Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

QUESTIONNAIRE

C'est chez Vincent que j'ai trouvé cet astucieux questionnaire auquel je m'empresse de donner suite !

1)Quel est votre second film favori de Stanley Kubrick ?

Lolita (La perversité mélancolique de Shelley Winters, l’affolement progressif de James Mason, l’effrayant bien que prévisible final)

2)Quelle est l'innovation la plus significative / importante / intéressante dans le cinéma de la dernière décade (pour le meilleur ou pour le pire) ?

Les plan-séquences métaphysiques de Bela Tarr.

3)Bronco Billy (Clint Eastwood) ou Buffalo Bill Cody (Paul Newman)?

Une courte préférence pour Paul Newman, sans raison valable

4)Meilleur film de 1949.

Le sang des bêtes, de Georges Franju, pour sa modernité glaçante.

Image_10.png

5)Joseph Tura (Jack Benny) ou Oscar Jaffe (John Barrymore)?

Le premier d’entre eux, pour l’humour définitivement obsolète qu’il incarne.

6)Le style de mise en scène caméra au poing et cadre tremblé est-il devenu un cliché visuel ?

Uniquement lorsqu’il est utilisé pour mettre en scène des clichés narratifs.

7)Quel est le premier film en langue étrangère que vous ayez vu ?

Mad Max 2, en 1982, qui m’était interdit en raison d’une décapitation. Le devoir de désobéissance de l’adolescence entraîne un certain nombre de déconvenues esthétiques.

8)Charlie Chan (Warner Oland) ou Mr. Moto (Peter Lorre)?

Peter Lorre, par principe.

9)Citez votre film traitant de la seconde guerre mondiale préféré (période 1950-1970).

Les douze salopards, de Robert Aldrich (le film symboliste le plus trivial qui soit, et réciproquement)

10)Citez votre animal préféré dans un film.

Le Bull-Terrier Baxter m’avait bien plu à l’époque (1989), dans l’intelligent film de Jérôme Boivin qui semble avoir disparu. 

baxter2.jpg

11)Qui ou quelqu'en soit le fautif, citez un moment irresponsable dans le cinéma.

Le cinéma ne doit surtout pas être responsable.

12)Meilleur film de 1969.

La horde sauvage, de Sam Peckinpah, pour son antimodernité grinçante.

13)Dernier film vu en salles, et en DVD ou Blu-ray.

La saison 2 des Soprano (dvd)

14)Quel est votre second film favori de Robert Altman ?

Streamers (1984) (Le plus grand film américain sur le Vietnam ?)

15)Quelle est votre source indépendante et favorite pour lire sur le cinéma, imprimé ou en ligne ?

Les liens ci-contre, le dictionnaire de Jacques Lourcelles, la plume oubliée de critiques d’un autre âge (chez les bouquinistes)

16)Qui gagne ? Angela Mao ou Meiko Kaji ?

Absolument aucune idéé

17) Mona Lisa Vito (Marisa Tomei) ou Olive Neal (Jennifer Tilly)?

Le choix ne s’impose pas. Actrices très secondaires.

18)Citez votre film favori incluant une scène ou un décor de fête foraine.

Difficile d’oublier la séquence de Ministry of Fear de Lang, tournée en mémoire de M

19)Quel est à aujourd'hui la meilleure utilisation de la video haute-definition sur grand écran ?

L’Anglaise et le Duc, d’Eric Rohmer

angd1.jpg

20)Citez votre film favori qui soit à la fois un film de genre et une déconstruction ou un hommage à ce même genre.

Blood simple (Joel et Ethan Coen, 1984).

21)Meilleur film de 1979.

All that jazz, de Bob Fosse (son plus grand film et la plus belle prévision de la débandade de toute la décennie suivante)

22)Quelle est la plus réaliste / Sincère description de la vie d'une petite ville dans un film ?

Raining stones, 1993 (C’est la banlieue de Manchester, mais c'est bien une petite ville devant la caméra communautaire du très grand Ken Loach).

23)Citez la meilleure créature dans un film d'horreur (à l'exception de monstres géants).

L’orang-outang sans trucage de Link (Richard Franklin, 1986)

24)Quel est votre second film favori de Francis Ford Coppola ?

