L'implacable sociologie dionysiaque de Maffesoli est la seule alternative crédible à celle de Muray, mais faut-il choisir ?
Quelques extraits de son dernier essai où la participation, l'initiation fraternelle, l'interdépendance reprennent leurs droits, envoyant aux oubliettes le besoin de domination des individualistes moraux.
Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann ont-ils vraiment existé, se demandent les chiens, un soir, à la veillée.
"...penser tout à la fois la décomposition du monde moderne et de sa morale universelle..."
"...il s'agit d'un travail de sape qui permettra l'effondrement de ces institutions totalement pourries...Rien ni personne ne se reconnaît plus en elles, et pourtant, comme si de rien n'était, elles continuent à dire le droit, à édicter ce qui devrait être."
"Disons-le tout net, la morale est cela même qui représente un monde qui n'est plus."
"Ce monde qui n'est plus, c'est celui reposant sur la foi messianique dans l'Histoire. L'Histoire, divinité des temps modernes, va fonder la morale universelle sur la croyance en sa Loi : celle de l'émancipation qu'elle propose. Les grands totalitarismes du XXe siècle auront, chacun, une interprétation de cette émancipation, mais l'utopie communiste, le millénarisme national-socialiste, ou la société sans risques du libéralisme ont, tous, un moteur identique : il y a un Salut possible."
(Michel Maffesoli, Le réenchantement du monde, La Table Ronde)
Le jour d'après, de Roland Emmerich
L'incendie du temple, de Monsu Desiderio