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C I N E M A T I Q U E - Page 30

  • TICKETS, D'OLMI, LOACH ET KIAROSTAMI

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    Tickets est une heureuse surprise. Tout d’abord parce que ce film à sketches prend en effet soin de ne pas se contenter de donner un cadre géographique aux cinéastes convoqués, mais propose, puisqu’il s’agit d’un voyage en train, un lieu qui soit aussi l’expression d’une durée, celle qui permet de relier entre eux des instants et des espaces. Des blocs de temps cousus ensemble ou plutôt découpés selon un rythme qui les fait gagner en ampleur, des plans creusés par le temps qui les modifient en les habitant : le train en mouvement est justement la métaphore même de ce que peut être un film, une distance dirigée vers un but, dans une forme qui conquiert l’instant, tandis que ses segments articulés entre eux en fonction de leurs antagonismes ou de leur complémentarité, la tension née de l’appariement de plans ayant chacun leur identité propre, révèlent également sa nature politique.

    (La suite ici)

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  • LES UNS ET LES AUTRES

    Le lien du vendredi, c'est ce judicieux comparatif cinéphilique.

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  • LIBERALISME

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    Le libéralisme, c'est lorsque se surpasser soi-même n'est plus synonyme que de supplanter les autres.

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  • CULTE

    Le lien de ce vendredi, c'est la judicieuse association d'images proposée ici, et le texte qui va avec. Le débat qui fait rage dans les commentaires ne peut qu'entraîner cette interrogation : si contre toute attente, la majorité des membres de la Réacosphère professent une foi libérale, les mots ont-ils encore un sens ? 

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  • COMMUNICATION

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    La frustration de l'homme moderne quant au silence préalable de corps pourtant si proches, quant à leur outrageant mutisme différant sans cesse la reconnaissance, le conduit vers l'élucidation, du moins sa tentative, perpétuelle, puis vers la recréation confortable du monde, cette fois immédiatement accessible et qui plus est réactif à la seconde.

    Le cinéma, parmi d'autres techniques, est ainsi devenu une manière de parler à la place des autres, de faire enfin parler les corps, de leur faire rendre gorge, le corps de ces Autres qui ne disent jamais leur vérité sans modifier la nôtre, et qui de ce fait doivent être peu à peu remplacés par les télé-images de Baudrillard, enfin distantes et obéissantes dans le même mouvement, visibles sans péril et manipulables sans limites.

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    "Nous vivions dans l'imaginaire du miroir, celui du dédoublement et de la scène, celui de l'altérité et de l'aliénation. Nous vivons aujourd'hui dans celui de la contiguité et du réseau. Toutes nos machines sont des écrans, nous-mêmes sommes devenus écrans, et l'interactivité des hommes est devenue celle des écrans. Rien de ce qui s'inscrit sur les écrans n'est fait pour être déchiffré en profondeur, mais bien pour être exploré instantanément, dans une abréaction immédiate au sens, dans une circonvolution immédiate de pôles de la représentation.

    La lecture d'un écran est tout à fait différente de celle du regard. C'est une exploration digitale, où l'oeil circule selon une ligne brisée incessante. Le rapport à l'interlocuteur dans la communication, au savoir dans l'information est du même ordre : tactile et exploratoire. La voix dans la nouvelle informatique, ou même au téléphone, est une voix tactile, une voix nulle et fonctionnelle. Ce n'est plus exactement une voix, de même que pour l'écran, il ne s'agit plus exactement d'un regard. Tout le paradigme de la sensibilité a changé. Cette tactilité n'est pas le sens organique du toucher. Elle signifie simplement la contiguité épidermique de l'oeil et de l'image, la fin de la distance esthétique du regard. nous nous rapprochons infiniment de la surface de l'écran, nos yeux sont comme disséminés dans l'image. Nous n'avons plus la distance du spectateur par rapport à la scène, il n'y a plus de convention scénique. Et si nous tombons si facilement dans cette espèce de coma imaginaire de l'écran, c'est qu'il dessine un vide perpétuel que nous sommes sollicités de combler. Proxémie des images, promiscuité des images, pornographie tactile des images. Pourtant, paradoxalement, l'image est toujours à des années lumières. C'est toujours une télé-image. Elle est située à une distance très spéciale qu'on ne peut définir que comme infranchissable par le corps. La distance du langage, de la scène, du miroir est franchissable par le corps - c'est en celà qu'elle reste humaine et qu'elle prête à l'échange. L'écran lui est virtuel donc infranchissable. C'est pourquoi il ne se prête qu'à cette forme abstraite, définitivement abstraite, qu'est la communication
    ."

