Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PAYSAGE (S)

152598021_932acd669f.jpg
Il est des films, des livres, des paysages et des individus, que l’on rencontre sans qu’ils aient sur nous la moindre influence consciente : ils glissent, nous parfument ou nous distraient un instant et puis s’en vont. Peut-être à leur manière nous construisent-ils, mais dans ce cas, sans que nous en ayons la moindre intuition. A l’inverse certaines œuvres, certains êtres et certains lieux nous fondent, en toute connaissance de cause, ils sont pour nous, dans une âme et un corps, ce qui marque et constitue. Durant ces vingt dernières années, les dix films français suivants ont réellement modifié (du moins en suis-je intimement persuadé, ce qui ne prouve rien, tant nous sommes aveugles à nous-mêmes) ma façon de comprendre mon passé, d’aborder l’autre et d’envisager l’après ; accessoirement, ils ont aussi transformé ma vision du cinéma, bousculant certaines hiérarchies et en confortant d’autres, me permettant de découvrir des films négligés ou rejetés, mais également de rendre négligeables des films jusque là respectés.

Quelques jours avec moi, de Claude Sautet (88)

Les maris les femmes les amants, de Pascal Thomas (89)

Les patriotes d’Éric Rochant (94)

Pola X de Léos Carax (99)

Ainsi soit-il de Gérard Blain (00)

L'Anglaise et le Duc d’Eric Rohmer (01)

Éloge de l'amour de Jean-Luc Godard (01)

Choses secrètes, de Jean-Claude Brisseau (02)

Le Fils de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne (02)

Flandres de Bruno Dumont (06)

Je remercie tous ceux qui se sont pris au jeu et m’ont livré ainsi un pan de leur paysage cinématographique. Les voici, sans ordre particulier, inutile de préciser que cela change des consensus habituels ! (D’ores et déjà, je prie Richard G de me faire à nouveau parvenir sa liste : un souci informatique m’a fait disparaître ces données. Qu’il veuille bien m’excuser).


Anaximandrake :

De bruit et de fureur, Jean-Claude Brisseau (1988)
Van Gogh, Maurice Pialat (1992)
La Sentinelle, Arnaud Desplechin (1992)
Les derniers jours d'Emmanuel Kant, Philippe Collin (1994)
Conte d'été, Eric Rohmer (1996)
Généalogie d'un crime, Raoul Ruiz (1997)
Sicilia!, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (1999)
Les Amants réguliers, Philippe Garrel (2005)
Cœurs, Alain Resnais (2006)
Ces rencontres avec eux, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet (2006)

Tlön :

1) De Bruit et de fureur - Brisseau - 1988
2) Nouvelle vague - Godard - 1990 (je sais c'est suisse !)
3) Van Gogh - Pialat - 1991
4) La Belle Noiseuse - Rivette -1991
5) La Cérémonie - Chabrol - 1995
6) La Servante aimante - Douchet - 1997
7) On connait la chanson - Resnais - 1998
8) Esther Khan - Desplechin - 2000
9) La série des contes (hiver, printemps, été, automne) - Rohmer (je sais il y en a 4 !)
10) De battre mon coeur s'est arrêté - Audiard - 2005

Les outsiders :

Les Patriotes - Rochant - 1994
A ma soeur - Breillat - 1998
St Cyr - Mazuy - 2000
Ressources humaines - Cantet - 2000
L'Anglaise et le Duc - Rohmer - 2001
10 éme chambre - Depardon - 2004
OSS 117. Le Caire nid d'espion - Hazanavicius – 2006


Sébastien Carpentier :

1 - Claude Sautet - Un cœur en hiver (1991)
2 - Peter Watkins - La Commune (1999-2007)
3 - Abdellatif Kechiche - La graine et le mulet (2007)
4 - Jean-Claude Rappeneau - Cyrano de Bergerac (1990)
5 - Michael Haneke - Caché (2005)
6 - Laurent Cantet - Ressources humaines (1999)
7 - Michel Deville - La maladie de Sachs (1999)
8 - Krzysztof Kieslowski - La double vie de Véronique (1991)
9 - Jacques Rivette - Ne touchez pas la hache (2007)
10 - Jose Luis Guerin - Dans la ville de Sylvia (2008)

On objectera peut-être que ni Watkins, ni Haneke, ni Kieslowski, ni Guerin ne sont français… Aussi rajoutè-je les films suivants en queue de liste :

11 - Tony Gatlif - Gadjo dilo (1998)
12 - André Téchiné - Loin (2001)
13 - Robert Guédiguian - Le promeneur du Champ-de-Mars (2005)
14 - Emmanuel Mouret - Un baiser s'il vous plaît (2007)

Et comme je suis frustré de n'avoir pu faire figurer en bonne place la Promesse des Dardenne du fait de leur belgitude, je me console en rajoutant (hors compétition) un documentaire :

HC - Raymond Depardon - 10ème Chambre, instants d'audience (2004)


Damien:

Histoire(s) du cinéma" (Jean-Luc Godard)
(chef d'oeuvre incontestable, mais comme JLG est suisse et qu'il ne s'agit pas exactement d'un film, est-ce que c'est valable ?)

