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C I N E M A T I Q U E - Page 27

  • HOMMAGE

    Il est bien des façons de rendre hommage au très grand cinéaste français qu'était Eric Rohmer (1920-2010), la mienne sera de répéter scrupuleusement, amoureusement, passionnément, ces mots qu'il inventa : Laurence de Monagham, Amanda Langlet, Emmanuelle Chaulet, Gwénaëlle Simon, Béatrice Romand, Marie Rivière, Sophie Renoir, Aurelia Nolin, Florence Darel, Stéphanie Crayencour, Clara Bellar, Cécile Cassel, Jessica Forde, Anne Teyssèdre...
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  • FAIS-MOI PLAISR, D'EMMANUEL MOURET

    Des trémoussements de Clavier aux grimaces de Merad, de l'abus de personnalités de Garcia aux trois facettes et demi de Dujardin, du gros trait de Dupontel au rire gras de Jugnot, il ne faudrait pas croire que le faible niveau des comédies françaises d'aujourd'hui corresponde à un quelconque déclin. Des Branquignols jusqu'à Etienne Chatilliez et de Gérard Pirès à Claude Zidi, il existe dans notre pays une véritable tradition de l'historiette sans âme mais au rythme soutenu, de la situation cocasse annoncée bruyamment, du gag qui tombe à plat tout en disant long (...)

    La suite, ici.

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  • PALMARES

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    Qu'il s'agisse d'authentiques chefs-d'oeuvre, se suffisant à eux-mêmes, de jalons essentiels, ne prenant leur sens qu'en fonction de l'ensemble de l'oeuvre qui les précède, qu'ils justifient et couronnent, ou de symptômes, en disant long sur l'état du cinéma et celui de notre temps, voici les dix merveilleux films de l'année 2009 recommandés par Cinématique.

    1 - Hadewijch de Bruno Dumont

    2 - A l'aventure de Jean-Claude Brisseau

    3 - Rapt de Lucas Belvaux

    4 - Looking for Eric de Ken Loach

    5 - Inglorious Basterds de Quentin Tarantino

    6 - Kinatay de Brillante Mendoza

    7 - The Box de Richard Kelly

    8 - Fais-moi plaisir d'Emmanuel Mouret

    9 - L'Armée du crime de Robert Guédiguian

    10 - Un prophète de Jacques Audiard

    Dans le même esprit de partialité assumée, voici les dix films que Cinématique considère, malgré les acclamations du public et/ou de la critique, très en deçà de leurs prétentions, et pour des raisons diverses, sans âme. Cette liste-là est en quelque sorte la quintessence de ce qu'il convient de fuir au cinéma : 

    Brüno de Sacha Baron Cohen - Cinéman de Yann Moix - Avatar de James Cameron - Tetro de Francis Ford Coppola - La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld - Non ma fille tu n'iras pas danser de Christophe Honoré - Ricky de François Ozon - Le Ruban blanc de Michael Haneke - Welcome de Philippe Lioret - Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot.

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  • EROTISME (LA SUITE)

    Après les riches réponses de Jean-Pierre Bouyxou (qui a eu l'amabilité de parler de ce questionnaire dans sa dernière chronique de Siné-Hebdo), un autre nom de la cinéphilie et non des moindres, m'adresse les siennes, Gérard Lenne (auteur en particulier de cette bible). Je vous les livre.

    (Récapitulatif : les diverses contributions actuellement recensées sont toutes disponibles à partir d'ici, y compris les réponses de votre serviteur)

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              1 - Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

    Fernandel dans DYNAMITE JACK soulevant le décolleté d'une squaw évanouie pour lorgner à l'intérieur. Certaines scène des DIX COMMANDEMENTS (la flagellation de John Derek par Vincent Price, Debra Paget lascive au pied du Veau d'or). Bardot dans BABETTE S'EN VA-T-EN GUERRE quand elle dit à Francis Blanche « Je suis toute nue ! » pour qu'il ne trouve pas la radio dans son lit.

              2- Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme ?

    20- LOULOU

    30- L'ANGE BLEU

    40- C'est un peu le désert...

