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Ne jamais rien trahir condamne à l'enfermement, ne jamais rien tenir mène à l'indistinction : la meilleure façon de se connaître est de renier avec mesure et d'être fidèle avec circonspection.

Contrairement à l'Elite du Goût, dont les meutes se veulent toujours à la mode, je n'ai nul besoin de brûler Sofia Coppola, ne l'ayant jamais encensée.

La critique cinématographique tombe souvent dans le travers qui consiste à juger un film sur l'évanescence de ses formes, "oubliées en quelques minutes" ou au contraire sa capacité à générer des images "qui vous hantent longtemps après leur vision". Il y a pourtant des films qui ne vous ont justement marqué que par la brièveté fulgurante de leur pouvoir, et dont vous seriez incapable de faire le moindre résumé ou décrire le moindre plan sans que ce pouvoir même ne s'effondre ; d'autres qui vous insupportent tant ils s'accrochent à votre mémoire, comme la pire des ritournelles, sans rien activer d'autres que quelques vagues circuits de reconnaissance.

 

Lien permanent 4 commentaires

Commentaires

  • Vous voila bien rude avec Sofia, mais Somewhere est perdu quelque part et c'est sans importance... votre recherche à vous, que je tourne et retourne dans l'autre sens comme un bébé bercé qui ne comprendrait pas les paroles qu'on lui chante chaque jour,est sans doute plus caustique et bien loin des jupes de votre mère... pauvre Sofia le népotisme parfois est une corde raide...

  • Oui, la corde raide, c'est juste.
    Mais le cinéma de SC ne me paraît ni indigne ni intrigant, pas de quoi se scandaliser ou s'émerveiller du vide qu'il déroule gentiment.

  • Je viens de voir Main streets...fulgurance du mouvement...de la vision...du son...Il a une fille Scorsese?

  • Ah je l'ignore, mais j'aime beaucoup Mean streets, la liberté du Scorsese d'alors.

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