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REVEIL

"La chute des mythes n'est peut-être qu'un carnaval mais on sent que l'énergie pure passe au travers. On voit défiler les masques et les monstres ; il y en a qui se perdent, il y en a qui tombent ; ceux dont on ne sait plus rien. Les moralistes crient au scandale, mais il y a au moins cela d'acquis : un certain ordre a fait son temps."

(...)

"Le procès de la décomposition actuelle de la société me paraît tout à fait normale : pour moi ce n'est pas là un signe de mort mais un signe de vie. La vie est faite de transformations. Il faudrait même accélérer cette transformation, aller dans le sens de la nourriture. La révolte est toujours féconde. Seule la révolte porte en elle la nécessité organique de l'expression. Au contraire l'approbation amène l'indifférence. On s'endort."

(Federico Fellini)

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Lien permanent 6 commentaires

Commentaires

  • En regardant à Beaubourg des vidéos de Pina Bauch j'ai trouvé que quelque chose les liait: une certaine façon de voir le monde, les fins de mondes, le désespoir... et quand Pina dansait c'était une larme... une larme muette...

  • Oui, des larmes, un certain retrait, mais aussi une candeur...

  • Au top le Ludo le voilà qui fait pleurer les filles !

  • Au XVIIIe siècle André Chénier fait un constat à peu près similaire. L'intérêt par rapport à votre Fellini, c'est que Chénier a compris pourquoi la mythologie gréco-romaine "a vécu" et ne peut plus être incorporée à la culture chrétienne comme c'était le cas auparavant, disons de Dante Alighieri à Shakespeare en passant par Michel-Ange, dont les arts dialoguent véritablement avec l'Antiquité.
    Il a pigé que la mythologie antique est indissociable d'une cosmologie particulière (comme la Bible au demeurant). C'est-à-dire par exemple que la succession des dieux chez les Grecs, Ouranos-Gaïa, puis Cronos, puis Zeus, correspond à une évolution de la science physique grecque.

    Par conséquent le changement de direction que le XVIIe siècle (Descartes, Newton, origine de la cinématique) a imprimé à la science chrétienne sous l'influence jusque là de la cosmologie de Ptolémée, de la physique d'Aristote, ce changement périme aux yeux de Chénier la mythologie antique. Il est "romantique et moderne" bien avant Baudelaire dans le sens où il en appelle à la création d'une nouvelle mythologie chrétienne "compatible" avec Newton, Descartes, Pascal, Galilée, Gassendi, etc.

    En ce sens le cinéma est accordé aux "valeurs actuelles" comme l'était la transposition de la mythologie grecque dans l'art chrétien jusqu'au XVIIe siècle (la transposition n'a pas cessé brutalement au XVIIe siècle, loin de là, mais elle est devenue de plus en plus incohérente, notamment en raison d'un animisme accru, lié aux mathématiques et à la musique, animisme étranger à la fois au christianisme et à l'art grec. F. Engels raille à juste titre le caractère artificiel et grotesque des tragédies de Racine.)

  • Lapinos appuie sur le champignon depuis qu'il sait passer les vitesses ... encore quelques leçons et il saura vraiment conduire normalement notre petit jeune homme !

  • La difficulté aujourd'hui c'est d'échapper à la pédérastie. Faire taire le désir des choses inutiles qui rassurent. Le cinoche en fait partie, comme une sorte d'euthanasie de l'intelligence afin de s'accoutumer en douceur à la mort.
    Chénier qui a été pris par surprise est victime du XVIIe siècle qui le précède, le Grand Siècle de la pédérastie. N'est-ce pas le prussien mal dégrossi Karl Lagerfeld et son goût pour les femmes rachitiques en costume de deuil qui est le meilleur critique de Bossuet aujourd'hui ?
    C'est d'ailleurs mon critère plutôt que le mode de sévice sexuel choisi pour reconnaître un pédéraste : le goût pour le XVIIe siècle. Nicolas et Carla main dans la main dans le parc de Versailles comme cliché homosexuel.

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