    50- SOURIRES D'UNE NUIT D'ETE

    60- VIRIDIANA

    70- CONTES IMMORAUX

    80- LA CLE

    90- Pas de film-summum, des scènes par-ci par-là

    00- Idem

     

    3 et 4- Quelle acteur/actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ? Les plus beaux pieds ?  

    La chevelure : celle de Chantal Goya dans MASCULIN FEMININ, celle d'Anna Karina dans ALPHAVILLE, celle de Marisa Berenson dans BARRY LYNDON...

    Les pieds : même réponse que pour les mains plus bas...

            5- Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?  

    Au hasard... La Marie Laforêt de PLEIN SOLEIL !

           6- Quelle est votre scène de pluie préférée ?  

    C'est surtout une scène de boue : l'étreinte de Marilyn Jess et de son partenaire dont j'ai oublié de nom, filmée par Francis Leroi dans EMMANUELLE 4.

           7- Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?  

    Non, pas besoin de musique, elle me gênerait plutôt.

           8- Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?  

    Porter : Aucun en particulier.

    Offrir : Les dessous de Françoise Brion dans L'IMMORTELLE, le costume de Michelle Pfeiffer en Catwoman de BATMAN LE DEFI, la robe de Mireille Darc dans LE GRAND BLOND...

           9- Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

    Ce serait du gâchis !

          10- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?  

    Aucune. A la rigueur, Carole Laure se baignant nue dans le chocolat fondu de SWEET MOVIE.

          11- Si vous pouviez prolonger une séquence soudain interrompue, quelle porte fermée rouvririez-vous, quel rideau tiré écarteriez-vous ou quel panoramique s'esquivant vers le décor anodin, redresseriez-vous ?  

    C'est souvent lorsque la scène deviendrait hard. Par exemple la fellation effectuée par Marie Trintignant dans COMME ELLE RESPIRE... de Pierre Salvatori, on aimerait la voir officier.

          12 et 13- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ? Les plus belles dents ?

    Comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. Donc, parmi les actrices qui ont montré leurs seins...

    En leur temps : Marie-Hélène Breillat, Maria Schneider, Clio Goldsmith, Béatrice Dalle, Ornella Muti, Pauline Lafont...

    Actuellement : Ludivine Sagnier, Monica Bellucci, Romane Bohringer, Isild Le Besco.... 

    Hors concours, sur un autre terrain : Kitten Natividad

    Pas de préférence dentaire.  

          14- Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le partenaire de jeu de votre choix, dans un musée berlinois qui a reconstitué des centaines de décors de films. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?  

    Un décor, ça risque de faire trop toc. Et ce n'est pas le moment de regarder le décor ! 

          15- Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?  

    Les questions de Bardot à Piccoli au début du MEPRIS. Le monologue de Françoise Lebrun à la fin de LA MAMAN ET LA PUTAIN.

          16- Quelle est votre scène de douche préférée ?  

    Il y en a quelques-unes, mais celle qui me vient à l'esprit est une longue scène de douche solitaire puis partagée dans un film X, LES GAMINES DE MANILLE.

    J’ajoute le plan d’ensemble fixe sur la douche de la beurette pulpeuse qui ouvre L’AMOUR de Philippe Faucon

          17- Existe-t-il une actrice que vous aimeriez-vous voir dans un film pornographique ?  

    Toutes ! Du moins en dessous d'un certain âge.

          18- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?  

    Michael Haneke.

    Juste après, Wong Kar-wai.

          19 et 20- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ? Les plus belles mains ?

    Pour le ventre, Jane Birkin dans LA PISCINE est la première qui me vienne à l'esprit.

    Je n'ai pas le souvenir de mains particulièrement belles, c'est plutôt leurs attitudes et activités qui me touchent.

           21- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?  

    Un peu comme l'odorat : le cinéma ne stimule pas mon goût. S’il le faisait, ce serait sans doute les scènes de LA COMEDIE DE DIEU de Monteiro où les adolescentes se baignent dans le lait destiné à fabriquer les crèmes glacées.

          22- Quelle est votre comédie musicale préférée ?  

    J'ai horreur des comédies musicales.

    Par contre, si on parle de film musical, PHANTOM OF THE PARADISE.

          23- En inversant le principe de La Rose pourpre du Caire, si vous pouviez pénétrer dans un film, lequel choisiriez-vous ?