    (Jean Baudrillard, La Transparence du Mal)

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  • JOURNAL DE NAISSANCE

     

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    En ce temps-là, les hommes de soixante ans portaient encore le chapeau, et les femmes raccourcissaient leurs cheveux en les attachant plutôt qu’en les coupant.

     

    C’était le temps du cinéma dangereux, où les critiques catholiques permettaient certains films avec « d’expresses réserves » tout en en refusant d’autres, qu’ils « déconseillaient fortement », pour des raisons aussi étrangères à l’esthétisme que celles, plusieurs décennies plus tard, de leurs successeurs cette fois humanistes (et responsables), qui ne cesseraient d'inciter les spectateurs à aller se faire déranger.

     

    En ce temps-là, la presse d’investigation, déjà subtile et ne s’en laissant pas compter, découvrait un jeune chef d’état, volontariste et ambitieux, qui se faisait surnommer par les salles de rédactions et quelques diplomates en vue, « Gaullico », en référence déférente. Et c’était Ceaucescu .

     

    A l’époque, les étudiants prenaient tout ce qui était à prendre, découvrant l’amour libre et la dialectique dans le même mouvement, comme lorsque quelques amoureux publics sur un banc d’usine se faisaient déloger par des ouvriers CGT qui entendaient « rester maîtres chez eux », et qui tout en cadenassant la révolte, s’en réclameraient outrageusement plus tard.

     

    C’était le temps où de nouveaux pavillons sur de gais terrains bientôt arborés étaient proposés à la vente, à Mons-en Bareuil comme à Cergy, voire dans la banlieue toulousaine, affriolants gouffres dont à peine une génération plus tard, le ghetto renverrait l’écho sinistre.

     

    L’époque proposait en sus un nouveau concept de vacances, « farniente et culture », modelisant ainsi le touriste de demain, celui qui ayant tout saccagé en restant débonnaire, irait chercher aux quatre coins du monde ce qui n’existerait plus qu’en papier-guide.

     

    En ce temps-là, les femmes souriaient déjà en plein drame, non sans calcul mais encore avec regret, et les hommes de quarante ans escaladaient de nuit les murs des maternités pour embrasser leur fils, avant d’aller seconder une escouade de flics prétendant ramener l’ordre, où une barricade désirant le contraire, sans se douter que l’ordre nouveau qui s'instaurait ainsi, précipiterait la fin des antagonismes, et que ce serait justement cela, la fin.

     

    Nous vivons aujourd 'hui dans le monde libéral et décomplexé de Nicolas Cohn-Bendit et je mets au défi quiconque lisant le journal du samedi 18 mai 1968, d’avoir pu l’envisager.

     

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  • RAMASSIS

    "Le ramassis d'escrocs, d'imposteurs, d'industriels, de financiers et de filles, toute cette cour de Mazarin sous neuroleptiques, de Louis Napoléon en version Disney, de Fouché du dimanche qui pour l'heure tient le pays, manque du plus élémentaire sens dialectique" : le lien de ce vendredi, ce sont les propos de Julien Coupat, lors de son entretien avec des journalistes du Monde, utilement relayés ici.

