Elle le précède sans l'éclairer et il la suit sans la couvrir, le pire étant qu'ils semblent s'en accommoder.
On reproche à l'inepte Yann Moix d'avoir blasphémé le 7ème Art en faisant jouer à Franck Dubosc une séquence de L'Aurore (entre autres pitreries formant la trame de Cinéman), mais en quoi le gribouillis illisible qui orne la sixième page de mon exemplaire de Mort à Crédit peut-il salir Céline ?
Devant un film, il faudrait parvenir à penser non pas malgré les images (comme le font les idéologues en se servant du cinéma sans jamais se confronter à la puissance de ses mythes), non pas sous leur régime exclusif (comme le Marché le programme chaque jour davantage), mais en atteignant une sorte de compréhension sereine, de contemplation active.
Commentaires
Je souscris entièrement à la troisième proposition.
Ah... Yann Moix et Céline dans la même phrase... Savez vous qu'il a prévu d'adapter le Voyage ? Gageons que ce blasphème ne restera pas impuni...
Je ne le savais pas, mais je suis bien persuadé qu'il est du genre d'individus qui osent tout, et c'est même à cela qu'on le reconnaît ...
L'adaptation cinématographique, ou plutôt la mise en film, du Voyage, est un serpent de mer depuis la sortie du roman, l'auteur lui-même s'y est intéressé. D'une certaine manière, si cela se faisait aujourd'hui, ce serait une façon de "briser un tabou" bien digne de notre époque. Même pas un blasphème, la triste et n-ème confirmation qu'il n'y a plus de blasphème...
Absolument !