Une tradition picturale veut qu'un personnage qui se dirige ou se tourne vers la gauche, soit lié à la mort (assassin, futur défunt, figure de la Camarde etc...). Quant aux études sur les câblages psycho-sensoriels, ils semblent indiquer que chez la majorité des spectateurs d'un film, en tous cas chez les droitiers, l'image que l'on trouve la plus frappante, la plus captivante, est bien souvent située dans le tiers gauche de l'écran cinématographique.
C'est là que le point focal resplendit. Il captive et engloutit, fascinant jusqu'à sa fin le personnage qui le contemple, puis perdant le spectateur dans son orbe sinistre et donnant au hors-champ éblouissant, l'attrait passager du désir. Juste avant que tout s'éteigne dans un chatoyant déséquilibre, puisque le cinéma n'aime rien tant que déjouer l'harmonie, ses fictions asymétriques menant de toutes sortes de manières vers la mort, celle de ses protagonistes comme celle du regard discriminant.