Nous avons donc posé quelques questions à l’inventeur de ces passionnants labyrinthes :
LM : Pour commencer de but en blanc, avez-vous aujourd’hui les mêmes préférences qu’autrefois pour l’organisation de vos derniers moments ?
PZ : Tout d'abord permettez-moi de vous remercier pour votre texte de présentation. Le blog est pour moi comme un genre mineur, mineur devant être compris comme un genre en soi, de la même manière que par exemple Vivant Denon, l'auteur de Point de lendemain, est un auteur mineur ou Don Weiss à qui l'on doit Les aventures d'Haji Baba un cinéaste mineur.Ceci posé, le blog doit alors, me semble-t-il, obéir à certaines règles : des textes relativement courts, la mise en relation d'une certaine forme de subjectivité affichée et d'un contenu plus objectif. L'équilibre est assez difficile à tenir, et l'écueil est de tomber dans la mise en avant d'un égo qui n'intéresse personne ou dans une production de textes, qui s'ils peuvent être intéressants, ressortent plutôt d'un travail universitaire ou bien, c'est le pire, du simple journalisme.
Maintenant pour répondre plus directement à votre question, je dois avouer que je ne changerai pas grand chose à ce programme... L'idée étant de mettre un intervalle entre sa propre vie et sa mort (on retrouve cette formule dans les Mémoires de Saint-Simon), de retirer à cette dernière son caractère d'immédiateté et les œuvres et les auteurs que j'aimerai convoquer pour mes derniers instants me semblent, le point commun étant qu'ils manifestent une forme d’acquiescement à la vie, convenir parfaitement à cet effet.
(A suivre)
Commentaires
Vivement la suite !
Ce sera justement la meilleure part !