    Peut-être LES BAS DE SOIE NOIRE ou un film analogue. ALPHA BLUE de Damiano par exemple, ou LA MASSEUSE 2.

           24- Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée ?

    Bien des scènes d'amour sont muettes (sans dialogues, si ce n'est sans son). Je n'ai pas vraiment de préférée. J'aime bien la scène du NOM DE LA ROSE, celle(s) de L'EMPIRE DES SENS, d'autres dans des films X

           25- Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

    VIVRE SA VIE

    et DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE SAIS D'ELLE de Godard, où se prostituent Anna Karina, Marina Vlady et Anny Duperey, mais où on ne les voit jamais faire.

           26- Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

    Peut-être Carole Laure dans PREPAREZ VOS MOUCHOIRS ou Laura Antonelli dans MA FEMME EST UN VIOLON, à cause du voyeurisme : elles sont observées (et désirées) dans leur sommeil.

           27 et 28- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ? Le plus beau sexe ?

    La nuque : Macha Méril dans UNE FEMME MARIEE.

    Le sexe : parle-t-on de la toison pubienne ou du sexe proprement dit ? Pour celui-ci, on en a peu vu dans les films non-X, on en est réduit à choisir entre Stefania Sandrelli dans LA CLE et Catherine Wilkening dans MON BEL AMOUR, MA DECHIRURE.

    Pour la toison on a le choix : priorité à l'anonyme en gros plan de BRITISH SOUNDS de Godard, grand prix à Maria Schneider dans LE DERNIER TANGO A PARIS, prix spécial à Jane Birkin dans JE T'AIME MOI NON PLUS...

           29- Vous prenez miraculeusement, au sein d'un film, la place d'un potentiel partenaire sexuel : lequel ?

    Au hasard, Marlon Brando dans LE DERNIER TANGO A PARIS.

           30- Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

    Sylvia Bataile dans PARTIE DE CAMPAGNE, Anna Karina dans ALPHAVILLE, Georgina Spelvin dans THE DEVIL IN MISS JONES, Jeanne Balibar tout le temps, Marie Trintignant très souvent...

           31- Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

    J'ai du mal à imaginer l'intérêt d'un tel contre-exploit.

          32- Quelle est votre scène de danse préférée (hors comédies musicales) ?  

    La danse de la « Reine des Abeilles » dans SAGA OF ANATAHAN.

    Celle de Debra Paget dans LE TOMBEAU HINDOU, celle de Bardot dans ET DIEU CREA LA FEMME, les numéros d’Elizabeth Berkley dans SHOWGIRLS.

          33 et 34- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ? Le plus beau sourire ?  

    Les fesses : celles de Bardot dans LE MEPRIS, de Nancy Kwan dans LE MONDE DE SUZIE WONG, de Jeanne Goupil dans LES GALETTES DE PONT-AVEN, de Sophie Marceau dans PAR-DELA LES NUAGES d'Antonioni.

    Le sourire : des centaines, je n'arrive pas à départager.

          35- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?  

    Comment savoir pourquoi ils ont été conçus ? Eventuellement, SOURIRES D'UNE NUIT D'ETE de Bergman. La scène surtout où la servante se dégrafe et met dans son décolleté la main du fils de famille.

          36- Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe ?

    Je n'ai aucun goût pour le travestissement, ni dans un sens ni dans l'autre. Je peux lui accorder au mieux des vertus burlesques, jamais érotiques.

          37- Quel regard-caméra vous a le plus ému ?

    Question difficile qui nécessiterait de revoir de nombreux films. Les regards-caméra les plus flagrants se rencontrent dans les films X, ils sont en général fautifs, relevant d'erreurs de mise en scène, mais donnent un caractère de vérité qui peut être très émouvant.

          38- Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à  filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques) ?

    Marcel Hanoun dans LE REGARD.

          39- Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

    Je ne peux pas désigner de grand maître en érotisme. Bunuel ? Borowczyk ? Tinto Brass ? Tous ont donné des scènes sublimes, des films totalement réussis, mais la notion de (grande) maîtrise m'échappe un peu...

