Tout ce qui nous constitue, qui nous ravive et nous emporte, n'en est pas moins mort.
Nous ne sommes faits que de ces corps aux caresses désormais comprises, de ces visages autrefois contemplés, de ces oeuvres d'art à présent découvertes, de ces proches à jamais éteints.
Nous sommes pétris de ce qui n'a plus cours.
A partir de l'instant présent, du brouhaha actuel de nos émotions, de cette nouvelle peau à faire craquer, de ce film encore inconnu à ressentir, de ces phrases nouvelles à parcourir, rien ne se fonde vraiment, rien ne surgit que des sensations passagères. Ils ne seront nôtres qu'une fois la rupture consommée, la dernière page tournée, le générique enfin déroulé, qu'une fois qu'ils seront sus.
"On couche toujours avec des morts."
Commentaires
Mais hors de soi, dans le désir, nous tuons la mort.
Bon alors c'est toi qui a tué Ludovic Maubreuil ?
http://www.youtube.com/watch?v=3hbAkwV5ZQs
Belle analyse du film d''Ang Lee mêlée à vos interrogations personnelles : vous inventez l'auto-cinéphilie.