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L'ANTI-JULES ET JIM

Godard, la verve et la hargne ; Truffaut, le mièvre et le charme : le second marqua une seule époque quand le premier choisit de se méfier de toutes les autres. A l'un, la reconnaissance du ventre, à l'autre la défiance du mausolée.

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Bande à part, l’un des plus beaux Godard, encore dans les nuances du gris – et de son lieu électif : la peinture, mêlée d’ombre claustrale, de gravats et de pluie.

Ces mots qu’au vent noir je sème / Qui sait si vous les entendez. Mais rien ici et là n’a été dit pour être entendu ni compris. Comme un qui enverrait des roses à ses souvenirs.

Deux hommes et une femme : constellation dépourvue de ciel ; contre-temps : toujours un coeur qui manque à la mesure. Si l’on en faisait un temps à part ? si on ne se léchait plus la pomme ni le cul ? si on transposait ces coups de langue ? si on ne sublimait pas pour autant ? si on vivait par procuration ?

Ronde tête à couettes d’Anna Karina, lors de la magnifique séquence du cours d’anglais. Lucide et démodée, elle porte en elle (et les porte de la plus pessoenne des façons, c’est-à-dire sans souci d’aucun passage à l’acte) tous les rêves du monde ; et l’on entend la voix impersonnelle du professeur où le Roméo de Shakespeare cherche un poison en vers de onze syllabes pour rejoindre Juliette
. (Jacques Sicard)

Lien permanent 21 commentaires

Commentaires

  • Merci pour ça.

  • Ah oui, ça y est : Kate de Circonvolutes.

    (Caramba, encore raté !)

  • Ne touchez pas à Kate, Man, il pourrait vous en coûter (un "Lot", peut-être...) ! (à vous, paske, moâ, j'ai déjà payé pour l'attribut ...et ça n'a pas donné un beau spectacle ...et Ludo ne mÉrItE pas ça... au fait, Ludovic, j'ai une énigme pour vous : chaque fois que je ne réponds pas au téléphone qui sonne, j'ai une pensée pour vous. How would you explain that ? Z'avez la 3e oreille, non ? ou le 3e œil, mais c'est - pratiquement - la même chose...)

  • Chère GFTN, c'est sans doute parce que "le téléphone sonne toujours deux fois" (film de chevet, février 1985)

  • Pour le chevet, ça, vous y a-courez, tel un répons d'heur !

    Sinon, l'harmonie règne presque, mais l'ancolie s'est glissée dans la musique...

    http://www.youtube.com/watch?v=lRBOnJMJQzE

  • Ardente patience ? Lait noir de l'aube ?

  • Ah, Man, z'allez pas leur faire plaisir. Mais à moi... c'est bien parti ! N'empêche que, je connais la chanson. Et vous aussi, à mon avis.

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/boulay%2Bisabelle/video/xiw5e_isabelle-boulay-un-jour-ou-lautre_music

  • Que linda milonga, GFTN y MFTS !

    http://es.youtube.com/watch?v=kF1PGDGa4Pc

    Sinon sais-tu Ludovic, c'est assez desesperant, a Buenos Aires les etudiants en cinema n'apprennent rien de ce qui est anterieur a Tarantino - sans pourtant savoir vers quel realisateur il cligne son A Band Apart.
    Ahlala (c'est ma conclusion)

    Gotan besitos !

  • Mais c'est parce qu'il n'y aucun rapport (au sens lacanien) entre Buenos Aires et le cinema...

  • Si, depuis Benjamin Fondane et son Tararira.

  • Tiens, j'ai réveillé Lait noir de l'aube. Bonsoir Mawie, ton exil argentin se passe bien ?

  • GFTS, Sébastien est un barbier de l'œil ? Ou serait-ce votre télescopage personnel de Eyes wide shut ? In any case, moltograzie pour la vidéo. Suis pas convaincue du danseur par contre, ex-MFTS m'ayant tout de même écrasé un pied, déjà...

  • Muchas gracias Sebastien, oui, mon plus bel automne est celui-ci !

    GFTN, oh, quelle terreur (pas moins !) en vous lisant - je ne sais quoi vous repondre. Aucune pirouette intelligente ne me vient. Le cinema reste, mais les mots... Que mierda que soy...

    'Un peu de modestie !... Je m'empresse de vous prevenir que je connais la regle... Mais le prince Ypsilanti n'a-t-il pas dit que ceux qui savent qu'il ne faut pas manger le poisson avec un couteau peuvent manger leur poisson avec un couteau ?' (Gombrowicz, Journal III)

    (Sans cette citation je tombe en depression - elle rattrape)

  • Très heureux de te voir passer par ici Mawie.

  • Mawie, dans l'incertitude, tenons-nous en au principiel et au terminal (ainsi que des rois ou des princes) alors ?

    la main invisible repose sur un lion invisible
    le lion flotte dans une chambre invisible
    parfaitement subitement invisible
    l'air de cette chambre est un couteau invisible
    insensiblement respiré par le lion essentiellement invisible
    pour le couteau invisible
    la main c'est qu'un face-à-main à peine visible

    mais c'est lui le couteau qui est naïvement
    doucement nettement invisible
    car le face-à-main n'est que la surface de la main
    la surface miroitante et sensible
    de l'eau d'un lac
    de l'au-delà d'un lac somnolent
    et absent et facile et passivement invisible
    passivement invisible la main invisible
    prend le couteau passivement substantiel
    et l'enfonce l'enfonce l'enfonce
    profondément
    dans l'eau follement invisible
    particulièrement invisible silencieusement invisible
    de ta peau simultanément nuage
    nuage sable
    visible méconnaissable indivisible
    invisible sable nuage sable sable
    méconnaissable


    Poème in Le principe d'incertitude, de Ghérasim Luca

    ~ ~ Le nom de Mawie m'évoque le film Once we were warriors...ce qui pourrait n'avoir rien à voir aussi vais-je me rendre visiter votre myspace.

    B'jour Ludovic !

  • Finalement que "Bande à part" et Chicago, Illinois, aient permis tous ces croisements me fait plaisir !
    A ce propos, quel est le meilleur lien entre Godard et les Etats-Unis ?
    ;
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    ;
    ;
    C'est "Greetings" de De Palma, et je vous le conseille !

  • Tenez, Ludovic, puisque les cygnes vous "parlent", j'en esquisserai un spécialement pour vous le jour de votre anniversaire. Mais, faudra savoir déballer hein ?

  • Merci d'avance...

  • Che, je vais tuer cette connexion pauvre-debit (aucune metaphore la-dedans), je voulais EN TOUTE SIMPLICITE sans-chichi-quoi-que vous mettre ici la photo du cafe de Gombro', pero no way.

    Oui, GFTN, il se peut tres bien qu'a une epoque passee de moi, nous echan'jamais diem chant, de carpe ! Mais Mirabeau ne regarde plus - ni pont.

    (Bon sinon, mon centime blanc d'hier, trop mis au vert, m'a redirigee vers les librairies. Et j'me f'rai remarquer qu'ici Luc Ferry fait un tabac. Eh oui...)

    Un abrazo a vous deux, vivement !

  • Mawie, si vous me l'envoyiez par courriel (adresse disponible sur mon blogue) ç'te photo, je pourrais trouver à en faire une note un jour ou l'autre ? Libre à vous.

    Sinon, greetins eau-de-mer...

  • 1001 Joyeux Éclats, Ludovic...

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