     

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  • AU SUIVANT

    Le lien du vendredi, ce n'est pas le nouveau texte-manifeste de Maurice G. Dantec, double inversé, mélangiste et tonitruant, des tracts ludiques de Marc-Edouard Nabe, salmigondis syncrétiste qui confirme que l'auteur aurait décidément mieux fait de continuer le métier d'écrivain il y a dix ans tout juste (c'est-à-dire de s'astreindre à donner une forme à sa pensée), au lieu de bifurquer progressivement vers le messianisme confusionnel et les paraphasies verbales.

    Mais pour autant le lien du vendredi ce n'est pas non plus le nouveau livre de Nabe publié au nez et à la barbe des éditeurs, puisque celui-ci est toujours en attente (on peut relire Alain Zannini, superbe autophagie mise en Cène avec une ferveur si éloignée des mises en abyme calculées, qu'elle aurait dû détruire, si la littérature servait à quelque chose, une bonne fois pour toutes, les accusations convenues de narcissisme).

    Non, le lien du vendredi, ce sont tout simplement les derniers participants en date au questionnaire "Erotisme et cinéma" que vous trouvez en lien ici : Arnaud M. Genevois et Jean-Pierre Bouyxou, dont les réponses devraient vous donner des idées.

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  • MYTHES

    Dans Boccace 70, Anita Ekberg prend possession de l’affiche qui la représente, puis du terrain vague où celle-ci est exposée, enfin de la ville qui l’entoure ; Romy Schneider que son mari et l’escouade d’avocats attendent impatiemment dans l’appartement conjugal, y est en fait déjà, ce qu’apprend son époux avec stupéfaction ; Sophia Loren surgit miraculeusement à l’intérieur du stand de tir, après dissipation de fumées : à travers leur mode d’apparition quasi-mythique, qui en fait des génies du lieu, ces trois femmes s’opposent aux tentatives masculines de maîtrise et de gestion du temps.

    (La suite ici)

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  • BREVIAIRE

    En guise de lien du vendredi, voici un livre qui devrait plaire à quelques-uns, les amateurs de "Cinématique" en particulier, et en irriter d'autres ...

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  • ESPRITS

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    Le meilleur de Juliette des esprits, ce sont alors ces séquences pessimistes où Fellini indique clairement que nous sommes pétris d'images, que ce qui nous meut, de notre passé à nos velléités, ne sont que des images, incroyablement précises certes, mais fausses par nature, alors que notre réalité est faite de fantômes insistants, d'amours déjà mortes, d'ombres toujours plus envahissantes. Quelle est la place de Juliette, et son devenir, notre place et notre devenir, entre les ombres et les images ?
    (La suite ici)

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  • EROTISME

     Voici le questionnaire "Erotisme et Cinéma" que je vous annonçais il y a quelques temps. Il est à qui voudra le prendre. Certaines questions peuvent bien entendu, par pudeur ou ignorance, être sautées. Afin de n'influencer ni ne contraindre personne, je l'ai laissé initialement vierge, et mes réponses, par glissements progressifs, se sont peu à peu intercalées.

    Ailleurs, vous pouvez retrouvez :

    Le bel éclectisme du Dr Orlof dévoilé en tout premier.

    Les aveux séquencés de Joachim, distillés à compter du 22 novembre

    Les révélations d'Ed(isdead)

    Les contributions successives de Vincent, à partir du 25 novembre

    L'astucieux préambule de Frédérique

    Un (joli) dévoilement du Père Delauche niché dans les commentaires ci-dessous

    Un élégant palmarès de Christophe, également en commentaires cidessous

    Les réponses intimes d'AMG

    La riche érudition de Jean-Pierre Bouyxou

    La technique anti-spleen de Pradoc

    L'audacieuse participation de Gérard Lenne

    Les insistants souvenirs, dans les commentaires de cette note, de Jacques

    L'heureuse arrivée d'une pionnière, Dasola

    Une seconde contribution hautement féminine dans la foulée, celle de Pascale.

