Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31

Je ne sais s'il s'agit de sa silhouette trop ondulante ou de sa langue si venimeuse, mais il m'est arrivé plus d'une fois de vouloir l'écraser du talon.

La différence entre un érudit idiot et un ignare finaud tient finalement à peu de choses ; l'un comme l'autre se révèlent devant toute manifestation poétique, incapables de silence.

La première demi-heure du Sunchaser de Cimino, cette sortie en catastrophe hors de la ville qui fait passer  le médecin (sous la menace de son patient) de la chambre d'hôpital aseptisée aux quartiers qui grondent, est une critique radicale du modèle social américain. Le cinéaste la recouvre ensuite de grands espaces et de grandes théories, se concluant par l'exaltation mièvre de l'hyperindividualisme, conception des rapports humains qui est justement à la racine du désastre si bien représenté en ouverture.

Lien permanent 5 commentaires

Commentaires

  • Sur Sunchaser, vraiment bien vu !

  • D'accord, mais les érudits idiots muets, ils ne doivent pas trop vous gêner quand même ! (il y en a plus qu'on ne croit)

  • Détrompez-vous Julie, les érudits muets font souvent de grands gestes des mains et de vifs mouvements du cou pour expliquer ce qu'il faut penser.

    Merci Fieldman.

  • Je viens de relire vos 31 notes, en m'attachant aux paragraphes qui traitent du cinéma et je les ai trouvé très riches (vos comparaisons Le Tueur/Cash ; Mallick/Green ; Brisseau/Carax ou vos analyses d'Hadjewich, de Mother).
    Une certaine critique cinématographique est sans doute morte, mais celle que je découvre chez vous (je vais commander vos deux bouquins !), ou bien chez certains de vos liens (je pense en particulier à Balloonatic mais je picore chez beaucoup d'autres) me prouve qu'une autre a pris la relève.
    A vous lire !

  • Vous êtes bien urbain, Richard !

Les commentaires sont fermés.