"Y aura-t-il de la neige à noël ?" (Sandrine Veysset)
(la plus belle réussite, à ma connaissance, d'un cinéma réaliste tout entier dévoué à capter l'humain dans sa vérité)

"L'anglaise et le duc" (Eric Rohmer)
(très grand film historique, et jamais les nouvelles techniques de l'image n'ont été aussi bien utilisées pour reconstituer une époque)

"Esther Kahn" (Arnaud Desplechin)
(l'un des plus beaux films sur le théâtre et l'art de l'acteur)

"Van Gogh" (Maurice Pialat)
(simple et bouleversant, contre tous les clichés attendus et tous les pièges biographiques)

"Ridicule" (Patrice Leconte)
(oui oui, les cinéphiles peuvent aboyer, oui Leconte est un tâcheron, mais ce film restera pour la grâce des acteurs et l'excellence des dialogues de Remi Waterhouse, dans la lignée d'un cinéma très verbal : Duvivier, Carné-Prévert, etc.)

"OSS 117 : Le Caire, nid d'espion "(Michel Hazanavicius)
(tout simplement la meilleure comédie française de ces 20 dernières années)

"Urgences" (Raymond Depardon)
(Il faut au moins un documentaire dans cette liste. C'est celui-ci qui m'a le plus marqué)

"Huit femmes" (François Ozon)
(subtil, ironique, décalé, un grand film sur le mirage des apparences et les rapports de pouvoir, entre autres)

Trouble every day (Claire Denis)
(un des films les plus flippants que j'aie vus, ce qui est très rare dans le cinéma français)


Skoteinos :

Van Gogh, de Maurice Pialat
Le garçu de Maurice Pialat
L'Enfer de Claude Chabrol
La Cérémonie de Claude Chabrol
Betty de Claude Chabrol

Dans les commentaires de la note précédente (Paysage), figurent les listes de Préau, d'Arnaud, de Jérôme, du Dr Orlof..
Dans les commentaires de celle-ci, figure celle d'Isabelle, de Polyphème, d'Hyppogriffe, de Jacques Sicard, et de Montalte.

Sur leur blog figurent ce matin, celles de Joachim, d'Edisdead, de Talmont et de Vincent.

_______________________________________________________________________________________________________________________

Après avoir longuement parcouru ces divers palmarès, je me garderais bien d'en établir une quelconque synthèse, leur diversité prouvant justement, loin des consensus et des compromis, que l'hétérogénéité du cinéma français en est sa principale force. Je peux sans doute me tromper, mais je persiste à penser qu'une telle liste pour le cinéma américain ou asiatique, comme cela été soulevé dans les commentaires, comporterait beaucoup plus de films communs entre les participants ; tant qu'un tel questionnaire toutefois n'aura pas été soumis, ceci peut ressembler à une assertion gratuite.

On pourra noter que le cinéaste le plus cité, et pour des films divers selon les intervenants, est Eric Rohmer, mais qu'Arnaud Desplechin n'est pas loin derrière, que Chabrol/Rivette/Resnais demeurent des valeurs sûres. Je suis heureux de voir la fortune de malaimés comme Léos Carax ou Bruno Dumont, plusieurs fois cités, et la très faible représentation de la mouvance tant acclamée, Assayas/Ozon/Honoré/Klapisch, cinéastes que je réunis peut-être arbitrairement ici, mais qui me semblent développer une démarche commune de "vouloir dire " et d'"à la manière de". L'impressionnante cohérence des univers de Brisseau ou de Guédiguian a ses admirateurs, mais il me semble être le seul à citer Gérard Blain et nous ne sommes que deux à penser à Pascal Thomas. Quant à Blier ou Corneau, ils sont aux abonnés absents, de même que la quasi-totalité des cinéastes féminins si l'on excepte Catherine Breillat. Enfin, les documentaires de Depardon sont plusieurs fois mentionnés.

La richesse d'une telle confrontation de points de vue m'a en revanche rasséréné, ne serait-ce que parce que dans chacune de ces listes, un film m'est à chaque fois inconnu, et qu'il est à présent temps de les voir.

1541film20070613_221549_2_big.jpg


Lien permanent 42 commentaires

Commentaires

  • Je ne sais pas ce que donnera la synthèse (mot qui fait un peu François Hollande) tant le plus beau dans cette impro collective, c'est qu'aucune liste ne ressemble à une autre alors que quand on regarde les best-of de fin d'année dans les magazines, elles sont souvent semblables. Tu me diras que c'est aussi la preuve de la cohésion d'une rédaction... Et puis aussi le plaisir de voir resurgir des films qu'on avait oubliés. Pour ma part, complètement oublié Depardon... et il faudra que je voie Les Patriotes un jour.

