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  • REGARDE !

    "Le cinéma dérange la vision. La vitesse des mouvements et la rapidité de la succession des images contraignent l’homme à une survision constante. Le regard ne s’empare pas des images, ce sont elles qui s’emparent du regard. Elles inondent la conscience. Le cinéma implique que l’œil qui jusque là était demeuré nu, revête l’uniforme. Si l'oeil est la fenêtre de l'âme, les films en sont les rideaux de fer." (Franz Kafka cité par Raymond Abellio, in L'esthétique de la fin des temps)

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    Orange mécanique, de Stanely Kubrick
    L'échelle de Jacob, d'Adrian Lyne
    Opéra de Dario Argento
    The Island, de Michael Bay
    La Troisième Mère, de Dario Argento

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  • HYPERMNESIE (fin)

    peepingtom.jpgJe me souviens des masques d’animaux que portaient en toutes circonstances les acteurs dirigés par les Dark Bros

    Je me souviens du clou dissimulé dans la barre de nougat gagnante, à l’entracte du Vendôme

    Je me souviens de la buée sur la vitre masquant les pleurs de Lulu, à l’aube de l’an 2000, au tout dernier plan d’Heimat 3

    Je me souviens des chaussures suspendues de Big Fish , comme autant de renoncements cachés aux regards

    Je me souviens des listes patiemment égrenées, violemment inutiles et infiniment troublantes de chacun des films de Peter Greenaway

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  • HYPERMNESIE (4)

    dbn94.jpgJe me souviens chez Hawks d’un aveu d’adultère précipité devant les yeux écarquillés d’un soldat trompé, paraissant découvrir sa femme en train d’embrasser un autre homme, alors qu’aveugle depuis peu il n’avait en fait rien vu

    Je me souviens des très petits seins de Louise Brooks s’échappant avec véhémence de son corsage

    Je me souviens des grimages de Sean Penn, identiques du père outragé à l’avocat véreux et cependant bouleversantes

    Je me souviens des passagers de l’Omnia, fuyant jusqu’aux regards-caméra de Brigitte Lahaie et d’Olinka

    Je me souviens de Big Tuna, la ville de motels puant le vomi, tombeau de la civilisation occidentale et raccourci effarant du déclin américain, qui vit pour la première fois Sailor ne pas désirer posséder Lula

    Je me souviens des émouvants échafaudages mal dissimulés d’Intolérance

    Je me souviens de la chute de Carax, dérapant sur la neige juste avant d’atteindre sa caméra

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  • HYPERMNESIE (3)

    376934394_782d3e75f6.jpgJe me souviens de la brièveté du rire de Donna Reed

    Je me souviens des vaches blessées de La Horse

    Je me souviens des diagonales volontairement instables des travellings des années 70

    Je me souviens des éclats de rire connivents lors de la fellation du Diable au corps de Bellochio, projeté au Wepler, et des silences troubles lors de ces mêmes actes incessamment répétés quelques mètres plus loin, dans une petite salle de cinéma permanent du Boulevard de Clichy

    Je me souviens du short blanc de Lana Turner et de ce plan américain inversé, la cadrant des hanches aux pieds

    Je me souviens des New Wave Hookers

    Je me souviens de Mireille Darc en veuve ingénue, et de son bikini sous la voilette

    Je me souviens des panoramiques légers, des travellings latéraux discrets, des plans fixes sur la point des pieds, détaillant successivement et avec douceur l’immobilité de chacun des personnages endormis près du Fleuve, jusqu’à celle de l’enfant tué par le serpent

    Je me souviens des trois premiers rôles de Sandrine Bonnaire, puis plus rien

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  • HYPERMNESIE (2)

    laura.jpgJe me souviens du poulailler humain de Pain et chocolat

    Je me souviens de la bouche exagérément ouverte de Donald Sutherland, à la toute fin d’un film d’anticipation dont je ne me souviens plus du nom

    Je me souviens de mon père récitant à mi-voix des tirades de Saturnin Fabre

    Je me souviens du regard fou de Michael Redgrave lors d’un combat de rue entre deux mexicains

    Je me souviens du rêve pénétrant de Noodles

    Je me souviens de l’ironie de l’Oiseau

    Je me souviens des chevaux-métaphores d’Asphalt Jungle et des Misfits

    Je me souviens des attentions de Marilyn Jess

    Je me souviens d’insectes pris au piège mais laissés libres, quelques plans avant la fin du film, chez Luis Bunuel comme chez Dario Argento

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  • HYPERMNESIE (1)

    colonne2_bannissement_miroir.jpgJe me souviens des actrices mal habillées de Téchiné, de leurs gilets amples et de leurs pantalons trop courts

    Je me souviens des caresses de Delon sur la joue des femmes, presque toujours avec le dos de la main

    Je me souviens du regard violet de Michelle Wild

    Je me souviens de Michel Aumont, profondément endormi au dernier rang d’une salle où je distribuais l’été quelques cornets à l’entracte. Il me parut semblable à tous les cadavres qu’il avait joués, déclenchant chez moi une sorte d’admiration

    Je me souviens de l’elliptique harem d’Emmanuelle 5, brèves minutes de cinéma de la part d’un Borowczyk déchu

    Je me souviens de la violence des films d’Henri Pachard

    Je me souviens de ma mère qui lors de scènes osées, me demandait de mettre une main devant les yeux et y rajoutait la sienne

    Je me souviens du bruit des vagues lors du regard-caméra de l'ultime plan de La dolce vita, des 400 coups, du Petit lieutenant.

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