    Les émoustillantes déclinaisons, durant tout Janvier 2010, de Frédérique

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    1- Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?
    C'est paradoxalement (?) par une critique de film (Tarzan de John Derek), paru en 1981 dans le Quotidien de Paris, et non par le film même (que je ne vis jamais, car j'avais à peine treize ans), que je ressentis pour la première fois "le violent désir de voir" (comme pourrait l'écrire Bataille). Ces images décrites, avec des termes dont je me souviens mal sinon qu'ils étaient moqueurs, avaient en effet un pouvoir d'évocation infini, me permettant de nourrir des mois durant une sorte de rêve éveillé où l'état de nature et la civilisation entretenaient des rapports hautement suggestifs. Ensuite l'oubli ; un oubli relatif toutefois car je suis resté particulièrement sensible aux scènes érotiques se déroulant dans les jardins ou les forêts. Il est certain que je ne verrai jamais ce film, les quelques rares photos dénichées à l'occasion de ce questionnaire intrusif, me plongeant dans un état de trouble et de perplexité qui me suffit...
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    2- Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme ?

    Un chien andalou (Bunuel)

    King-Kong (Cooper et Schoedsack)

    Laura (Preminger)

    Vertigo (Hitchcock)

    Belle de jour (Bunuel)

    Contes immoraux et La Bête (Borowczyk)

    La clef (Brass)

    Les vies de Loulou (Luna)

    Choses secrètes (Brisseau)

     3 et 4- Quelle acteur/actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ? Les plus beaux pieds ?

    Difficile de choisir entre celle de la rousse Rita Hayworth et celle de la blonde Vivi Gioi, presque indécentes de boucles et de volumes, et qui d'ailleurs furent un jour violemment coupées (jalousie de Welles ; épuration de l'Italie d'après-guerre), mais je garde une préférence pour la première, en particulier lorsqu'elle virevolte dans L'amour vient en dansant. La transition est toute trouvée, sans avoir besoin de passer par Marie-Madeleine (quel beau rôle ç'aurait été pour Rita Hayworth), car les plus beaux pieds restent pour moi ceux des danseuses, Cyd Charisse en tête, dont les inclinaisons les plus envoûtantes se déroulent dans La Belle de moscou, lorsque l'actice vêtue de bas de soie, danse sans chaussures. Ce pied n'a jamais cessé de me subjuguer, plus encore peut-être que ses jambes, par sa grâce et sa force.

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    5- Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

    Sans hésiter, puisque c'est un personnage qui m'a justement accompagné pendant de nombreuses années, et que j'ai tâché en vain de retrouver dans d'autres rôles de son interprète, chez d'autres actrices qui essayaient de la singer, dans le timbre de voix, le regard ou la coupe de cheveux de jeunes femmes jamais assez ressemblantes et qui de ce fait ne pouvaient que me décevoir, Anna de Mauvais sang (Léos Carax). Je l'emmènerais en voyage avec une petite valise qui contiendrait de la mousse à raser, un chandail noir et blanc, un peignoir bleu et un gilet rouge, quelques mouchoirs. Elle me quitterait un peu plus tard en laissant sa marque ici et là. sang35donal.jpg

    6- Quelle est votre scène de pluie préférée ?

    Sans doute parce qu'elle est vite interrompue et que l'on ne peut qu'imaginer la suite (fut-elle tournée ?), je retiens l'intense et brève séquence d'Emmanuelle 4 (Francis Leroi) qui met à l'honneur la délicieuse Marilyn Jess sous les trombes d'eau, îlot inattendu de sensualité dans cette morne et triste série. 

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     7- Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?

    Non.

     8- Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?

    J'aimerais bien offrir cette combinaison, portée successivement par Musidora, Francine Bergé, Gayle Hunnicutt, Maggie Cheung...

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     9- Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

    Entre pitreries auteurisantes et nanars, le résultat de ce transfert n'a jamais été bien probant, mais il demeure difficile de savoir à qui incombe la faute. J'aimerais néanmoins découvrir l'affolement de Michelle Wild dans un polar, elle qui a toujours accepté avec naturel et bienveillance des situations qui auraient dû la remplir d'effroi. Mais peut-être ne sait-elle pas jouer l'inquiétude.

     10- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?

    Il me semble qu'il s'agit de la course-poursuite haletante de La Bête, suivie de ses interminables étreintes, dans un parc abandonné et pourrissant qui sent la mousse humide et les feuilles mortes écrasées.

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    11- Si vous pouviez prolonger une séquence soudain interrompue, quelle porte fermée rouvririez-vous, quel rideau tiré écarteriez-vous ou quel panoramique s'esquivant vers le décor anodin, redresseriez-vous ?