Peggy Sue got married, 1987 (son immense nostalgie contenue)

25)Citez un film qui aurait pu engendrer une franchise dont vous auriez eu envie de voir les épisodes.

Judex, de Georges Franju.

judex.jpg

26)Votre séquence favorite d'un film de Brian De Palma.

Le plan-séquence inaugural de The Bonfire of vanities, résumé définitif de la vacuité esthétique et morale de la fin du XXème siècle.

27)Citez votre moment préféré en Technicolor.

Pratiquement tous les plans du Narcisse noir, de Michael Powell (1947)

28)Votre film signé Alan Smithee préféré.

Jamais vu aucun.

29)Crash Davis (Kevin Costner) ou Morris Buttermaker (Walter Matthau)?

Films non vus. Kevin Costner sans raison valable.

30)Quel film post-Crimes et délits de Woody Allen préférez vous ?

Le suivant, Alice (1990), tendre hommage à Mia Farrow.

31)Meilleur film de 1999.

Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (sans doute le film le plus anti-américain qui soit)

32)Réplique préférée.

«J’ai vu arriver cet insecte et c’était une balle » (Denis Lavant dans Mauvais sang de Léos Carax)

33)Western de série B préféré.

L’homme de l’Arizona, de Budd Boetticher (un souvenir imprécis mais tenace, le silence et le vide et puis soudain les déflagrations)

34)Quel est selon vous l'auteur le mieux servi par l'adaptation de son oeuvre au cinéma?

Maurice G. Dantec (sa tendance à la fois prétentieuse, schématique et brouillonne, notamment, est admirablement rendue)

35)Susan Vance (Katharine Hepburn) ou Irene Bullock (Carole Lombard)?

« Irene Bullock », sans la moindre hésitation

lombard_carole2.jpg

36)Quel est votre numéro musical préféré dans un film non musical ?

L’envol d’Anna Karina dans Vivre sa vie, de Jean-Luc Godard.

37)Bruno (Le personnage si vous n'avez pas vu le film, ou le film si vous l'avez vu) : une satire subversive ou un stéréotype ?

Pas de choix ici entre deux termes strictement équivalents. Toute subversion aujourd hui est un maniement roublard de stéréotypes.

38)Citez cinq personnes du cinéma, mortes ou vivantes, que vous auriez aimé rencontrer.

Léos Carax, Jean-Pierre Melville, Peter Greenaway, Jacques Tati, Juliette Binoche (pour parler poésie, politique, et puis ne plus parler)

Lien permanent 41 commentaires

Commentaires

  • Ah oui, tiens, "Baxter"... Cela semblait tomber de nulle part à l'époque. Curieux de savoir ce que l'on pourrait en penser à le revoir aujourd'hui.

  • "Toute subversion aujourd'hui est un maniement roublard de stéréotypes." La plupart en tout cas des prétentions à la subversion, c'est très juste.

    Question 19 : on lorgne vers l'unanimité !

  • J'aime bien être en désaccord avec vous, mais j'aime aussi être d'accord : bravo donc pour les références aux "Douze salopards", que j'ai revu récemment et qui, surtout dans sa première moitié, est un film remarquable, auquel votre définition chabrolienne convient parfaitement, et pour votre diagnostic général à propos de "Bruno" (film que j'ai utilisé dans un esprit analogue aujourd'hui même).

    Je suis moins d'accord sur "La horde sauvage", très beau film, mais qui me semble moins antimoderniste par sa mise en scène que par son contenu.

    Bien à vous !

    (Un message au Dr Orlof, s'il passe par ici : d'accord avec vous, même si je ne suis pas un connaisseur, à propos d'Altman, mais "Kill Bill" n'est-il pas précisément une connerie bien digne d'Altman ? - Ceci dit, la question 20 est très piégeuse, car à la limite toute fiction consciente d'appartenir à un genre peut y être incluse. Je ne serais donc pas loin de citer "Rio Bravo" ou "Hatari". Mais après tout, un film très hawksien comme "Nouvelle vague" de Godard peut aussi faire l'affaire...)

    Cordialement !