  • 10 meilleurs films français depuis 1988, dans l’ordre qu’ils m’imposent :

    « Secret défense » de Jacques Rivette, « La Cérémonie » de Claude Chabrol, « Pas de repos pour les braves » d’Alain Guiraudie, « Pola X » de Leos Carax, « L’argent fait le bonheur » de Robert Guédiguian, « Cézanne » de Jean-Marie Straub & Danièle Huillet, « Un petit cas de conscience » de Marie-Claude Treilhou, « Après la réconciliation » d’Anne-Marie Miéville, « Vengo » de Tony Gatlif, « Une vieille maîtresse » de Catherine Breillat

    Une remarque : je serais bien incapable de citer 10 films américains, italiens, argentins, russes ou iraniens aussi extraordinaires réalisés pendant la même période, ce qui me convainc que le cinéma français, tout gangrené par l’esprit bourgeois et le népotisme, tout atteint par le recul mondial du cinéma qu’il est, reste le meilleur du monde.

  • Merci Hyppogriffe. Vous avez raison sur votre comparaison. Et puis après tout, la quantité n'a aucune espèce d'importance.

    Plus je prends connaissance de ces listes, Joachim, plus je pense en effet que l'idée d'une synthèse est inadaptée, car la force du cinéma français, il me semble, demeure son hétérogénéité foncière ( et sa plaie principale, par voie de conséquence, son uniformisation).

    Et je m'en veux d'avoir oublié Guédiguian.

  • Je crois que ça fait partie de l'exercice, se dire "tiens, j'ai oublié celui-ci". C'est amusant aussi, ce matin je me suis dit presque la même chose que Joachim : il faudra que je revoie "Les Patriotes".

  • Je constate à ma grande honte que j'ai "oublié" Dumont. Mais il est vrai que son film que je préfère est son film américain. Néanmoins je ferais rentrer dans les outsiders (la frontière entre les outsiders et les favoris est assez floue et dépend de l'humeur du moment) La vie de Jésus.
    Pour le reste mise à part, me semble-t-il, Godard et Rohmer, force est de constater que la notion d'auteur en prend un coup.

  • Voici la liste :

    Dieu vomit les tièdes – Robert Guédiguian
    La Vie des morts – Arnaud Desplechin
    La Belle Noiseuse – Jacques Rivette
    Les Amants du Pont-Neuf – Leos Carax
    Van Gogh – Maurice Pialat
    Le Mirage – Jean Claude Guiguet
    J.-L.G/J.-L.G – Jean-Luc Godard
    La Cérémonie – Claude Chabrol
    Contes de printemps, d’été, d’automne et d’hiver – Eric Rohmer
    On connaît la chanson – Alain Resnais
    L’arrère-pays – Jacques Nolot
    Histoire(s) du cinéma – Jean-Luc Godard
    Sicilia – Straub/Huillet
    Le Vent de la nuit – Philippe Garrel
    Trouble every day – Claire Denis
    L’Emploi du temps – Laurent Cantet
    Cézanne – Straub/Huillet
    Ce vieux rêve qui bouge – Alain Guiraudie
    Histoires de Marie et Julien – Jacques Rivette
    Cœurs – Alain Resnais
    La Raison du plus faible – Lucas Belvaux
    Jour après jour – Jean-Daniel Pollet
    L’intrus – Claire Denis
    La Question humaine – Nicolas Klotz
    Mon voyage d’hiver – Vincent Dieutre
    Ces rencontres avec eux – Straub/Huillet
    Les Amants réguliers – Philippe Garrel

  • Mes repentirs : "Choses secrètes", "Le temps retrouvé", "Les apprentis", "No pasaran", "Caché"...
    Et dire que je n'ai pas vu "La belle noiseuse", "Les patriotes", "La cérémonie" ni aucun Dumont...

    @Hypogriffe : je crois qu'on trouverait bien dix grands films américains, et le cinéma asiatique a aussi été très fécond sur cette période. Donc je relativiserais l'hypothèse du cinéma français comme meilleur du monde...

  • Pas vu non plus "les patriotes" : va falloir que je m'y mette un jour!
    Je n'ai pas oublié Gérard Blain (un grand franc-tireur lui aussi!) mais je n'ai malheureusement pas vu ses films les plus récents.
    J'ai songé à la même chose que Damien par rapport au cinéma asiatique et américain durant cette période. Mais je connais la position de ce cher Hyppogriffe sur certains auteurs US : nous n'en reparlerons donc pas, à moins qu'une petite nostalgie de ces grandes joutes se fassent ressentir...