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  • REQUISITOIRE

    La forme de La blessure, c’est cette route anodine et banalisée qui défile, vue de l’arrière d’un camion, pendant le très long monologue final, prouvant que ce qui est montré importe peu puisqu’il s’agit avant tout de dire.
    Dire que la vérité d’un être ne peut s’exprimer qu’en dehors des contraintes fictionnelles et de l’interdépendance avec autrui (l’autre étant réduit au rôle de soutien ou d’ennemi), qu’elle doit être définie par l’observation vaguement désinvolte, légèrement inattentive, qui laisse croire au respect quand il s’agit bien de tenir en joue l’acteur qui se présente devant la caméra, afin qu’il ne se dirige jamais vers la moindre rencontre non écrite, pas plus que vers une quelconque composition.
    Le réel y est ainsi simulé et jamais transposé.
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    La suite du réquisitoire ici, et également .

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  • BIS

    Pour le lien du vendredi, relisant ces derniers temps quelques critiques cinématographiques de Francis Moury, toujours fines et originales, je suis tout naturellement tombé sur questionnaire, dont les réponses intrigantes et stimulantes sont à déguster.

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  • DANDY

    Le cinéma de Carax est au confluent de la bluette et du pamphlet, de la lettre d'amour et du crachat, du sublime et du trivial, cette zone grise et rose où l'on agonit le monde d'injures pour une caresse, où l'on engage sa vie dans une étreinte. Pessimisme en verve, écoeuré flamboyant, son héros romantique accentue de films en films sa dégradation physique et vestimentaire, radicalise son désespoir et sa révolte, tuant désormais sciemment, et non par inadvertance, ceux dont la présence ou l'absence le blessent, se déclarant étranger au monde des compromissions et des trahisons. Au croisement improbable de Péguy et Dabadie, le dandy caraxien en veut au monde décrit par l'auteur de Notre jeunesse, "le monde des intelligents, des avancés, de ceux qui savent, de ceux à qui on n’en remontre pas, de ceux à qui on n’en fait pas accroire. Le monde de ceux qui font le malin. Le monde de ceux qui ne sont pas des dupes, des imbéciles." Il est aussi l'abandonné décrit dans l'Italien, "voleur, équilibriste, maréchal des logis, comédien, braconnier, empereur et pianiste", qui tout comme lui, ne cesse de dire, même mutique comme Langue Pendue ou jargonnant comme Merde, qu'il a connu des femmes, qu'elles lui ont tout pris, et qu'il en pleure encore.

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  • AU-DESSUS

    Le lien de ce vendredi, loin des mauvaises actions du milieu éditorial français et de la pseudo-littérature qui en réaction, encombre la Toile, c'est Nabe.

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  • SCEPTIQUE

     

    L’univers des blogs est un puits sans fond, empli d’accortes ménagères un rien insistantes, de profs de collège pointilleux mais ignares, de lycéennes définitivement privées du bonheur de l’orthographe juste, de gangs de potes acharnés à se faire mal face caméra, de politiciens-calendriers au sourire perpétuel et de justiciers de toute obédience. On y entre à reculons, terrifié de ses vanités et de ses natures mortes, mais l’on s’y perd avec complaisance, riant sous cape de la syntaxe des uns, des goûts des autres et de la maladresse bavarde de la plupart. Et puis soudain, on trouve ce que l’on cherchait au départ : un ton, une exigence, un style. Une voix, qui par sa constance et sa vigueur nous sort momentanément du gouffre.

     