    (J'allais oublier, Ludovic : bien d'accord avec vous aussi "sur" le cul de Carole Lombard !)

  • Je suis ravi de voir plusieurs points communs (Peckinpah, Coppola, Kubrick, les Coen, même si je ne les ai pas cités). Pour Lombard, vous présentez un argument, euh, convaincant mais j'en reste sur les courbes de Hepburn et son grain de folie chez Hawks.
    "Mad Max 2" n'a pas été une déconvenue artistique, mais j'éprouvais aussi un mélange d'attraction-répulsion vis à vis de ce la film promettait comme programme : décapitation, barbaries en tout genre, vitesse. C'est un souvenir très fort.

  • Ah, les Coen, très bonne idée! (pour AMG, J'ai cité "Kill Bill" parce qu'il s'inscrit vraiment dans le cadre du genre et que j'aime énormément la jouissance dont fait preuve Tarantino pour faire revivre toutes les conventions dudit genre, à mille lieues du cynisme collet-monté d'Altman. Ceci dit, je suis d'accord avec vous : j'ai eu beaucoup de mal à répondre à cette question car il est difficile de définir à partir de quand un film appartient à un genre ou non : oui, pourquoi pas "Nouvelle vague" ou "Mulholland drive"?).

    D'accord avec "l'anglaise et le duc", la divine Carole, votre définition du stéréotype et de la subversion (qui me rappelle d'ailleurs le dossier d'un certain trimestriel), "Judex" et Anna Karina.

    Donc finalement, en sachant que j'aime beaucoup les Kubrick et Coppola cités, je ne vois pas vraiment de désaccord : voilà qui est ennuyeux pour le débat...

  • @Dr : le problème, c'est que je ne vois pas la jouissance chez Tarantino, ou plutôt que je ne la partage pas - car après tout lui jouit peut-être, je ne sais pas, c'est ce qu'il cherche à faire croire en tout cas.

    Sinon - mais on pourrait citer tant de films -, en réponse à cette question 20, comment n'avons-nous pas pensé à Leone ? Ainsi qu'au Kurosawa de la fin des années 50 et du début des années 60, plagié sans vergogne par le gros Sergio, et qui est déjà sacrément maniériste ?

    Il y a Melville aussi, c'est quand même autre chose que les Coen... Mais je m'arrête là.

    Cordialement !

  • Je suis absolument certain de la jouissance de Tarantino, parce que je suis certain de la mienne. Les toutes premières secondes d'"Inglourious Basterds" suffisent à me faire sauter au plafond.
    Sur Léone je suis d'accord. "Pour une poignée de dollars" est exemplaire de ce qu'exprime la question. Mais par la suite, Leone part sur autre chose. C'est pour cela que je préfère citer Corbucci (mais cela pourrait être Baldi, Bava, Sollima ou Castellari ou...) parce qu'ils restent dans les dimensions du genre et dans leurs propres limites de réalisateurs de genre. C'est pour cela aussi que Kurosawa ou Melville ne me semblent pas de bons exemples. Je suis étonné que le bon Docteur n'ait pas cité par contre Jésus Franco.
    Ce qui m'amène à Boetticher, cité par tout le monde (sauf bibi). J'ai un peu les mêmes réticences, à moitié justifiées dans la mesure ou il est apprécié (pour des qualités que je ne discute pas) sans l'avoir cherché sur le coup. Mais c'est dommage d'en oublier des gens comme Fregonese, Humberstone, Rowland ou Huggins, voire Fuller, Tourneur et de Toth.

  • "Je suis absolument certain de la jouissance de Tarantino, parce que je suis certain de la mienne."

    Il y a quand même une sacrée différence, Vincent, entre le type qui conçoit son film et les effets par lesquels il compte frapper, et le spectateur qui subit ou est entraîné par ces effets...