  • Je profites de l'occasion pour rendre son salut à Hyppogriffe.
    Comme Damien, je ne pense pas que j'aurais de difficultés à faire ce genre de listes pour d'autres pays. Et pour aller plus loin, même si c'est peut être un autre débat, si je devais faire une liste internationale des films qui m'ont le plus marqué depuis 20 ans, essayant de coller à la belle définition de Ludovic, ce n'est pas le cinéma français qui ressortirait.

  • S'il n'y en avait que 10 depuis 20 ans, je crois à l'inverse Vincent, que pour moi la majorité d'entre eux serait français, mais voilà une bonne idée de questionnaire !

    En tous cas si une synthèse paraît plutôt délicate, je constate que Chabrol/Rivette/Godard/Resnais sont souvent cités mais que pour le reste les choix sont très disparates : à défaut de casser la notion d'Auteur, ceci ne signifierait-il pas que cette notion, si elle a été pertinente, justement dans les années 60-70, ne l'est plus ?

    Sinon, il y a dans chacune de ces 15 (pour l'instant) listes, à chaque fois, un film et un seul que je n'ai pas vu, et qu'il va falloir que je vois.

  • Oui, moi aussi la notion d'auteur (qui a eu autrefois son utilité pour remettre les films en perspective à l'intérieur d'une oeuvre) me gêne, car c'est négliger que le metteur en scène ne contrôle pas tout et qu'un film est avant tout le produit d'un travail collectif, une conjugaison de talents... Même de grands capitaines se sont fourvoyés (je pense à l'épouvantable "I want to go home" de Resnais), et inversement des cinéastes mineurs, voire médiocres (Lautner, Zidi, plus récemment Leconte) mais bien secondés, ont signé de vraies réussites.

  • Assez d'accord avec vous Damien, pour Leconte (justement le film que vous avez choisi) et Lautner, mais Zidi ?

  • Bonjour Ludovic, bien que je réugne aux classements en tous genres, j'aurais volontiers joué avec vous pour établir mes "dix meilleus films français" de ces deux dernières décennies...
    Mais bon voilà : une bronchite fulgurante assortie d'un travail titanesque m'ont empêché de pouvoir poster dans les temps.
    Je vous enverrai, si ça vous intéresse, cette liste mienne une fois qu'il fera un peu plus calme par ici...
    Par contre, pour le Leconte, j'aurais dit : "Le mari de la coiffeuse"...

    Thierry

  • Je l'attends Thierry. Rétablissez-vous bien.

  • "Sinon, il y a dans chacune de ces 15 (pour l'instant) listes, à chaque fois, un film et un seul que je n'ai pas vu, et qu'il va falloir que je vois."

    Ecrit par : Ludovic

    Lequel est-ce donc ?

    Merci à vous d'avoir provoqué ces échanges, pour ma part, j’avoue n’avoir pas vu la plupart des films cités ici.

  • J'ai aussi un film de Thomas, "Mercredi, folle journée" auquel j'ai d'abord pensé parce que c'est le dernier que j'ai vu mais ce n'est pas le meilleur, c'est vrai.

  • Excellente idée que cette liste ! Comme j'aime jouer, je vous en propose trois :

    Les dix films français les plus marquants que j'ai vus - qui m'ont structuré, comme tu disais, Ludovic, et qui me procurent à chaque fois une joie intense.
    Les dix films qui me sont venus à l'esprit en faisant la première liste, que je ne pouvais pas mettre dans celle-ci mais qui méritent d'être cités, ne serait-ce parce que l'on se sent un peu coupable de les avoir oubliés alors qu'on était sorti très fortement impressionné ou ému de la salle.
    Enfin, les dix films que j'ai le plus détestés, non pas tant parce qu'ils étaient mauvais en soi, au contraire, ils peuvent avoir leurs fans, que parce qu'il y avait quelque chose en eux de violemment incompatible avec moi.

    Donc :

    1 - Les dix chefs-d'oeuvre :

    L'humanité - Bruno Dumont.
    La graine et le mulet - Abdelatif Kechiche
    Van Gogh - Maurice Pialat.
    L'arbre, le maire et la médiathèque - Eric Rohmer
    Smoking, No smoking - Alain Resnais.
    Un couple épatant / Cavale / Après la vie - Lucas Belvaux.
    Tanguy - Etienne Chatiliez (désolé, mais rien qu'en y repensant, cela me fait rire !)
    Inspecteur Lavardin - Claude Chabrol.
    10ème Chambre, instants d'audience - Raymond Depardon
    Le roman d'un acteur - Bernard Dartigues et Philippe Caubère.

    (Et sans oublier cette somme pédagogique et culturelle constituée par une trentaine de films tous aussi enchanteurs et lumineux les uns que les autres :

    La série "Palettes" d'Alain Jaubert.)

