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ECRINS ET TOMBEAUX

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La ronde de nuit : ironique obstination de Peter Greenaway à filmer des corps dans un cadre inflexible, qui les prive de la fausseté du réel cinématographique, qui les fige et les fixe et ainsi les empêche de prétendre vivre sous nos yeux.

L'histoire est bien celle d'un meurtre dissimulé sous le portrait de groupe : le cinéaste n'enregistre ostensiblement que des personnages morts à force de contraintes et de postures, et non des acteurs singeant la vie.

Au cinéma toutefois, un plan s'il est signifiant peut surpasser la démonstration des séquences articulées, surtout si celles-ci de plaisent à accumuler les signes pour retarder le sens ; un bref reflet vaut toujours mieux qu'une longue réflexion.

Et c'est ainsi qu'Argento est grand.

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Lien permanent 2 commentaires

Commentaires

  • Cher Ludovic, en plus d'avoir l'œil, vous faites preuve d'une expression synthétique juste (au sens où votre concision et l'essentiel à dire s'épousent bien).

    En tout cas, ça n'empêche pas la néophyte que je suis en matière de cinéma, et qui n'a pas vu les films évoqués, de trouver quelque profit à votre critique [en matière de maîtrise de la forme à trouver, peu importe le médium]. Et de vous envier un brin d'avoir vu ce Greenaway - et de découvrir cet Argento, peut-être (je ne parlais pas d'ignorance sans raison !) - en attendant mon tour.

    Bien le bonjour.

  • Bonjour et merci à vous, GFTN. Si vous aimez Greenaway, je crois que vous apprécierez cet opus qui vaut bien mieux que son dernier sorti en France, 8 femmes 1/2, il allie la théâtralité frontale du Baby of Mâcon, la complexité du Meurtre, la nostalgie du Ventre et les jeux de couleurs du Cuisinier.

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