Travestie, dédoublée, aguicheuse en victime et séductrice en meurtrière, l'héroïne des années 70 est coupable de sa psychose. Celle des décennies suivantes hérite de ces soupçons mais s'avère innocente et n'est plus redevable que de ses péchés (Basic instinct). Tout aussi manipulatrice mais avec de nobles raisons, celle d'aujourd'hui est récompensée pour ses stratagèmes ou pardonnée de ses errements sans contrepartie (Téchiné, Morel). Le matriarcat est aussi cinématographique
L'oiseau au plumage de cristal, de Dario Argento (1970) : la victime est fausse, car le tueur est une femme.
Soeurs de sang, de Brian de Palma (1973) : la bonne jumelle est mauvaise , car il n'y en a qu'une.