    2 - Les dix outsiders :

    Hélas pour moi - Jean-Luc Godard
    Extension du domaine de la lutte - Philippe Harrel
    Ridicule - Patrice Leconte
    Un conte de Noël - Arnaud Desplechin (finalement...)
    Vendredi soir - Claire Denis
    Les blessures assassines - Jean-Pierre Denis
    Le promeneur du Champ-de-Mars - Robert Guédiguian.
    Beau Fixe - Christian Vincent.
    Cyrano de Bergerac - Jean-Paul Rappeneau
    Noces blanches - Jean-Claude Brisseau

    3 - Les dix incompatibles (dont certains sont quand même d'éprouvants navets) :

    Les amants du Pont Neuf / Pola X - Léo Carax.
    Roselyne et les lions - Jean-Jacques Beneix.
    La repentie - Laetitia Masson
    Choses secrètes / Les savates du bon dieu - Jean-Claude Brisseau
    La Vie rêvée des anges - Erick Zonca.
    Jeanne et le garçon formidable - Olivier Ducastel, Jacques Martineau.
    Jeanne d'Arc - Jacques Rivette
    Nos amis les terriens - Bernard Werber (très éprouvant navet)

  • Ludovic,
    dans la filmographie de Zidi, je sauverais quelques films plaisants et pas si bêtes comme "L'aile ou la cuisse" (vrai pamphlet contre la nourriture industrielle), "La Totale" (honnête comédie d'espionnage) et "Les Ripoux" (bonne description du Paris populaire, avec ses magouilles à la petite semaine). Ne me faites pas dire que ce sont des chefs d'oeuvre, ils n'y prétendent pas, mais il y a là un rythme enlevé, de bons acteurs (seconds rôles notamment), de vraies trouvailles, bref un certain charme.
    D'une façon générale, je trouve que le comique est un genre difficile, risqué, injustement méprisé alors qu'il requiert un travail complexe qui a ses règles propres.

  • Ah oui, j'ai oublié « Van Gogh » (et c'est pas pour faire bien comme mes potes !).

    [« Hélas pour moi » me donne envie d'être Gœbbels.]

  • Bonsoir Ludovic, je n'ai même pas la matière pour vous donner une réponse, non parce que je ne trouve pas assez de chefs-d'oeuvre, mais parce que je ne vais presque jamais au cinéma (encore moins de Skoteinos), pas plus que je ne regarde vraiment la TV depuis plus de 10 ans. Toutefois, un réalisateur que j'aimais beaucoup et que je ne vois pas cité (mais je n'ai pas lu toutes les réponses), et cela m'étonne quand même, c'est Blier. "Tenue de soirée", pour les dialogues et les performances d'acteur. "Buffet froid" en 79 (comme "Série noire" et "Coup de tête", pour deux autres réalisateurs que j'ai bien aimés aussi et surtout pour Dewaere, qui n'apparaît , lui non-plus, à aucun moment).

    Bien à vous.

  • Cher Ornithorynque, je vous rappelle que la règle du jeu préconisait des films réalisés dans les 20 dernières années ; or, Dewaere est mort en 1982 et les meilleurs films de Blier sont antérieurs à 1988.
    (Ceci dit, j'ai pensé insérer dans ma liste "Trop belle pour toi" (1989) ou "Merci la vie" (1990) que j'avais aimés à l'époque, mais ne les ayant pas revus, je ne sais plus quoi en penser...)

  • Ah pardon, j'ai cru que le thème était les 80's! Merdre! Merci Damien de de vous être dévoué :)! Bon, j'essaie de me rattraper : "C'est arrivé près de chez vous". Bon d'accord, c'est belge...

  • Je suis nul en cinéma, et a fortiori quand il est français, mais je suis rassuré de voir qu'on cite Emmanuel Mouret. Voilà un type qui est tout à fait formidable ! Voilà, c'était ma grande et édifiante contribution au débat ; je vous remercie.

  • Et bien Préau, dans la votre, c'est le Garrel.

    C'est vrai, cher Talmont : nous sauvons l'honneur du plus grand auteur de comédies de ces vingt dernières années !

    Merci, cher Montalte, de votre trilogie, mais ça m'étonne que vous soyez rebelle à Brisseau.

    Oui Damien, mais je ne supporte pas Coluche au cinéma... Je sauverai aussi les Ripoux, justement pour une question de rythme, et reste assez d'accord sur l'injuste mépris de ce genre cinématographique, c'est pour cela que j'apprécie Pascal Thomas ou Pierre Salvadori.

    Cher Ornithorynque, je n'avais pas remarqué cette absence effectivement, tout comme celle de Corneau, merci de votre participation.

