais manquer le gros clin d'œil complice ou la petite larme, et ce au mépris du découpage le plus élémentaire.

    Cela se veut gentiment provocateur et ingénument narcissique, alors que chaque scène est salement simulée, alternant le plan à l'arrache tout en chiqué et la chorégraphie sursignifiante fière de sa balourdise.

    Le Bal des actrices, comme plus tard Polisse, adoré par une critique atone, ne relève que du cinéma frelaté de l'entre-soi.

     

    Lien permanent 5 commentaires