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dostoïevski

  • UNE FEMME A SA FENETRE

    Lorsque Leonard Kraditor dialogue avec sa voisine d'immeuble, de fenêtre à fenêtre, au-dessus de la petite cour, comment se fait-il que je ne pense pas à Rear Window mais à Anna Karina dans le Pain et chocolat de Franco Brusati ?

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    Lorsque Leonard danse, envoûté par le charme de Michelle dans la boîte de nuit, avant d’être brutalement ramené au réel, comment se fait-il que je n’y vois pas un « rock dream » mais bien la mélancolie d’un Guédiguian lors de ses attentives scènes de bal ?

    Lorsque Leonard hésite entre la femme offerte et celle auréolée de mystère, entre la blonde et la brune, comment se fait-il que je ne pense ni à Vertigo ni à Lynch, mais avant tout aux dilemmes de Léos Carax ?

    Lorsque je vois Two lovers de James Gray, comment expliquer que je ne pense pas un instant aux comédies romantiques américaines ou à Douglas Sirk mais aux Nuits blanches de Dostoïevski et à la Nuit fantastique de Marcel Lherbier ?

    Suis-je définitivement perdu pour le cinéma hollywoodien ?

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