    C'est nous qui vous remercions fromageplus (bon, il faut que je tire au clair cette histoire autour d'Emmanuel Mouret, extrèmement cité par Polyphème...dont j'attends d'ailleurs la liste complète)

  • Puisque, Ludovic, cela a été suggéré :

    Sélection étatsunienne 1988/2007

    Gens de Dublin – John Huston
    Candy mountain – Robert Frank
    Dead Ringers – David Cronenberg
    Cop – James B. Harris
    Crimes et délits – Woody Allen
    Doc’s Kingdom – Robert Kramer
    Réservoir dogs – Quentin Tarantino
    Pulp Fiction – Quentin Tarantino
    Carlito’s Way – Brian De Palma
    Clean, shaven – Lodge H. Kerrigan
    Crash – David Cronenberg
    The Addiction – Abel Ferrara
    The Funeral – Abel Ferrara
    Lost Highway – David Lynch
    New Rose Hotel – Abel Ferrara
    Julien, Donkey Boy – Harmony Korine
    Mulholland Drive – David Lynch
    Elephant – Gus Van Sant
    Gerry – Gus Van Sant
    Last Days – Gus Van Sant
    Bug – William Friedkin
    Inland Empire – David Lynch
    Les promesses de l’ombre – David Cronenberg
    7h78, ce samedi-là – Sydney Lumet

  • Films français vus, parfois revus plusieurs fois, mais surtout ceux dont je sais à peu près par où passent les traces en moi :

    Ma saison préférée d'André Téchiné. J'y suis allée chercher la trace du trait noir à peine marqué que Catherine Deneuve avait sous les yeux lorsqu'elle était venue chercher des rouges à lèvres naturels pour le tournage de ce film. Et j'ai trouvé d'autres choses.

    Smoking/No smoking d'Alain Resnais. Pour la reconnaissance des possibles.

    Ponette de Jacques Doillon. Trop de ceci, trop de cela mais voilà, je suis maman.

    La dilettante de Pascal Thomas. Si vive Catherine Frot, si indécise ; quoique, pas tout le temps.

    Marie-Joe et ses deux amours de Robert Guédiguian. (Et pourtant elle tourne)

    Le mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès. Intense plaisir de cinéma, celui du temps suspendu propre à la fascination pour la résolution du mystère.

    Mon petit doigt m'a dit de Pascal Thomas. Le plaisir de l'histoire que l'on vous raconte à merveille et les strates qui s'ajoutent aux mystères sous les solutions possibles ; une histoire ?

    Lady Jane de Robert Guédiguian. Trop de ceci, trop de cela mais je l'aime beaucoup ; c'est une histoire épaisse comme un fait divers, essentielle donc.

  • Belle liste, Jacques, attendons de voir si d'autres cinéphiles mordent à l'hameçon !

    Merci Isabelle : Thomas et Guédiguian, les 2 pôles qui orientent et désorientent le cinéma français d'aujourd'hui.

  • Il y a mieux Ludovic : en parcourant les listes de chacun, on tombe certes sur des films que l'on n'a pas encore vu, mais surtout, on trouve quasiment à chaque fois au moins un titre qui détonne, un titre qui n'aurait aucune chance de se retrouver dans un plamarès de critique professionnel (et vous avez eu raison de proposer un moment précis de publication puisque cela prouve la sincérité totale de la chose).

    Quant au cinéma américain, j'aurai pour ma part l'embarras du choix, mais je suppose comme vous qu'il y aurait plus de nom en commun. Il y aurait aussi plus de désaccords et de rejets en lisant les listes des autres, ce qui, à mon avis, n'est pas vraiment le cas pour les "listes françaises". A confirmer...

  • À la suite de Jacques Sicard, je me suis demandé quels pourraient être les 20 films américains à retenir de la période 1988-2008.

    Voici ma liste :

    Paul Thomas Anderson - Magnolia (2000)
    Robert Altman - Short cuts (1994)
    Tim Burton - Edward aux mains d'argent (1991)
    Alfonso Cuaron - Les fils de l'homme (2006)
    David Fincher - Fight club (1999)
    Vincent Gallo - Buffalo '66 (1999)
    Terry Gilliam - Les aventures du Baron de Munchausen (1989)
    Lodge Kerrigan - Keane (2005)
    Amos Kollek - Sue perdue dans Manhattan (1997)
    Stanley Kubrick - Eyes wide shut (1999)
    Michael Mann - Révélations (2000)
    Andrew Niccol - Bienvenue à Gattaca (1998)
    Christopher Nolan - Memento (2000)
    Al Pacino - Looking for Richard (1997)
    Harold Ramis - Un jour sans fin (1993)
    Martin Scorsese - À tombeau ouvert (2000)
    Henry Selick - L'étrange Noël de Monsieur Jack (1994)
    M. Night Shyamalan - Incassable (2000)
    Gus Van Sant - Gerry (2004)
    Peter Weir - Master and commander (2003)

    Ce qui m'a frappé en établissant cette liste :

    - J'ai eu beaucoup plus de mal à trouver dix grands films français sur cette période que vingt grands films américains (question de goûts personnels, d'impérialisme culturel, de qualité objective ? sans doute un peu de tout cela...)

