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FAUX-SEMBLANTS

Travestie, dédoublée, aguicheuse en victime et séductrice en meurtrière, l'héroïne des années 70 est coupable de sa psychose. Celle des décennies suivantes hérite de ces soupçons mais s'avère innocente et n'est plus redevable que de ses péchés (Basic instinct). Tout aussi manipulatrice mais avec de nobles raisons, celle d'aujourd'hui est récompensée pour ses stratagèmes ou pardonnée de ses errements sans contrepartie (Téchiné, Morel). Le matriarcat est aussi cinématographique

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L'oiseau au plumage de cristal, de Dario Argento (1970) : la victime est fausse, car le tueur est une femme.

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Soeurs de sang, de Brian de Palma (1973) : la bonne jumelle est mauvaise , car il n'y en a qu'une.

Lien permanent 11 commentaires

Commentaires

  • Vous me direz des nouvelles du dernier Breillat, Ludovic!

    Sinon, êtes-vous allé voir le Tarantino?

  • Je compte bien voir ces deux films (surtout le Breillat, d'ailleurs) mais ils ne sont pas encore programmés "par chez moi", à moins que demain...

  • De Palma est LE plagieur en titre d'Argento, mais au-delà de ça, vous avez raison, il y a une vision commune, et datée, du personnage féminin, directement héritée des années 40, il me semble.

  • Le dernier dernier Breillat est comme tout les autres, largement dispensable, et contrairement à ce qu'avait annoncé la critique à sa sortie, elle ne s'est pas calmée, toujours les mêmes obsessions, ici encore plus ridicules : le sexe, le sang...
    Le film est visuellement assez laid et poussièreux, il m'a fait penser à un vieux téléfilm de l'époque SFP / ORTF. Rien n'a sauver dans la mise en scène et encore moins dans le jeux des acteurs. Tout cela est vain et n'apporte rien au cinéma.

    Pour le Tarantino, c'est divertissant mais assez vain également. Pas un grand cru de Quentin. Du clin d'œil pour du clin d'œil qui nous tombe des yeux.

    Du cinéma post moderne comme vous semblez l'abhorrer Ludovic...

  • Quelle idée de vouloir apporter quoi que ce soit au cinéma, Phil!.. Et quelle bêtise de reprendre les termes mêmes de la critique la plus rétrograde ("se calmer", "grand cru"...).

    Déjà, si l'on pouvait avoir la modestie d'être un peu juste quand on filme l'amour, les premiers regards, premiers échanges, le bonheur fou des premiers temps, la passion amère des lendemains de malheur...

    Et sur tout cela, Breillat est juste, d'un bout à l'autre.

  • Pour le Tarantino, il est probable, mais il ne faut jurer de rien, que le prinicpe, finalement assez prétentieux, du clin d'oeil m'exaspère rapidement et je n'oublierai jamais les rires et les gloussements dans la salle où je découvris Pulp fiction, lors de la séquence de l'overdose.

    Mais justement connaissant un peu les goûts d'Hyppogriffe, qui est on ne peut plus critique sur tout un pan du "cinéma post-moderne", je m'interroge sur ce Breillat, et il faudra bien que je le voie, même si je suis d'ordinaire assez rétif aux pesantres démonstrations de la dame.

  • Tiens d'ailleurs, sa critique est publiée, je m'y rends (et vous y convie Phil)

  • Merci, Ludovic. Et oui, tenez-moi, tenez-nous au courant.

  • Vrai que des scènes telles que celle du baiser dans Les Harmonies Werckmeister sont rares. Enfin, je me réjouis d'avoir lu chez Juan la note que vous lui aviez consacré et qui m'a fait tant désiré le voir. impossible de ne pas aimer plonger dans cette melancolia... Molto grazie. Projet de lui consacrer une note, après un revisionnement que j'espère prochain, mais je ne sais encore quel traitement je lui réserverais, ou quelle forme donnerai-je à sa résonance. Je veux retrouver - et fouiller- cette longue scène qui nous désempare sans vraiment s'en rendre compte, avec si peu de signes que tout et rien peuvent ou pas se penser.

    Sinon, j'aurais bien une ou deux questions, si je peux ? Vu en version originale sous-titrée en anglais, j'ai tout de même constaté à plusieurs reprises que même les voix de la version originale n'étaient pas synchrones avec les remuements des lèvres des acteurs. Il en allait de même aussi pour votre copie ? Je me suis demandée si c'était un défaut, ou si, constatant, parce que saisie par une étrangeté que je n'ai pas identifié sur le champ, que dans la scène où les hommes assaillent ce qui paraît être un hôpital, on n'entendait guère les cris de douleurs des malades battus (et ça, on comprend que c'est absolument voulu, et superbement bien conçu), c'était la volonté de Tarr ? Peut-être un amalgame des deux ?

    Enfin, je m'abstiendrai, pour l'autre; vous écrirai plutôt un courriel éventuellement, pour en causer, parce que c'est plus délicat, à propos de la réalisation elle-même. Mais si les films de Tarr sont un peu de cette eau-là, ça donne très envie de la boire. En ne négligeant pas de lire la série d'articles de vos amis à leur sujet.

  • Je serais assez intéressé par un texte de vous sur cette scène du baiser, Marie-Danielle ! Non, je n'ai pas constaté ce décalage, notamment lors du long monologue en gros plan donnant l'explication du titre (problème de copie ?), mais en revanche le saccage silencieux paraît bien volontaire, et effectivement très impressionnant.

  • Eh oh Ludovic, faites pas votre Ramiel, vous voulez me confiner dans l'érotisme parce que ne me croyez pas capable d'autre chose ??

    Faites tout de même attention, mon petit, avec de pareils commentaires, vos textes pourraient perdre quelque écaille...

    Gniark gniark.

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