    Le hors-champ est sans doute ce qu'il reste de plus érotique au cinéma, surtout à une époque où tout peut être vu. C'est ce que ne peut montrer un film (que cela soit du domaine du choix, de l'incapacité ou de la censure) qui permet au spectateur de le reconstruire à sa façon. Le hors-champ tient le film, comme l'anti-matière tient ensemble les astres. Tournées puis supprimées ou bien imaginaires, ces scènes demeurent le seul territoire libre, le seul lieu véritablement habitable. Ainsi ai-je toujours prolongé les séquences, rouvert chaque porte fermée, corrigé chaque panoramique ou travelling trop empressés, ainsi suis-je longuement resté au sein de plans déjà remplacés par d'autres. Il n'y a ainsi pas un appartement de Fenêtre sur cour qui me soit inconnu, malgré les brèves visions de James Stewart.

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     12 et 13- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ? Les plus belles dents ?

    La plus belle poitrine non dénudée reste pour moi celle de Janet leigh, des Vikings à Psychose, tandis que les plus beaux seins nus sont sans conteste ceux de Laura Antonelli, tout particulièrement dans Malicia (Samperi). Quant aux dents, celles de Brigitte Bardot, de Michèle Mercier, de Julianne Moore sont de toute beauté, mais je reste subjugué par le sourire de Nicole Calfan...

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    14- Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le partenaire de jeu de votre choix, dans un musée berlinois qui a reconstitué des centaines de décors de films. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?

    Celui d'un film de David Lynch serait assez tentant, par exemple celui-ci :

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     15- Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?

    "Je ne vous aime pas...Je ne vous aime pas..." (Danielle Darrieux dans Madame de..., de Max Ophüls)

     16- Quelle est votre scène de douche préférée ?

    C'est sans doute un peu hors-sujet, mais ce plan de salle de bains est magnifique (pour la douche proprement dite, il me semble que la réponse 6 convient)

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     17- Existe-t-il une actrice que vous aimeriez-vous voir dans un film pornographique ?

    Je crois que je redouterais, pour toute une série de raisons que je détaillerai peut-être une autre fois (ce questionnaire est assez long comme ça), découvrir une actrice que j'apprécie, respecte voire vénère, dans une scène, à fortiori un film, pornographique. Si bien que je ne peux le souhaiter que pour celles qui tout à la fois m'insupportent et m'attirent, m'exaspèrent tout en excitant mon imagination. Je propose Emmanuelle Béart dont Chabrol disait -pour lui faire plaisir et l'engager pour L'Enfer- qu'elle avait "un corps de pute et un visage de vierge". (Bien entendu, pour que cela ait lieu, sans doute faudrait-il que le jeu en vaille la chandelle, qu'il y ait derrière une caution morale, comme lutter contre le réchauffement climatique ou la fourrure animale)

     18- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

    Il me semble que Federico Fellini a développé de films en films, à quelques écarts près, une mise en images de l'érotisme qui s'oppose radicalement à mes goûts en la matière (des garçonnes clownesques aux matrones ogresses ; des ambiances bouffonnes aux atmosphères morbides). Ce qui n'empêche d'ailleurs pas que je le considère comme l'un des cinq plus grands cinéastes de tous les temps.

     19 et 20- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ? Les plus belles mains ?

    Pour le plus beau ventre, Valérie Perrine dans la séquence d'ouverture du spendide Lenny (Fosse) ou Isabelle Pasco dans l'épouvantable Roselyne et les lions (Beineix) auraient tout à fait pu convenir, mais je sélectionnerais plutôt aujourd'hui Mia Kirshner pour l'ensemble de son oeuvre, en particulier ici dans Sex academy... Quant aux plus belles mains, je retiens tout particulièrement celles des actrices qui effleurent, caressent ou dissimulent leur visage, ou alors celles qui tiennent négligemment une cigarette ; lorsque les deux sont réunies, c'est bien sûr encore mieux.

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     21- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?

    Meurtre dans un jardin anglais (Greenaway) parsemé de métaphores salaces liées aux fruits, culminant dans un dialogue qui se déroulera derrière cette ombrelle renversée, si bien que l'on ne verra rien mais que l'on saura tout.

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     22- Quelle est votre comédie musicale préférée ?

