N'y allons pas par quatre chemins : tout cela est bien mal parti. Alors plutôt que de se ronger les sangs en se demandant qui, des sociaux-démocrates moralisateurs ou des libéraux-libertaires carnassiers, va gagner la mise, il est encore loisible de se choisir d'autres bourreaux. Et de les embrasser jusqu'au trépas. Comme cet homme emporté dans les coursives inondées de ce navire fellinien, qui vogue puis sombre, les yeux rivés sur les images qu'il continue de se projeter sur un écran de fortune. Car les images nous secondent, pour le meilleur et pour le pire, accélérant la chute ou conduisant à la libération.
En d'autres termes, le tome II du Bréviaire de cinéphilie dissidente est paru, et nous en sommes très heureux !
Commentaires
Très bonne nouvelle ! Je vais me le procurer (d'une manière ou d'une autre...)
Il y avait des paragraphes dans votre précédent Bréviaire vraiment surprenants ! Je n'aurais d'ailleurs pas parler de "cinéphilie dissidente", mais de "cinéphilie différente", enfin ! Je viens de lire la quatrième de couverture et vos dernières lignes m'intriguent...
J'achète !
Dites, vous voudriez pas me l'envoyer...parce que 19 euros, ce n'est pas complètement possible pour moi, là, tout de suite. Et puis après tout, c'est la crise, à tous de se serrer la ceinture ! Salut quand même/
Tantvieux : ne le volez quand même pas.
Paul Petit : eh bien, bonne lecture !
Virginie : je vous en remercie.
Méphit : je l'envoie à mes amis, à mes proches et à certaines connaissances, mais Méphit qui êtes-vous donc ? (comme c'est le cas dans beaucoup de petites maisons d'éditions, qui ont suffisamment de frais comme ça,j e rappelle à tout hasard qu'aucun centime de ces 19 euros ne va dans ma poche)
Oui les images secondent ... la preuve:"Walk away Renée"la petite merveille de Caouette
Bravo pour le bouquin encore un Don Quichotte...
Merci laurence...
Il faudra que je vienne plus souvent ici, c'est vraiment bien ! Les images y sont détournées, et il y a du sens à tous les étages. En équilibre sur votre « cinéfil», vous transmettez un vertige très étrange : un vertige de perspective.
Oui, c'est une plaisante adresse !
Merci beaucoup ! Et si vous n'êtes pas un homonyme mais bien le Patrick Mandon qu'il m'arrive avec grand plaisir de lire chez Causeur, j'en suis d'autant plus flatté !
Si je puis me permettre de causer... le vertige l'est toujours... "de perspective"... c'est un conflit sensoriel dans lequel la vision est au premier plan. Elle donne des informations contradictoires avec la proprioception (sens du corps dans l'espace)et le labyrinthe( oreille interne)... Le cerveau ne sachant s'y retrouver, pour éviter la chute, délègue le vertige ou l'état nauséeux...cinetose pour cinématique...
Ludovic, non, je ne suis pas un homonyme, je suis le même Mandon, et le même Patrick, mais il est vrai que Tous les garçons s'appellent Patrick…
À propos de Twixt, que j'ai bien aimé, j'observe que Coppola maîtrise parfaitement les codes du fantastique, dont il produit les effets sans avoir recours à des prouesses numérisées. C'est un artisan, Coppola, il bricole, façon Méliès, avec beaucoup de maîtrise. Il l'avait démontré dans « Dracula », qui reposait, pour les effets spéciaux (dont certains étaient saisissants, telle la métamorphose de Dracula en troupeau de rats), sur des techniques très classiques. Serez-vous d'accord avec moi, Ludovic, quand je dis que Coppola manifeste une santé cinématographique et une fraîcheur, qui ont déserté la « manière » de Martin Scorsese. C'est effrayant ce que fait Scorsese, c'est effrayant mais pas fantastique !
Laurence, comme l'éléphant d'Alexandre Vialatte, vous êtes irréfutable, néanmoins je voudrais apporter cette précision : je pensais précisément à une réflexion que Drieu la Rochelle, voyant pour la première fois la grande plaine argentine, la pampa, confia spontanément à Jorge Luis Borges, qui l'accompagnait : « Un vertige horizontal ! ».
Ah très bien (et merci pour la très juste brève sur Delon, dernier texte que j'ai lu de vous !).
Oui, je suis tout à fait d'accord avec ça, Scorsese embaume le cinéma quand Coppola nous ferait presque croire qu'il le ressuscite !