    - 12 de ces films sont sortis entre 1997 et 2000, période qui constitue, selon moi, un mini-âge d'or du cinéma américain : les cinéastes reconnus livrent alors leurs oeuvres les plus accomplies, tandis qu'aiguillonnés par la politique agressive de Miramax, les studios se laissent aller à investir massivement dans des réalisations originales et ambitieuses (quelques années plus tard, il n'en reste hélas plus grand-chose).

  • Allez, je continue le jeu, ça m'intéresse...
    Pour moi aussi l'expérience est concluante : il m'est infiniment plus facile de citer spontanément 10 grands films américains de ces 20 dernières années que 10 français. La plus grande difficulté ici est de s'en tenir à un si petit nombre. Je me suis arrêté à 10 titres de 10 réalisateurs différents (choix épineux parfois : quel titre choisir pour Scorsese, Van Sant, Lynch...?) sans avoir pu mentionner David Cronenberg, Jim Jarmusch, Harold Ramis, Woody Allen, Tim Burton, Terry Gilliam, F.F.Coppola, Ridley Scott, Steven Soderbergh, J. & E. Coen, Brian de Palma, Quentin Tarentino, etc., etc., sans parler de joyaux comme "Pi", "Eyes Wide Shut", "We own the night", "Fight Club" et j'en passe...

    Vraiment, le cinéma français me paraît loin, loin derrière, y compris sur le plan de la diversité des styles.

    Enfin, je ne crois pas du tout que les listes seraient identiques si d'autres se prêtaient au jeu (10, pas plus : Jacques Sicard et Sébastien Carpentier en ont cité le double), vu la profusion énorme dès qu'on y réfléchit.

    Voici donc ma liste très provisoire, même pas mon top ten, mais les dix premiers qui me sont apparus spontanément :

    Unforgiven (Impitoyable - Clint Eastwood)

    Mullholland Drive (David Lynch)

    Happiness (Todd Solondz)

    Goodfellas (Les affranchis - Martin Scorsese)

    Do the right thing (Spike Lee)

    8 Mile (Curtis Hanson)

    Point Break (Kathryn Bigelow)

    Elephant (Gus Van Sant)

    Gummo (Harmony Korine)

    Signs and Wonders (Jonathan Nossiter)

  • Toujours plus loin, toujours plus haut, voici dix asiatiques :

    Le voyage de Chihiro – Hayao Miyazaki
    In the mood for love – Wong Kar-wai
    Hanna-bi – Takeshi Kitano
    Maddadayo – Akira Kurosawa
    Oasis – Lee Chang-dong
    The lovers – Tsui Hark
    Les fleurs de Shanghai - Hou Hsiao Hsien
    Kenzo Sensei – Shohei Immamura
    Yi-Yi – Edouard Yang
    Le chant de la fidèle Chung-Yang - Im Kwon Taek

    Dix italiens

    Palombella rossa – Nanni Moretti
    Nos meilleures années – Marco Tullio Giordana
    Mery per sempre / Ragazzi fuori – Marco Risi
    Le syndrome de Stendhal – Dario Argento
    Arrivederci amore, ciao – Michele Soavi
    Mediterranéo - Gabriele Salvatores
    Lamerica – Gianni Amelio
    Romanzo criminale – Michele placido
    Gomorra – Mattéo Garrone
    Le petit diable – Roberto Benigni

    Et dix américains

    Always – Steven Spielberg
    Eyes wide shut – Stanley Kubrick
    Un jour sans fin – Harold Ramis
    Usual suspects - Brian Singer
    Kill Bill – Quentin Tarantino
    Danse avec les loups – Kevin Costner
    La 25eme heure – Spike Lee
    Ghosts of Mars – John Carpenter
    Crash – David Connenberg
    Casino – Martin Scorcese

    Pour aller dans le sens des deux derniers commentaires, ces listes me viennent facilement et je confirme que pour moi, le niveau général est bien au dessus de celui de la liste française. L'asiatique, malgré mes nombreuses lacunes dans ce domaine, est constituée de films dont je ne vois aucun équivalent en France. L'américaine est plus casse tête parce que l'on connait mieux leur cinéma et beaucoup de titres viennent se télescoper. Celle-ci est purement instinctive.

  • Oui, le souci, c'est bien l'extrême profusion des titres américains, mais si l'on s'en tient au 10 films essentiels de ces 20 dernières années, si l'on écarte les anglais, les canadiens, les australiens,je crois encore (mais c'est à démontrer !) qu'il n'y aura pas tant d'écart que cela entre les joueurs.

  • Ah, vous êtes têtu, Ludovic : vous voyez pourtant qu'il y a très peu de films en commun dans ces listes américaines !