  • Difficile de répondre à cette question rapidement mais, en résumé, pas là. Quand Tarantino filme Pam Grier ou qu'il ouvre son film sur la ballade d'"Alamo", il s'agit entre lui et moi, et ceux qui en en ont envie, d'un échange intellectuel (un peu) et sensible, lié par une même culture, une même vision des choses. "frapper" et "subir" ne sont pas des mots que j'utiliserais dans ce contexte. Fétichisme, complicité, connivence, je veux bien, mais je ne fais pas la différence (sur le principe) avec Leone filmant Claudia Cardinale ou Godard faisant jouer Fuller. Je ne crois pas que l'on puisse faire du cinéma de cette façon sans aimer profondément ce que l'on filme.

  • On est d'accord, il y a connivence ou complicité entre, disons Tarantino et vous, mais vous n'êtes pas - du tout ! - dans la même position : lui, dosant ses effets, vous, happé, dirigé. Ce ne peut donc pas être la même jouissance, et c'est peut-être cela que ce que je considère le plus mensonger chez Tarantino et quelques autres comme lui que vous aimez : cette feinte immédiateté du sentiment chez le spectateur, alors qu'il y a à l'évidence calcul dans tout ce qu'ils font. Mais ça n'empêche pas, bien entendu, qu'on peut partager avec Tarantino sa passion pour certains films, certaines musiques, etc., et lui être reconnaissant pour ses hommages (encore qu'ils sont souvent à double tranchant, on se retrouve entre l'hommage et la référence gratuite du petit malin).

  • Et chez Godard faisant jouer Fuller ou Lang, il y a plus, il me semble. Il y a par ex. dans la scène de "Pierrot le fou" la présence physique du cinéaste, le côté déceptif de la chute, et aucun snobisme ni ricanement, elle n'est pas triviale. Elle ne consiste pas simplement en un détournement publicitaire ou une parodie. Disons que je trouve qu'il y a plus de rapport entre Tarantino et "l'esprit Canal +" qu'entre Godard et Tarantino.

  • Et je situerais Leone entre les deux...

  • A propos de Lourcelles, que cite Ludovic, avez-vous lu ce qu'il écrit sur Godard et Leone, précisément ? Comme il les met dans le même sac... J'aimerais beaucoup savoir ce qu'il pense de Tarantino (même s'il est facile de s'en faire une idée).

  • Irréconciliables différences !!
    Certes, Tarantino est le metteur en scène et moi le spectateur. Mais quand je faisais du super8, que je fais de la programmation ou que je met une photographie de Virna Lisi sur mon blog, moi aussi je dose mes effets. La seule différence entre Tarantino et moi, c'est que lui, il a les moyens d'engager Uma Thurman pour la filmer avec le costume de Bruce Lee. je vois ça comme une relation d'échange et non de manipulation.
    Et je pense que quand Godard utilise Lang ou Fuller (ou Palance ou Constantine pour le cinéma de genre), c'est le même principe (collage, reconnaissance, complicité) même s'ils en font des choses différentes. Je crois aussi qu'il n'y a pas eu plus de spectateurs de "Pierrot le fou" qui ont reconnu et identifié pour ce qu'il est, Fuller, que de spectateurs de "Kill Bill"qui ont reconnu et identifié pour ce qu'il est, Gordon Liu.
    D'autre part, je ne vois aucune parodie dans la façon de filmer Pam Grier (ou Robert Foster, ou David Carradine) mais une admiration sincère et une volonté de les magnifier, pour ce qu'ils ont représenté mais aussi pour une part d'humanité qui vient du Tarantino cinéphile et que le Vincent cinéphile est particulièrement à même de comprendre. Et c'est ce que je retrouve dans la façon de Leone de filmer de façon maniaque tous ces détails du western classique, le tournage à Monument Valley ou cette façon de montrer Cardinale.
    Donc, non, je n'ai pas lu Lourcelles, mais j'imagine que je ne serais pas d'accord sur le fond, par contre oui, Leone et Godard sont pour moi dans la même démarche (du moins dans les années 60 pour le second) et ils sont les cinéastes qui ont le plus influencé le cinéma qui a suivi (utilisation de la musique, du son, traitement du temps...). Et Tarantino, à sa façon, est une sorte d'héritier de tout cela, un Godard du film de genre, et je comprends aussi l'irritation que son cinéma provoque chez beaucoup, ce que j'ai appelé son "activisme cinéphile", que le film qui sort dans 15 jours ne va pas arranger.