    La Belle de Moscou (Mamoulian)

     23- En inversant le principe de La Rose pourpre du Caire, si vous pouviez pénétrer dans un film, lequel choisiriez-vous ?

    Le village de Brigadoon (Minnelli), d'autant qu'il me serait ensuite impossible d'en repartir.

     24- Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée ?

    L'amour avant la mort dans Yukoku de Mishima.

     25- Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

    Un grand nombre de films pornographiques, pour ne pas dire la plupart, le plus souvent incapables de représenter la transition érotique, celle qui vient du désir pour aboutir à l'acte ; désirs simplifiés, actes faussés et entre les deux, aucun plan.

     26- Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

    Le très beau plan qui précède la délicate scène du réveil de Marilyn Monroe dans Bus stop (Logan)

     27 et 28- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ? Le plus beau sexe ?

    La nuque de Louise Brooks dans Loulou (Pabst) ; le sexe de Lisbeth Hummel dans La Bête (Borowczyk)

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     29- Vous prenez miraculeusement, au sein d'un film, la place d'un potentiel partenaire sexuel : lequel ?

    Je me verrais bien en Deborah Kerr, dans Le Narcisse noir (Powell), ses questionnements ayant été souvent les miens.

    30- Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

    Aucune. Je me rends compte après la question 7, que la sphère auditive est chez moi assez peu investie, ce qui doit probablement signifier une multitude de choses.

     31- Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

    Comme certains films X sont des pseudo-remakes d'oeuvres célèbres, il serait amusant d'en effectuer à nouveau le remake, en tournant plan par plan (mais sans les scènes pornographiques, donc) à la manière du Psycho du Gus van Sant. Il y aurait là une sorte de dispositif entre la télé-réalité et une certaine abstraction qui serait pour le moins surprenante.

     32- Quelle est votre scène de danse préférée (hors comédies musicales)

    La très belle Dominique Erlanger virevoltant dans L'Attentat (Davy)

     33 et 34- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ? Le plus beau sourire ?

    Marilyn Monroe, sans l'ombre d'une hésitation.

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     35- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?

    Les longs moments auprès de Delphine Seyrig, seule dans son appartement avec ses gestes automatiques, rassurants, conventionnels entre deux passes, dans Jeanne Dielmann, de Chantal Akerman

    36- Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe ?

    Aucune.

    37-Quel regard-caméra vous a le plus ému ?

    La jeune fille qui parle à Mastroianni, dans la dernière séquence de La Dolce Vita, mais que celui-ci n'entend pas à cause du bruit des vagues (et de bien d'autres raisons plus profondes), finit par nous donner le plus émouvant regard-caméra que je connaisse, celui de l'innocence réitérée en dépit des désastres.

     38- Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à  filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques) ?

    Walerian Borowczyk, surtout dans L'Art d'aimer, Histoire d'un péché, Contes immoraux, en raison de l'importance qu'il donne aux sons, aux odeurs, aux couleurs environnantes, et surtout au lent passage du temps lors du rapprochement des corps, transformant ainsi cet acte en une véritable cérémonie.

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     39- Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

    Non, parce que la représentation de la sexualité n'est sans doute pas une condition nécessaire à l'expression cinématographique de l'érotisme. Le frémissement des sentiments, leurs méandres, leur emballement et leur fuite, leur confusion, est une matière bien plus délicate, et ainsi bien plus troublante. Les voluptueuses péripéties du Lien, c'est ce que traita magistralement Max Ophüls et c'est lui que je retiendrais (après avoir longuement hésité avec Michael Powell) comme maître en la matière.

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  • IMPOLITIQUE

    Le lien du vendredi, c'est cet article, sans doute inutile, et qui se contente de dire ce qui va sans dire, mais enfin...

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  • CYCLES

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    "A mon avis, la décadence est la condition indispensable de la renaissance. Je vous ai déjà dit que j'aimais les naufrages. Je suis donc très heureux de vivre à une époque où tout chavire. C'est une époque merveilleuse, parce que c'est le naufrage, justement, d'une série d'idéologies, de concepts, de conventions."

    (Federico Fellini)

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  • QUESTIONS

    A la suite du Dr Orlof qui a eu la bonne idée de repêcher ce questionnaire destinée initialement au cinéaste Steven Soderberg, voici mes réponses, en attendant le questionnaire sur l'érotisme au cinéma que je suis en train de finaliser...