  • ;)

  • Comme je sais qu'il y a beaucoup d'allergiques au cinéma britannique, je prends un malin plaisir à proposer ça :

    -Drowning by numbers (Greenaway)
    -My left foot (Sheridan)
    -Henry V (Branagh)
    -Riff raff (Loach)
    -Naked (Leigh)
    -Mary Reilly (Frears)
    -The pillow book (Greenaway)
    -Le général (Boorman)
    -Le voyage de Morvern Callar (Ramsay)
    -Lost in La Mancha (Fulton & Pepe)

  • Cher Ludovic, et chers bloggers, bonjour !

    Je suis un inconnu ici et pourtant je vous lis depuis quelques semaines déjà. C'est avec un plaisir non dissimulé que je découvre de nombreuses perles grâce à vous Ludovic. Etudiant en cinéma et cinéphile je ne me retrouve que trop rarement dans les films que j'ai l'occasion de voir, au cinéma mais aussi en DVD. Je vous dois beaucoup, la découverte de Béla Tarr (même si je suis extrêmement déçu de son adaptation de Simenon fraîchement sorti sur nos écrans), la redécouverte d'Eric Rohmer, de Bruno Dumont et j'en passe... Je n'en peux plus de ce conformisme, de ce cinéma guimauve qui refait le monde à longueur de pellicule, quid de ces penseurs sur pellicule qui dotaient leurs oeuvres de vraies réflexion sans manichéïsme naïf et ridicule ? J'ai à peine 23 ans et je suis déjà las de tout ce cinéma sclérosé. Existe t-il un remède ?

    J'aurai sans doute bien du mal d'ailleurs à donner une liste de 10 films français m'ayant marqué durant ces 20 dernières années. Sans doute que ma culture cinématographique n'est pas encore suffisamment étoffée... Ou alors suis-je trop difficile.

    Raidho.

  • C'est sans doute le Boorman que je préfère, Edisdead, provocateur mais élégant.

    Merci Raidho. Je n'ai pas encore eu accès à L'homme de Londres. Un remède ? Continuer de voir des films (les listes publiées ici apportant leur lot de chefs d'oeuvre méconnus) et continuer d'être difficile !

  • Mince alors, mis à part le merveilleux "Mulholland Drive" et le généreux "Short Cuts", je ne trouve pas qu'un seul film de ces listes américaines arrive à la cheville du film le plus faible de ma propre liste de films français, disons "Une vieille maîtresse"...

  • Me revoici, en retard, pour ma liste "complète" !

    Sans hiérarchie, je maintiens les quatre films d'Emmanuel Mouret (Laissons Lucie faire, Vénus et Fleur, Changement d'adresse – mon préféré –, et Un Baiser s'il vous plaît). Deux films de Rohmer : Conte d'été et Conte d'automne. Une comédie où Clovis Cornillac confine au génie : Mensonges et trahisons de Laurent Tirard (sans doute n'est-ce pas un grand film, mais quel plaisir de voir une comédie réussie made in France. Je suis généralement désespérée de la nullité française dans ce genre).

    J'ai du mal à compléter cette liste, je suis sûre d'oublier des films essentiels !

  • Je suis excessivement étonné de voir que Philippe Grandrieux ne soit jamais cité dans vos listes. Même s'il n'a que deux films à son actif (Sombre, La Vie Nouvelle), il est à mes yeux le plus grand formaliste que le cinéma français ait connu depuis... je ne saurais dire.

    Ces deux films sont un choc esthétique incroyable, le moindre photogramme incendie l'écran de beauté. Il y a là quelque chose du cinéma pur, du cinéma mythique des origines où l'on travaillait la matière même de la pellicule, où le cinéma était avant tout célébration de la puissance de l'image et de sa capacité à basculer dans des univers oniriques et singuliers.

    Nous sommes effectivement avec Grandrieux plus proche d'une proposition de cinéma à la Tarkovski qu'à la Rohmer. Où le verbe est moins important que l'image. J'oserais dire un cinéma sacré, ce cinéma qu'honore un Godard dans ses magnifiques Histoire(s) du cinéma.

    Toutes ces listes me confortent dans l'idée que le cinéphile français est plus attiré par le versant littéraire du cinéma que par son versant formel. Qu'il croit plus dans le Verbe que dans l'Image.

  • Ce n'est pas faux jérôme, le cinéma formaliste comme vous dites est en effet peu à l'honneur dans ces listes (je pensais à Bonello et bien sûr à Carax), mais pour autant je crois que le caractère littéraire du cinéma rohmérien est un piège, car c'est bien sa rigueur cinématographique qui empêche ses "discussions" de devenir du théâtre filmé.

  • Très bon blog, je ne sais que dire si ce n'est que j'ai adoré vous lire. Je vais vous faire un peu de pub auprès de mes contacts, vous l'méritez bien !

Les commentaires sont fermés.