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odessa

  • ODESSA

     

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    « La crise ukrainienne, un mauvais coup pour le tourisme. A Odessa, ce port célèbre dans le monde entier grâce au film d'Eisenstein Le Cuirassé Potemkine, "nous avons eu des annulations cet hiver", concède le président de l'association du tourisme » (AFP).

     

    Difficile de savoir si c’est la page d’Histoire ou l’oeuvre même qui attirent à Odessa, quand celles-ci sont réduites à des signaux culturels depuis longtemps désamorcés. Si tout est faux dans Le Cuirassé Potemkine d'Eisenstein, des décors jusqu'à l'Histoire, de la maquette en lieu et place dudit cuirassé jusqu'à la fusillade sur les escaliers d'Odessa, le film n’en est pas moins bouleversant. Son naturalisme magique le rend sinon véridique du moins vraisemblable, proche du document historique par la profusion de ses choses vues - alors même que celles-ci sont inventées de toutes pièces-, balises confortant le mouvement de la révolte décrite.

     

    Nous sommes ici très exactement à l’opposé de ces films qui singent l’Histoire en numérique, rivalisant de prouesses véristes mais gommant le moindre détail qui ralentirait l'action. Des films qui ne rendent plus compte que d’une Histoire ludique, catégorisée par péripéties. Une Histoire dépourvue d’enseignements, simplifiant les forces en présence et diluant les identités, au nom d’un principe de plaisir imposé par le jeu et l’affect.

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