Trouvé chez les blogueurs cinéphiles en lien ci-contre, un questionnaire des plus classiques avant quelques jours d'absence, sur le mode "Si j'étais..., je serais..."
Un film : l’ambiguïté infernale de Persona d’Ingmar Bergman
Un réalisateur : Peter Watkins
Une histoire d'amour : les remous inaboutis de celle de Mauvais sang de Léos Carax
Un sourire : la nonchalance étudiée de celui de Gabriel Byrne dans Miller’s crossing des Coen
Un regard : buté et ouvert : celui de Mouchette, de Robert Bresson
Un acteur : l’incapacité à être heureux de Daniel Auteuil dans Un cœur en hiver, de Claude Sautet
Une actrice : Juliette Binoche dans tous ces films, surtout les plus mauvais, où plus rien ne lui fait de l'ombre
Un début : Denis Lavant titubant seul sur le boulevard Sébastopol dans Les amants du Pont-neuf de Léos Carax
Une fin : Joseph Cotten voyant passer une femme qui ne s’arrête pas, dans Le troisième homme de Carol Reed
Un générique : la sobriété de ceux des films de Woody Allen
Une scène clé : chacune des scènes qui composent Flandres, de Bruno Dumont
Une révélation : chaque nouvelle vision d’un film de Robert Bresson
Un gag : un des Marx Brothers, au choix, sauf quand Harpo est seul
Un fou rire : le passage de Pierre Richard sous le tapis dans Le coup du parapluie, de Gérard Oury
Une mort : La tranquillité de celle de l’enfant mordu par le serpent dans Le Fleuve, de Jean Renoir
Une rencontre d'acteur : Celle de Michel Aumont, au fond d’une salle où je distribuais l’été des cornets de glaces à l’entracte, en 1989. Il dormait, ou faisait semblant, semblable à tous les morts qu'il avait joués.
Un baiser : le malaise sensuel de celui qui dure dans les Harmonies Werckmeister, de Bela Tarr
Une scène d'amour: La somptueuse variété des plans décrivant celle de La bête, de Walerian Borowczyk.
Un plan séquence : la bouleversante mélancolie du monologue du Major Amberson, dans La splendeur des Ambersons d'Orson Welles
Un plan tout court: l’incompréhensible effroi procuré par la bouche largement ouverte de Donald Sutherland à la fin de L’invasion des profanateurs, de Philip Kaufman
Un choc plastique en couleurs : Les couleurs de L’ami américain, de Wim Wenders
Un choc plastique en N&B : le noir et blanc des films de Carl Theodor Dreyer
Un choc tout court: La fellation imprévue, prodiguée par Maruscka Detmers dans Le diable au corps, de Marco Bellochio
Un artiste surestimé : David Lynch
Un traumatisme : la violence de Full métal Jacket vu à sa sortie à 19 ans, au côté de mon père qui me jaugeait du coin de l’oeil
Un gâchis : La dégringolade esthétique et spirituelle des frères Taviani, de Roman Polanski, d’Eric Rochant, de Werner Herzog…
Une découverte récente : la beauté froide des épisodes d’Heimat, d’Edgar Reitz
Une bande son : celles des films d’Eric Rohmer
Un somnifère : Douglas Sirk
Un monstre : Link, l’orang-outang voyeur et meurtrier du film éponyme de Richard Franklin
Un torrent de larmes : Les retrouvailles finales de Je sais où je vais de Michael Powell
Un frisson : le dernier en date : celui procuré par l’ambivalence de Bug de William Friedkin
Un artiste sous-estimé : Ermanno Olmi
Un rêve : ceux d’Allonsanfan des frères Taviani
Un fantasme : Figurer immobile dans un plan composé par Peter Greenaway