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ESCROCS

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Ce qui comptait à l'époque d'Il Bidone, c'était de retranscrire ce qui se passait après la fête et le spectacle, ou juste avant celui-ci, la discussion entre un personnage alarmé et son épouse déçue, le départ au petit matin d'un autre, accompagné d'un musicien et d'une danseuse pour quelques brefs instants, l'achat d'un jouet d'enfant, la contemplation d'un paysage « digne d'un Corot ». Ces courtes scènes de transition, parfois minuscules, disaient la fragilité de ces escrocs, leur maladroite insertion dans une société où l'impunité des plus vils, déjà, ne faisait pas un pli, leurs difficultés relationnelles surtout, qui étaient à la fois l'angle par lequel toute une société dévoilait sa faillite, mais aussi le ferment d'une possible régénération.

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