  • J'ajoute pour revenir à cette histoire de série B que c'est la différence que je fais entre ce cinéma qui joue avec le cinéma et le film de genre authentique qui, lui, vise à l'effet et à l'émotion (faire peur, faire rire, faire trépigner). Pas évident de concilier les deux et dans ce cadre, Tarantino par exemple ne me semble pas un cinéaste de genre.

  • En effet, je trouve que son nouveau film est son pire, j'essaie d'écrire quelque chose dessus, on verra ce que ça donnera.

    Je dois reconnaître que sur "l'admiration sincère et la volonté de magnifier" de Tarantino, vous avez raison. C'est ce qu'il raconte, ce à quoi servent toutes ses références et ses clins d'oeil, que je trouve souvent trivial. Je pense que fondamentalement Tarantino n'a rien à "dire".

    Pas de problème, j'aime que Pulp Fiction ne "dise" rien. Mais je n'aime pas Inglourious Basterds parce qu'il y choisit le bon camp et y justifie le sadisme au nom de la guerre juste.

  • Et à vrai dire c'est aux effets à l'oeuvre dans Inglourious Basterds que je pensais (j'aurais dû le préciser).

  • Pour être plus clair, dans Inglourious Basterds la gratuité de la violence est justifiée par le désir général de faire payer les nazis. C'est trop facile, et sent l'autojustification.

  • Edisdead : oui, c'est à revoir, car j'avais aussi trouvé intéressant à l'époque Baby blood d'Alain Robak et e nle revoyant...

    Café : oui, ce que vous dites sur Peckinpah résume d'ailleurs son oeuvre : moderne dans son esthétique, antimoderne dans son éthique.

    Dr Orlof : j'ai bien une idée pour relancer le débat, mais je risque de me faire écharper par l'ensemble de mes commentateurs...

    Vincent et Griffe : Votre débat me touche parce que justement jene suis pas loin de penser comme Griffe (la cinéphilie, en somme, au service du ricanement), mais quelque chose me retient encore pour être totalement anti-tarantinien.

  • "quelque chose me retient encore pour être totalement anti-tarantinien"

    Mais moi aussi ! Enfin, plutôt "me retenait", car après Inglourious Basterds je me suis converti à l'antitarantinisme ...

  • Et ce quelque chose, Ludovic, n'est-ce pas "l'admiration sincère et la volonté de magnifier" dont parle Vincent ?

  • Lu sous la plume de Ludovic :

    « 34)Quel est selon vous l'auteur le mieux servi par l'adaptation de son œuvre au cinéma?

    Maurice G. Dantec (sa tendance à la fois prétentieuse, schématique et brouillonne, notamment, est admirablement rendue) »

    Ce qui veut dire que les œuvres écrites - si tu permet - ont été mieux réussi au cinéma.
    J'ai vu récemment un de ses films (un ou plusieurs ?), il me semble qu'il était totalement « NULLE ». Donc, tu laisses entendre que Dantec n'est qu'un piètre écrivain. Je réagis sur un détail sans importance mais comme je m'étais dit que j'allais prochainement lire « Les Racines du Mal », j'aimerais avoir un avis un peu plus claire.

    Remarques annexes, Jacques Chambon apprécie grandement son bouquin. Jacques Baudiou quant à lui est perplexe face au phénomène Dantec. Difficile de faire un choix, le mieux est certes de le lire mais il y a tellement de chose à lire, donc pas question de lire des écrivains de pacotilles (si c'est le cas, hein !).
    Par ailleurs, je n'y connais rien en SF.

  • C'est Jacques Baud(sans de i)ou soit Jacques Baudou.

  • Oui, Griffe, c'est cela.

    Oui, Otton, la réponse 34 était volontairement moqueuse, car en effet les adaptations sont nulles, et je n'ai vraiment pas une grande estime pour le style du monsieur. Mais à choisir c'est dans ses trois premiers romans qu'il est à son meilleur, ensuite, les considérations théologico-politico-futuristes deviennent très embrouillées !

