Film porno. Le principal reproche que l'on peut (souvent) leur faire, c'est de montrer la mécanique des corps plus que leur exultation. La pornographie devient ainsi non pas le comble de l'érotisme mais sa négation. Je plaide pour une pornographie érotique : des ombres, du trouble, de la semence et des odeurs.
Etre tenaillé par la crainte de l'esprit de petitesse, c'est désormais un luxe, et c'est le début de l'aspiration à la hauteur. (Pierre le Vigan, Carnets)
Commentaires
Oui mais, l'Odorama... Z'êtes sûr que vous voulez sentir à ce point ??
So damned serious all the time, I am.
Sinon, vous me devancez, Ludovic, car j'ai bien l'intention d'en venir à prendre le taureau par les cornes. De faire mon petit cinéma, quoi.
Skoûzâtez si j'ai fait de l'ombre à votre projection, je me rasseois illico dans la salle, silencieuse... Attention, quand même, ça incite aux attouchements... Bon, moi, n'est-ce pas, moâ moâ moâ, je sais surseoir un temps à mes désirs, mais c'est pas donné à tout le monde !
"pornographie érotique"
Bel oxymore. La pornographie montre, l'érotisme suggère. L'une contraint l'imagination, l'autre la laisse libre. Rien n'est plus codifié, ritualisé qu'un film porno, il n'y a pas d'espace pour un sujet libre. Tout y est aliéné, réifié, les personnages comme le spectateur. Pas de mystère dans la pornographie, elle divinise ce qui est apparent. C'est une idolâtrie.
L'érotisme ne refuse pas le mystère, puisqu'il fait usage de symboles. Ce qui est symbolisé est plus important que ce qui est montré.