    Dans son journal qualifié d’ « obscurantiste », Philipe Billé propose ainsi, avec une ironie et une liberté d’esprit absolument démodées, un pied-de nez permanent au bougisme, au progrès, aux partisans. Traducteur de Gomez Davila et admirateur de Jean Cau, vénérant la Charente et les oiseaux, ce doux misanthrope n’aime pas les fautes d’orthographe et encore moins de typographie, mais recherche au contraire la précision des cartes, des relevés, des bibliographies, se moquant en outre éperdument de la bienséance réclamée par l’Empire du Bien. Depuis plusieurs années, à la manière d’un monsieur Hulot mâtiné de Jean Dutourd, il dévoile abruptement la poésie du quotidien dans l’enfer de la modernité (« Il n’est pas rare que l’on trouve quelque aspect positif dans les plus désolantes catastrophes, et par exemple j’ai remarqué depuis longtemps ce bienfait inattendu de l’incurie des fonctionnaires, qu’est le développement, au sein de leur biotope, de petits îlots de verdure involontaire. Dans telle encoignure non entretenue, dans tel patio délaissé, prolifèrent en silence quelques touffes joliment ébouriffées, et s’installent peu à peu des friches administratives, mais non administrées, exiguës peut-être, mais pas sans charme. »), tout en se moquant copieusement, par la grâce de quelques aphorismes agréablement réactionnaires ou d’impérissables choses vues, de la misère spirituelle de notre temps (« J'entends de plus en plus souvent, dans les discussions à la radio, exprimer le souhait de rebondir. "Je voudrais rebondir sur ce qu'a dit Untel..." On connaissait déjà le Basque bondissant, voilà maintenant le Médiatique rebondissant. Cette nouvelle scie m'intrigue. Quelle image d'eux-mêmes ont ces orateurs? Quelque chose qui ressemble à une balle en caoutchouc, peut-être? Chacun voit midi à sa porte, mais en ce qui me concerne, Dieu me garde de jamais "rebondir" en aucune façon »).

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    Nous avons souhaité poser quelques questions à celui qui en sa note de mars 2003, s’inquiétait ainsi : « ma vue baisse inexorablement. Sur un prospectus, j'ai cru lire "Demandez Constantinople". C'était "Devenez comptable. »

     

    Quel est la raison profonde qui vous pousse à sévir depuis plusieurs années sur la Toile ?

     

    Pour qui veut s’exprimer aujourd’hui sans attendre les bonnes grâces de l’édition imprimée, Internet est d’une commodité indéniable, notamment le système du blog, qui est le site du pauvre. Je ne vois pas pourquoi je m’en priverais, malgré mon attachement à la chose imprimée. Un texte mis sur le net peut d’ailleurs très bien être imprimé ensuite. Personnellement, ce que je publie en ligne n’est pas très différent de ce que je publiais naguère sur le papier : des notes de lecture et des notes du reste, quelques traductions, etc. La motivation profonde ne change pas, mais reste aussi mystérieuse. Je ne suis pas à proprement parler un écrivain, je suis d’ailleurs un handicapé de l’imagination, j’ai le plus grand mal à m’intéresser à la fiction, même en tant que lecteur. Et il est sans cesse plus évident que ce n’est pas ce que j’écris qui va me rendre riche et célèbre, comme j’aurais tant aimé, alors pourquoi continuer ? Sans doute pour obtenir quelques satisfactions d’ordre psychique : les petites joies de la catharsis, le goût aussi de la clarification spirituelle que permet l’écriture. Il paraît qu’Emmanuel Berl aurait déclaré : « J’écris pour savoir ce que je pense ». Dans mon cas, il y a de ça. J’y ajouterais : pour savoir ce que je sais, ce que je ressens.

     

    Pourriez-vous nous donner votre panthéon littéraire et cinématographique ?

     

    Dans la jeunesse, mon panthéon cinématographique était la trilogie Kubrick-Polanski-Wenders. Je ne sais pas si je reverrais toutes leurs œuvres avec le même entrain aujourd’hui. Barry Lyndon reste un des plus beaux films que j’aie vu, avec La belle et le bête de Cocteau. Il en va des œuvres cinématographiques comme des œuvres littéraires, les meilleures sont celles vers lesquelles on peut revenir sans se lasser. Chez les Français je ne déteste pas les classiques Pagnol, Guitry, les comédies dialoguées par Audiard. Mais je ne suis pas un grand amateur de cinéma, et je suis content que le dvd contribue à privatiser l’accès au film, qu’on ne soit plus contraint à des pratiques humiliantes et contraires à la dignité humaine, comme aller dans une salle de cinéma, ce que je n’ai plus fait depuis une bonne vingtaine d’années.

