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Il est une indécence plus répandue encore que rire à ses propres blagues : c'est pleurer sur son sort.

Un balcon sur la mer de Nicole Garcia et Anthony Zimmer de Jérôme Salle, deux films bancals, inaboutis, et qui pourtant disent vrai. L'imprécision du passé comme prétexte aux erreurs sur la personne ; les amours à demi effacées d'hier, ferment des chamades du présent : on croit découvrir et on ne fait que reconnaître, d'avance tout est joué et on ne sait aimer qu'à contretemps.

J'ignore quelle est l'expression la plus stupide entre "Mélenchon, Le Pen de gauche" ou "Jean Rollin, Ed Wood français", mais je sais que le dernier cinéaste surréaliste est mort et que nous y reviendrons plutôt deux fois qu'une.

Lien permanent 10 commentaires

Commentaires

  • Effectivement, la formule est particulièrement niaise et je suis d'accord pour qualifier Rollin de "dernier cinéaste surréaliste". Comme l'écrivait très justement Jean-Pierre Bouyxou, les meilleurs moments des œuvres du cinéaste rappelle les plus beaux collages de Max Ernst.
    Attendons maintenant les jeux de mots pourris sur la mort du grand Blake ("the party is over")

  • rappellent*

  • Dernier, dernier... jusqu'au prochain. Un peu d'optimisme que diable, même si les temps ne s'y prêtent guère. Pour les jeux de mots, je vais y réfléchir :)

  • Et on peut d'ailleurs vous remercier, cher docteur, pour avoir beaucoup fait sur votre blog pour le cinéma de Jean Rollin (entre autres !).

    Je me demande quand même, Vincent, si le surréalisme au cinéma n'a pas fait son temps.

  • En tant que mouvement artistique, certainement, il est assez bien délimité. En tant qu'approche sensible, rien ne nous dit qu'il ne resurgira pas dans le regard d'un réalisateur inspiré.

  • Que lis-je ? Vous ne savez donc pas qu'il existe un authentique cinéaste surréaliste en activité, un véritable génie dans son genre ? Son "Alice" relègue la version de Tim Burton à sa vraie place (au rayon publicité), il y a aussi "Les Conspirateurs du plaisir", film sensitif et envoûtant, et surtout "Sileni", une variation sur la folie inspirée de Sade et d'Edgar Poe. Sans parler de ses courts métrages plus fascinants les uns que les autres.

  • Entre autres :
    http://www.dailymotion.com/video/x2gtpo_jan-svankmajer-dimensions-of-dialog_shortfilms

    http://www.youtube.com/watch?v=pUDK54MFjY8

    http://www.youtube.com/watch?v=zYOyvg5t7qI

    http://www.youtube.com/watch?v=2R8dwv_vQJk&feature=related

  • Damien n'a pas tort : en fait, je crois qu'il aurait fallu préciser "dernier cinéaste surréaliste français" : on retrouve également des traces de ce surréalisme tant aimé chez des belges (Olivier Smolders, Roland Lethem), des américains (Lynch), des canadiens (Guy Maddin), des anglais (les frères Quay) etc.

  • @DR ORLOF : Ahem. Je crois bien que j'ai fait un jeu de mot pourri mais VINCENT m'en est témoin, c'est de la faute à Godard.

    PS. Je plussoie dix fois plutôt qu'une l'admiration que porte Damien à Jan Svankmajer.

  • C'est vrai, j'aurais du préciser "français" car je vous suis sur les frère Quay ou bien sûr, Svankmaker (et les compte-rendus justement de Frédérique m'ont permis d'aller y voir de plus près car je connaissais surtout de lui son magnifique Alice)

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