"Vous êtes formidable, vous croyez que les gens sont tout bons ou tout mauvais ? Vous croyez que le bien, c’est la lumière et que l’ombre c’est le mal ? Mais où est l’ombre ? Où est la lumière ? Où est la frontière du mal ? Savez-vous si vous êtes du bon ou du mauvais côté ?" (Dialogue entre Pierre Larquey et Pierre Fresnay. Le corbeau, Henri-Georges Clouzot)
Localiser la frontière du mal n'a littéralement plus aucun sens, quand il suffit de changer d'angle pour avaliser au grand jour ce que l'on refusait jusqu'alors, ou rejeter dans les ténèbres ce à quoi l'on s'identifiait.
Derrière les gloses définitives et sous les principes intangibles, se tapit toujours un cadavre, froid, puant mais bien reconnaissable, celui que nous portons en nous, qui atténue chaque déconvenue tout en ruinant l'espoir d'échapper à sa présence.
Commentaires
"J'ai l'air d'un prédicateur [...] mais ça ne change rien à la vérité. il y a le bien et il y a le mal. Vous devez faire l'un ou l'autre. Vous faites l'un et vous êtes vivant. Vous faites l'autre et vous pouvez vous démener, vous êtes aussi mort qu'un castor sur une toque."
John Wayne dans The Alamo - 1960
Ah !..."IPcress", quel navet !
Vous avez vraiment l'art de dénicher le photogramme, le plan, la séquence qui sauvent, qui relient, et qui mettent en perspective le cinéma dans son ensemble !
Merci Vincent, oui John Wayne est vraiment un homme d'avant Clouzot !
Merci aussi cinéphile de province : pas plus qu'il n'ya de sot métier en effet, il n'y a de film indigne (quoique).