    J’ai longtemps étudié les relations de voyage du XVIe siècle, parmi lesquelles je voudrais signaler en particulier ce monument admirable qu’est la collection de récits de naufrage portugais connue sous le nom d’Histoire tragico-maritime, dont certaines parties seulement ont été traduites en français jusqu’à présent. Je garde le meilleur souvenir d’essais comme les Tristes tropiques de Lévi-Strauss et les Chasses subtiles de Jünger, ou les recherches éclectiques du « gentleman clochard » Thomas de Quincey. Mes « classiques » français préférés sont sans doute La Fontaine et Céline, celui-ci surtout pour sa trilogie nordique, et ses pamphlets, notamment le très bien vu Mea culpa, ou sa correspondance. Dans mes découvertes de ces dernières années, je reste ébloui par les aphorismes de Gomez Davila, dont les éditions françaises laissent beaucoup à désirer, et les semainiers d’Albert Caraco. Je regrette qu’un grand diariste réactionnaire et tonique comme Michel Ciry reste aussi méconnu.

     

    Qu’est-ce qui vous rebute le plus chez vos contemporains, et y a-t-il malgré tout, selon vous, des raisons de se réjouir ?

     

    Davila disait que «Nous ne devons pas nous alarmer : ce que nous admirons ne meurt pas. Ni nous réjouir : ce que nous détestons non plus.» Ce qui me consterne le plus est peut-être l’espèce d’asphyxie intellectuelle du politiquement correct, le pouvoir exorbitant des grands médias, qui sans gêne taisent, minimisent ou valorisent ce que bon leur semble. Cela dit, rien n’est jamais perdu ou joué d’avance, et l’histoire continue malgré tout d’être historique, c’est-à-dire imprévisible. La fin soudaine et relativement paisible du communisme européen était inattendue. Même de banales élections peuvent réserver d’amusantes surprises, mais c’est assez rare, il est vrai.

     

    Ou vous situez-vous politiquement ?

     

    A vrai dire, je sais plus assurément où je ne me situe pas. J’ai arrêté de croire au Père Noël vers l’âge de huit ans mais sur le plan politique, ma puberté intellectuelle a été assez tardive, c’est seulement passé la trentaine que j’ai commencé à m’apercevoir que les idées de gauche de ma jeunesse n’étaient en fin de compte, pour la plupart, que des croyances discutables, parfois même des préjugés ou de simples superstitions. Mais je n’ai pas pu les remplacer par d’autres convictions aussi fermes, je reste essentiellement  sceptique, la politique n’est pas ma partie. Je peux me définir négativement, comme étant devenu le contraire exact de la Ligue Communiste Révolutionnaire : un individu anticommuniste contre-révolutionnaire. Je ne crois pas aux révolutions violentes, ce sont toujours des catastrophes inutiles et laides. Je n’arrive pas tout à fait à rejeter la république et la démocratie, malgré leurs vices, ni tout à fait à y croire plus qu’à des rêveries comme le despotisme éclairé ou le «communisme Labiche». Je crois dans des banalités de base, je suis pour la concorde, surtout entre les hommes de bonne volonté, pour le bien-être, surtout de ceux qui le méritent, et pour ne pas prendre les vessies pour des lanternes.

     

     

    (Complément à l'article consacré à Phillipe Billé dans le dernier numéro de l'exquise revue Eléments)

     

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  • LITTERATURE

    Le lien de ce vendredi, ce sont les notes éparses, érudites et concises, de l'indispensable P/Z, papiste athée, de retour sur son blog après plus d'un mois sans nouvelles.

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  • CAUCHEMARS

    "C’est dans les non-lieux que les choses se passent, effectivement, et Ballard, comme tous les écrivains qui en ont, voulait être là où les choses se passent. Plus besoin d’aller mourir en Espagne avec Hemingway, le cauchemar commence avec un barbecue dominical et un adultère sous poutres apparentes pendant que les enfants zappent sur les trois cent chaînes de la fibre optique." Le lien du vendredi, c'est l'élégante mélancolie de cet hommage à Ballard, signé Jérôme Leroy.

    Absence d'une semaine en Touraine du Sud (mésanges, loriots, St Nicolas de Bourgueil, lilas mauve, Eric Rohmer, Gabriel Matzneff) avant sérieux retour aux affaires.

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