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    Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

    Impossible de tous les compter. Certains m'étaient autorisés mais avec une main sur les yeux lors de certains passages. Mes parents étant (paradoxalement ?) de fins connaisseurs, ils savaient ainsi que dans tel ou tel film de présentation anodine, une bouffée violente ou une éruption sensuelle allaient survenir. Je devais donc quitter la pièce quelques instants. Je ne connaissais ainsi de certains films que des lumières intrigantes et des sons étouffés, à travers la porte en verre dépoli.

    Une scène fétiche ou qui vous hante ?

     La bouche démesurément ouverte de Donald Sutherland à la fin de L'Invasion des profanateurs de sépultures m'a longtemps hanté, si bien que j'ai toujours craint de la revoir. En revanche une scène fétiche que j'aime retrouver de temps à autre est la promenade dans Paris du « Hyde » de Renoir dans le Testament du Docteur Cordelier, avec cette démarche incongrue et de ce fait fascinante.

     Vous dirigez un remake : lequel ?

     Les monstres de Dino Risi, afin de brocarder ceux d'aujourd'hui.

    Le film que vous avez le plus vu ?

    Mauvais sang de Léos Carax, à 18 ans, une dizaine de fois dans la même salle, et trois fois depuis. Certains passages tiennent toujours la route, échappant magistralement à leur époque. Pour le reste, j'ai vieilli.

    Qui ou qu'est-ce qui vous fait rire ?

    La dernière séquence en date est "La scène de l'horloge" dans Le Mystère de la chambre jaune, de Denis Podalydès.

    Votre vie devient un biopic...

    Le seuil du vide, de Jean-François Davy

    Le cinéaste absolu ?

    Je vois mal la signification de ce qualificatif pour un art aux prétentions, aux réussites et aux désastres aussi relatifs. Lang, peut-être.

    Le film que vous êtes le seul à connaître ?

    Il y a quelques années, j'aurais pu dire celui de Mishima, que j'eus la chance de découvrir avant la commercialisation en DVD, mais à présent que tout se sait et se voit, par tous et tout le temps, je dirais plutôt, celui fait d'échantillons de ma vie privée.

    Une citation de dialogue que vous connaissez par cœur ?

    « Vous êtes formidable, vous croyez que les gens sont tout bon ou tout mauvais, vous croyez que le bien c'est la lumière et que l'ombre c'est le mal. Mais où est l'ombre ? Où est la lumière ? Où est la frontière du mal ? Savez-vous si vous êtes du bon ou du mauvais côté ? » (Le corbeau, de Henri-Georges Clouzot)

    L'acteur que vous auriez aimé être ?

    Marcello Mastroianni, pour la fragilité et la séduction de ses personnages, la justesse de ses choix artistiques, les rencontres de son existence. Et puis aussi parce que Marcello Rubini, c'est moi.

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    Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C'était comment ?

    Fog, de John Carpenter, hier soir, en DVD chez moi, avec une spectatrice effrayée (un film d'une grande clarté)

    Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?

    Rien n'est impossible au cinéma, mais je n'aimerais pas qu'un livre essentiel à mes yeux devienne un film (la réciproque est vraie). Sans doute par jalousie absurde.

    Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?

    La post-synchronisation. Et les enfants bien souvent.

    Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?

    « Méfiez-vous des contrefaçons. »

     

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  • ESCROCS

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    Ce qui comptait à l'époque d'Il Bidone, c'était de retranscrire ce qui se passait après la fête et le spectacle, ou juste avant celui-ci, la discussion entre un personnage alarmé et son épouse déçue, le départ au petit matin d'un autre, accompagné d'un musicien et d'une danseuse pour quelques brefs instants, l'achat d'un jouet d'enfant, la contemplation d'un paysage « digne d'un Corot ». Ces courtes scènes de transition, parfois minuscules, disaient la fragilité de ces escrocs, leur maladroite insertion dans une société où l'impunité des plus vils, déjà, ne faisait pas un pli, leurs difficultés relationnelles surtout, qui étaient à la fois l'angle par lequel toute une société dévoilait sa faillite, mais aussi le ferment d'une possible régénération.

    (la suite ici)

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