  • "antimoderne dans son éthique"

    Quelle éthique y a-t-il dans la Horde sauvage ? Les scorpions et les fourmis rouges se battent entre eux, avant d'être dévorés par le feu, comme le montre un plan figurant au début du film. Si éthique il y a, elle est très nihiliste.

    A part ça, mon western préféré.

  • Pour l'éthique de "Wild bunch", ça pourrait être :
    "J'ai donné ma parole, c'est ça qui compte"
    "Non, ça dépend à qui on la donne"

    ou

    "ce n'est pas ce que ça a été mais... ça ira"

  • Sébastien, je chosisirais bien la première proposition de Vincent...

  • Cher Ludovic
    Désolé, j'ai déjà répondu chez le docteur O.
    Heureux de voir que nous choisissones Peggy Sue tous les deux et pour les mêmes raisons

  • Oui, j'y ai vu (et apprécié !) vos réponses, et je considère également Hardcore comme un (très) grand film.

  • L'intérêt de ce genre de questionnaire, c'est de se rendre compte que nous sommes finalement nombreux a apprécier le merveilleux "Peggy Sue s'est mariée".
    Sur Tarantino, je reviens un peu tard mais il est assez paradoxal que je me retrouve du côté des "Tarantinophiles" dans la mesure où je suis assez d'accord avec les griefs de Griffe, mais uniquement pour les deux premiers films (je ne suis pas fan de "pulp fiction"). Avec "Jackie Brown" et "Kill Bill", j'ai le sentiment que le cinéaste se débarrasse enfin de ses tics de "petit malin" et qu'il se laisse justement aller à la jouissance du récit de genre.
    Comme j'ai trouvé "Boulevard de la mort" assez vain, je remets le débat à plus tard, le temps de découvrir son dernier opus sur lequel on va pouvoir s'étriper...

  • "Moderne-antimoderne", c'est la nouvelle girouette à la mode, sans point de repère fixe et sur laquelle se perchent les linottes comme Sébastien dès que le vent commence à souffler.

    Si les "antimodernes" se cherchent à tout prix un saint patron, Kierkegaard me paraît exemplaire, crétin qui n'a pas compris que l'ambition de Hegel n'est pas tant d'être moderne que de le paraître, et qui lui en a voulu pour ça. Même Hitler paraît moderne à côté de Kierkegaard.
    Mais bon, vu que vous êtes païen et que Kierkegaard simule le christianisme, je vous conseille plutôt Lucrèce, Maubreuil.

  • Personne n'est parfait, Lapinos. A part vous, peut-être.

  • Peut-être M. Lapinos pourrait-il préciser ce qu'il entend par "moderne" et "antimoderne". Que l'on sache un peu de quoi on parle. Autant s'engueuler pour de vraies raisons !

  • C'est d'une simplicité manichéenne. Moderne = mal. Antimoderne = bien. Mais parions que Lapinos va embrouiller tout cela.

  • Parfait travail il a bien répondu sur les questions

  • génial

  • c'est chouette cette liste

  • super cool

  • Je suis assez d'accord avec la définition de Sébastien, qui a le mérite de dispenser des considérations aussi grotesques qu'assommantes d'Antoine Compagnon. Suivant la mode, les méchants seront "antimodernes" et les bons "modernes", ou vice-versa. Un peu comme la "gauche" et la "droite", on est obligé de croire et faire croire qu'il y a une grande différence quand on n'a rien à dire : Philippe Val, par exemple.

    Pas besoin d'être parfait pour constater que dès le XVIIe siècle la querelle des Anciens et des Modernes sépare juste deux partis d'ambitieux qui se tirent la bourre. Il suffit d'ouvrir un bouquin d'un prof de Français un peu moins oiseux que Compagnon ; mettons Castex. Il faut se dire qu'une heure de cinéma en moins, c'est une heure en plus qu'on peut consacrer à la recherche de la vérité. La multiplication des dévédés est proportionnelle à l'accroissement de l'ignorance. Goebbels pas mort.

  • Bonjour Ludovic,

    vous avez écrit:

    """Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (sans doute le film le plus anti-américain qui soit)"""


    Auriez-vous la bonté de m'éclairer? je saisis mal en quoi il s'agit d'un film anti-américain...

    Merci

Les commentaires sont fermés.