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matt reeves

  • LAISSE-MOI ENTRER, DE MATT REEVES

     

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       Des enfants qui n'ont pas de parents cessent d'être humains. Un amour qui a autant besoin de sang que de vers hendécasyllabiques cesse d'être courtois. Une Juliette qu'aucun Roméo n'a eut la stupidité de rejoindre sur sa couche mortuaire est une nosferatu. Un Roméo qui a pris soin de mettre sa mie à l'abri d'une malle-cercueil est un non-vivant - ensemble, ils sillonnent le monde, notamment « l'Israël américain de Dieu », ces Etats-Unis dont ils se font joie à chaque étape du Scholomance-express de saigner à blanc les piquets de prière. Un cinéma qui dans ses contenus, non seulement dans sa technique, pousse aussi loin que possible non pas l'art du reflet (où reste quelque petite dissemblance et, avec elle, la possibilité du travail qui toujours veut qu'on soit au moins deux) mais celui de la reproduction du même - ce cinéma-là cesse d'être interactif, pas de sotte 3D pour lui, ni de retraite sans décote à 67 ans.

    (Jacques Sicard)

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